On a retrouvé le reliquaire d’Anne de Bretagne
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Dérobé dans la nuit du samedi 14 au dimanche 15 avril, le reliquaire d’Anne de Bretagne vient d’être retrouvé près de Saint-Nazaire par les équipes de la police judiciaire. "Deux hommes ont été mis en examen et écroués pour “association de malfaiteurs” et “vol de biens culturels”, a-t-on appris de source proche du dossier. Les deux suspects âgés de 22 et 23 ans nient les faits, précise cette source", rapporte Le Figaro.
Trois individus avaient d’abord été placés en garde à vue, l’un d’eux ayant été relâché depuis, et "deux personnes sont encore activement recherchées par les forces de l’ordre. L’enquête [s’oriente] vers des faits de délinquance de droit commun", selon Franceinfo.
Le butin a d’ailleurs été entièrement récupéré, puisqu’une statuette et des pièces d’or avaient été également volées au musée Thomas-Dobrée de Nantes, propriété du département de Loire-Atlantique. Quant au reliquaire, Pierre Sennes, procureur de Nantes, a déclaré qu’il semblait en bon état. On peut donc supposer que la police a évité le pire car s’il s’était agi d’une commande, les malfaiteurs n’auraient vraisemblablement pris que l’objet désigné. C’est donc le métal précieux du reliquaire qui les intéressait et non sa valeur artistique et historique. Sa destruction semblait alors très probable, même si, à ce stade de l’enquête, les motivations des voleurs ne sont pas encore connues.
"“Ce n’était pas une copie de l’écrin qui était exposée au musée. Nous l’assumons”, note Julie Pellegrin, directrice du musée Dobrée de Nantes" (Presse Océan), précisant que les mesures de sécurité seront renforcées. Étant entendu que le risque zéro n’existe pas en matière de protection des musées et que la France en regorge, qui possèdent, pour la plupart, des œuvres et objets d’inestimable valeur.
D’autres musées ont fait un autre choix. Ainsi, le Grand Condé – diamant rose très clair en forme de poire, que Louis XIV aurait offert au prince qui lui a légué son nom –, exposé au château de Chantilly (Oise), est une copie, depuis qu’il a été volé, en 1926, et retrouvé par hasard deux moins plus tard.
Toutefois, on ne saurait blâmer le musée Thomas-Dobrée de présenter une pièce originale au public. À ce compte-là, pourquoi ne pas proposer exclusivement des copies de nos joyaux culturels afin d’éviter les vols ? Rien que l’idée semble ridicule. C’est, effectivement, du côté de la sécurité qu’il faut travailler, sachant par ailleurs que les autorités ne peuvent, seules, endiguer ce fléau que constitue le vol d’objets culturels précieux sur notre territoire. Une sensibilisation au patrimoine serait aussi une piste à creuser. Et, comme il existe le dispositif des voisins vigilants, on pourrait étendre cette initiative aux monuments et musées, qui sont notre bien commun.
Enfin, rappelons que les églises, lieux ouverts par excellence, font souvent les frais de ces déprédations, quand elles ne sont pas tout simplement victimes de destructions gratuites.
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