Nicolas Tardy-Joubert : « Face aux émeutes, il y a un laxisme de l’État et une culture de l’excuse ! »

Nicolas Tardy-Joubert

Au micro de Boulevard Voltaire, Nicolas Tardy-Joubert, élu en région parisienne, revient sur les récentes émeutes dans les les banlieues.

Par ailleurs, il détaille les mesures prises par la région Île-de-France pour faire face à la crise sanitaire du Covid-19.

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Il y a quelques jours, un jeune circulant en moto s’est pris une portière de voiture de police à Villeneuve-la-Garenne. L’individu était un multirécidiviste. Tout le monde a hurlé à la bavure policière. Depuis plusieurs nuits, certaines banlieues d’Île-de-France s’embrasent tous les soirs. Que retirez-vous de cette affaire ?

Je suis affligé de voir ces événements se propager dans les banlieues. Cela m’inspire un manque total de respect des forces de l’ordre, de l’éducation dans les banlieues et d’intégration. Face à ces défauts majeurs dans certaines villes, il y a un laxisme de l’État et une culture de l’excuse qui sont tout à fait inacceptables.

Un maire d’une de ces villes a déclaré que si ces jeunes se révoltaient, ce seraient les émeutes de la faim. Les magasins ne seraient plus approvisionnés correctement et les gens ne travailleraient plus.
Christophe Castaner a déclaré que si ces jeunes se révoltaient c’était parce qu’ils ne supportaient pas le confinement. Cette réponse vous satisfait-elle ?

On peut penser qu’il y a de la misère un peu partout et que le confinement est difficile. Mais il est difficile pour tout le monde. Ce n’est pas une raison pour mettre à feu et à sang les banlieues. Utiliser la violence n’est pas une façon de sortir de cette situation. Au contraire, il faut apprendre à se comporter convenablement et à s’intégrer. L’État fait un certain nombre de choses, mais en Île-de- France, la région a pris beaucoup de mesures positives pour faciliter la vie des Franciliens au jour le jour.

Le gouvernement peine à commander le nombre de masques nécessaires. Les collectivités prennent le relais. Carole Delga la présidente PS de la région Occitanie a déclaré avoir commandé 24 millions de masques pour sa région. Comment expliquer que les collectivités locales, les régions et les municipalités fassent mieux ce travail que l’État ?

Je suis très sévère sur la façon dont l’État a géré cette crise sanitaire. Il y a une absence d’anticipation totale et de discernement dans les prises de décisions. Cela a démarré avec le non-report des municipales. Je trouve affligeant de voir le président de la République tergiverser. Je trouve affligeant que le ministre de la Santé ne permette pas l’utilisation de la chloroquine, alors que c’est le cas pour beaucoup de pays. Je trouve affligeant de ne pas suivre la stratégie gagnante que l’on trouve en Corée ou à Taïwan qui est de tester et de traiter.
Les masques et le gel arrivent après la bataille. Macron sera responsable de tout cela. Les régions ont pris un certain nombre d’initiatives. Je dois dire que pour ma part, je suis très satisfait de voir que la région Île-de-France a pris un certain nombre de décisions notamment sur le plan de protection des Franciliens avec une commande de 30 millions de masques.
Valérie Pécresse a immédiatement pris la mesure pour pallier la déficience de l’État comme c’est le cas dans d’autres régions. Nous sommes capables d’approvisionner 30 millions de masques. La région fournira des masques jusqu’à ce que les entreprises puissent prendre le relais pour les transports après le déconfinement. Nous distribuons des masques dans les EHPAD et dans les pharmacies. Pour redémarrer l’économie, nous allons fournir des masques dans les commerces.
Sur le plan sanitaire, beaucoup de mesures très satisfaisantes ont été prises.
Sur un plan économique, un fond d’équipement d’une valeur de 10 000 euros a été mis à disposition pour aider les cabinets médicaux, les médecins et les infirmières.
Nous offrons la possibilité d’accéder à la centrale d’achat de la région pour acheter du gel et des masques.
Je voudrais saluer l’action de Valérie Pécresse et de notre vice-présidente, Alexandra Dublanche. Elles ont pris à bras-le-corps ce sujet de relance économique pour aider les entreprises.
À titre d’exemple, la région peut subventionner jusqu’à 800 000 euros les entreprises de moins de 5000 salariés qui souhaiteraient orienter leur production pour fabriquer du gel, des masques et des respirateurs. Il y a une prise d’initiative extrêmement positive avec un sens des responsabilités qui a totalement fait défaut au niveau de l’État.

Comment expliquer cette faillite de l’État ?

Quand les Français votent, il faut qu’ils choisissent les personnes qui ont le sens des responsabilités, l’expérience, la compétence et le discernement et qu’ils ne cèdent plus aux sirènes médiatiques et aux apparences. Être élu et avoir des responsabilités politiques ne s’improvise pas.
Dans l’équipe de Macron, on voit tout un tas d’amateurs absolument incapable de gérer le pays et de prendre les bonnes décisions parfois parce qu’ils en sont incapables, parfois pour des motifs électoralistes. Il faut que les Français réagissent. C’est fondamental !

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