Robert Ménard réagit aux propos de Guillaume Pepy, PDG de la SCNF, qui a affirmé qu'il n'y aurait pas d'autre ligne LGV. Il revient aussi sur le bon accueil que les habitants de la région ont réservé à sa campagne en faveur du TGV à Béziers.

Robert Ménard, les difficultés de transports ferroviaires pendant les vacances de Noël ont eu au moins l'intérêt de préciser la pensée de Guillaume Pépy :aucune nouvelle ligne de TGV ne serait mise en projet à court terme.
Vous aviez fait une campagne de pub en demandant le TGV à Béziers. A priori, cela semble compromis désormais.

On va voir. Je vous rappelle qu'il n'est ni Premier ministre, ni ministre des Transports, mais patron de la SNCF. Dans ces dossiers-là, ce n'est pas la SNCF qui décide, c'est l'Etat.
C'est bien sûr un nouveau mauvais signe pour nos lignes LGV dans le Sud-Ouest.
Mais je n'ose pas imaginer qu'on nous prive de toute ligne TGV dans le Sud-Ouest parce que monsieur Pépy et la SNCF ont subi des avaries ces dernières semaines. Ce serait un scandale de plus et un deux poids deux mesures de plus.
On fera tout ce qu'il faudra pour obtenir du ministre actuel qu'il tienne les engagements de son prédécesseur.

Nous avions suivi la polémique liée à votre campagne de pub de la ville de Béziers.
Avez-vous eu des réponses de la part des autorités ?

Quand Emmanuelle, mon épouse, a posé la question de la ligne TGV entre Montpellier et Perpignan, elle avait obtenu, après la campagne dont vous faîtes référence, une réponse mi-figue mi-raisin. Elle ne disait rien, du type : "on va réfléchir, on n'a pas tout arrêté, ce sera dans un deuxième temps, demain...".
Le "demain" dure depuis longtemps ici. Il y a 30 ans qu'on nous promet la ligne LGV, ce n'est pas d'hier.
J'espère qu'on pensera un peu plus à notre partie de la France.
On va dépenser des milliards pour les Jeux olympiques. Je n'ai rien contre les Jeux olympiques, mais si vous demandez aux habitants de Béziers ou des autres villes qui ne sont pas desservies par le TGV dans le Sud-Ouest de la France, vous verrez ce qu'ils vont vous dire.

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03 janvier 2018 à 1:30

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