Si l'on écoute la version officielle de la lutte contre la terrible pandémie, c'est facile : le gouvernement a tout fait comme il fallait. Nous sommes un pays prospère, nous avons pris des mesures adaptées (ni trop, ni trop peu, quoi qu'il en coûte), le vaccin a permis de réduire les risques de formes graves. Dedans avec les miens, dehors en citoyen. Je me protège, je te protège. Il est vingt heures, j'applaudis les soignants.

Si l'on exerce (un tout petit peu) son esprit critique, on se souvient des masques qui ne servaient à rien, des auto-attestations pour sortir de chez soi, des hôpitaux saturés, des cabinets ministériels aux abois... et, fort logiquement, on hésite entre le complotiste populiste d'ultra-droite des heures les plus sombres (« Ils l'ont fait exprès pour tester notre soumission ») et la constatation, tristement banale, de l'incompétence incroyable de tous ces gens.

Presque trois ans après le début de la pandémie, plus de deux ans après les premières plaintes, Édouard Philippe, ancien Premier ministre, a été entendu, le 18 octobre 2022, par la Cour de justice de la République en tant que témoin assisté.

À écouter les témoignages de ceux qui étaient aux affaires, dont la sémillante Agnès Buzyn, également citée à comparaître, on va de surprise en surprise. Il paraît qu'elle a alerté le Premier ministre dès le début de l'épidémie en Chine. Il paraît aussi que, dès février 2020, elle s'inquiétait déjà de la situation des hôpitaux. Toutefois, il était trop tard : le 16 février, Agnès Buzyn, on s'en souviendra peut-être, avait quitté le gouvernement, remplaçant au pied levé Benjamin Griveaux, empêtré dans de tristes affaires de performances vidéo.

Par un enchaînement de circonstances, le ministre convient désormais, comme Le Monde s'en est fait l'écho, que « tout le monde s'en foutait ». Elle était sortie du circuit, partie mener un combat perdu d'avance, et le gouvernement ne l'écoutait plus. Rétrospectivement, cela n'aurait probablement rien changé. Nous aurions eu les masques en papier, les vaccins non testés, les soignants suspendus, qu'Agnès Buzyn fût restée ou non ministre. On rappellera ici, d'ailleurs, qu'elle fut opportunément recasée à l'OMS, puis à la Cour des comptes en août 2022.

Ce qui est intéressant, c'est que le voile de fiction qui avait été jeté sur le Covid, le faux sérieux des attestations, des slogans neuneus, etc., ce voile commence à se soulever. On ose maintenant reconnaître que le roi est nu, on ose dire que les décisions ont été mal prises, les choses mal faites.

Il ne manque plus qu'une seule chose, vraiment importante celle-ci : la réintégration des soignants non vaccinés qui, aujourd'hui, pour cause d'un excès d'indépendance ou de lucidité, sont aujourd'hui dans une situation très délicate. Ce jour-là, on aura fait un pas décisif vers le retour à la normale.

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26 octobre 2022 à 22:05

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56 commentaires

  1. « Ce jour-là, on aura fait un pas décisif vers le retour à la normale. » Retour à la normale ? pas tout à fait avec les morts et les effets secondaires terribles qui continuent que l’on aurait pu éviter avec de simples médicaments efficaces, non dangereux comme la chloroquine et l’ivermectine (Inde, etc. Voir Docteur Perronne) Tiens ! ils sont toujours interdits à la vente ? N’est-ce pas madame Busyn, recasée à « la Cour des Comtes assistés » ?

  2. Le voile commence à se soulever sous le vent de la révolte !
    Particulièrement depuis les aveux de CEO de Pfizer, inoculé 4 fois et pourtant infecté !
    Le pire est que le mec a reconnu que le vaccin n’avait pas été testé !
    En conclusion, le mec partira avec une retraite de nabab, ayant réussi le tour de force à faire rentrer des milliards de dollars dans les caisses du laboratoire, payés par des États dans tous leurs états.
    Agnès Buzyn est la première, pion lâchement lâchée par Macron…
    J’attends le tour de Véran avec une impatience non dissimulée !

  3. Qu’est-ce qu’un  » retour à la normale  » dans un pays qui marche sur la tête, dirigé par des menteurs, des lâches et des incompétents ? Une société malade qui se dit  » progressiste  » mais qui a perdu ses valeurs fondamentales, le bon sens et la raison….. Il faudra beaucoup de temps pour retrouver le sens de ce qui est  » normal  » .

  4. Un peu de vrai dans le livre d’Agnès Buzyn : elle a été choisie comme bouc émissaire (doré avec l’OMS et la Cour des Comptes), pour la crise du Covid et elle savait, mais tout le monde « s’en foutait ». Bien intéressant sur l’ambiance des ministères Macron, obligés de suivre le chef.

  5. Pour ceux qui ont fait leur service militaire la première chose que l’on apprend aux futurs soldats c’est que « les ordres, aussi idiots soit-t-ils, doivent être exécutés ». De ce point de vue les soignants exclus sont fautifs. Mais quand la France avait été envahie, peut ont dire que les opposants à Pétain étaient aussi fautifs ? Pas facile, ce sujet.

  6. Protégez-vous, protégez les autres… On apprend par la voix de Pfizer elle-même que le « vaccin » (sic) n’avait pas été testé sur son efficacité à l’égard de la transmission de la maladie. Qu’est-ce donc qu’un vaccin qui diminue le risque mais ne protège pas du risque ?

    1. Ce n’est pas un vaccin ! Ça ne l’a jamais été, c’est une thérapie génique. Là encore, un gros mensonge. Comme le  » Tous vaccinés, tous protégés » !!

  7. Quelle importance cela fait-il ..? Les scandales glissent sur macron comme l’eau sur les plumes du canard . Cette «  affaire «  Buzyn n’est qu’un leurre de plus , un os à ronger , un leste largué , un poids mort abandonné . Combien de dizaines de scandales plus ou moins graves liés à macron ont été révélés depuis 2017 et combien cela a t il entraîné de sanctions ou condamnations dans les tribunaux ou instances de cette ripoublique ?
    A demain pour d’autres révélations scandaleuses dont LRM s’en tape comme de son premier string

  8. Selon moi on aura vraiment fait un retour à la normale quand ce foutu masque aura disparu de nos vies.
    Cette perspective semble malheureusement lointaine tant est grande la volonté des autorités de maintenir nos visages derrière ce bâillon.
    Tous les prétextes sont bons.
    À présent c’est pour éviter les virus fréquents en hiver.
    Ah bon et avant le Covid on faisait comment ?
    Personne n’avait l’idée de se bâillonner dans les transports en hiver.
    Ceci démontre combien les français sont obéissants et moutonniers
    On leur a inoculé une peur folle, irrationnelle et ils ne parviennent plus à s’en débarrasser.

  9. Dans le temps on disait « Menteur comme un arracheur de dents  » là le terme est purement adéquat !!!

  10. De par notre planète il se trouve bon nombre de républiques, la notre assurément peut être qualifié république des truands, elle fonctionne tout comme les systèmes mafieux assurèment.

  11. « dès février 2020, elle s’inquiétait déjà de la situation des hôpitaux. »
    C’est probablement pour ça qu’un mois avant, elle faisait interdire l’hydroxychloroquine qui, à défaut de guérir, aurait pu au moins ralentir les hospitalisations.

  12. Cette pandémie a été orchestrée par un gouvernement digne d’une république bananiere. Incompétence et amateurisme sont les seules qualités de ces politicouards.
    Le patriotisme pour ces gens là s’appelle  » gamelle » profits, confort et vent. Leurs actes sont enveloppés par la communication,c’est le vide total. Nous voyons aujourd’hui les résultats, la France s’enfonce tous les jours un peu plus dans la régression, l’insécurité, le manque du pouvoir d’achat, l’immigration envahissante. A vos jeux, rien ne va plus.

    1. D’autant que c’était une pandémie de tests positifs non fiables et non pas une véritable pandémie.
      A, zut, j’avais oublié : « ils » ont changé la définition du mot pour que ça « colle » avec leurs désirs de faire peur aux gueux que nous sommes.

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