Lyon envahie par les rats mais aussi par les chats errants !
Dans les malheurs des temps, on le sait, il y a la saleté de nos grandes villes et la prolifération des rats qu'elle engendre. Les chiffres sont connus : Paris est la quatrième ville du monde la plus infestée par les rats, qui seraient deux fois plus nombreux que ses habitants. On sait aussi que la capitale entraîne à sa suite les autres grandes métropoles françaises : Marseille, Lyon et Bordeaux aussi. Le basculement de ces villes de droite vers la gauche écolo, comme à Paris, n'ayant bien sûr rien à voir avec cette prolifération identique.
Depuis quelques semaines, c'est Lyon qui fait la une de l'actu pour cela : débats au conseil municipal, intervention sur BFM et dans Le Parisien de Romain Lasseur, diplômé d’un doctorat en toxicologie animale, qui ne cesse de dénoncer « la prolifération des bestioles », alertant sur le risque hygiénique que font courir les rats (leptospirose, etc.). La mairie assure maîtriser la situation. Et certains écolos nous rappellent l'utilité des rats qui mangent des milliers de tonnes de déchets. Il n'empêche que, devant leur prolifération, un consensus devrait pouvoir se dégager pour accroître la lutte.
Pas sûr qu'un consensus comparable puisse naître pour lutter contre un autre animal qui envahit nos villes, et plus particulièrement le Grand Lyon : les chats. Oui, les chats ! Les chats errants, bien sûr, pas votre gentil minou ou votre beau matou. Quoique, à bien y réfléchir, le chat clochard ne l'a pas toujours été, et dans une autre vie certainement… Vous voyez comme moi le nouveau dilemme de l'électorat bobo-écolo (et pas seulement lui) de Lyon et d'ailleurs : crier haro sur le baudet ou la vache péteuse du Limousin en caressant votre meilleur ami, c'était facile et confortable, tout en se voilant la face sur les nuisances de votre compagnon et de ses progénitures dans le quartier ou le jardin du voisin. Car, c'est bien connu, les chats se reproduisent comme les lapins et tuent bien plus de gibier que les chasseurs.
Selon actu.fr, le Grand Lyon serait sillonné par 60.000 chats errants et la métropole a décidé de lancer un grand plan pour réduire et stériliser cette population en forte croissance. Les chats sont de grands destructeurs de biodiversité : « En France, près de 75 millions d’oiseaux et 50 millions de mammifères seraient tués chaque année par les chats errants », selon la Métropole.
Cette question des chats errants va peut-être permettre de mettre enfin sur la table un autre sujet tabou de nos sociétés : la surpopulation de chiens et chats dans les villes. Je sais que je risque d'irriter bien des lecteurs et que, dans notre société de solitaires pet-friendly et câlin-chien-chien, peu de responsables politiques se risqueront à enfourcher ce cheval de bataille. Pourtant, si l'on veut vraiment œuvrer sérieusement pour la biodiversité et l'environnement, il va falloir mettre un coup d'arrêt à cette démographie. Déjà, le contexte économique risque d'y mettre son grain de sable : les produits les plus impactés par l'inflation, en 2023, devraient être, selon Michel-Édouard Leclerc, les produits pour chiens et chats (+41 % !). Croquettes et litières au prix du caviar ! Selon l'IFOP, cela aurait déjà conduit un quart des Français à renoncer à adopter. Cela devrait, malheureusement, aussi multiplier les abandons, comme le redoute la SPA. Mais si cela permettait aussi à notre société malade et qui ne sait plus faire d'enfants de réfléchir un peu sur elle-même, ce serait bien. Faut-il rappeler que la France est championne d'Europe pour le nombre d'animaux de compagnie (et quasiment que pour ça) : 80 millions...
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39 commentaires
Je pense que l’auteur se trompe.
Si les adulescents aiment en effet les chats (pas au point de les stériliser, de les vacciner ou de faire trop de frais) c’est principalement parce qu’on peut continuer à être relativement irresponsable avec un félin à la maison.
C’est impossible avec un chien et le nombre de chiens par habitant a plutôt tendance à diminuer depuis des décennies.
Et le problème profond est là, l’irresponsabilité.
On pourrait écrire des tomes et des tomes sur ce phénomène tant il croit et il est encouragé, voir protégé.
Le raisonnement est spécieux. Si une espèce prolifère, c’est parce qu’elle trouve de la nourriture. (Les surmulots par exemple) . Les chats détruisent en effet grand nombre de nuisibles pour les récoltes. Dans toute ferme qui se respecte, il y a des chats qui veillent. Ceux qui aiment et comprennent les chats n’en enferment pas en appartement et ils leur apprennent à ne pas chasser les oiseaux, le chat comprend très bien.
Ceux qui aiment les chats les vaccinent et les stérilisent si besoin.
Les autres sont inconséquents.
Partout où il y a une « vieille aux chats », il y a surpopulation féline, des excréments partout, les oiseaux disparaissent… Jusqu’au jour où un riverain les empoisonne où que la fourrière les capture pour les piquer.
C’est vrai, les chats font craquer les citadins, mais pas seulement.
J’habite en milieu rural, et je peux vous dire que cet animal, aux apparences câlines y est largement répandu.
Ces chasseurs aux apparences totalement inofensives sont pourtant de grands prédateurs, et pas que d’oiseaux!
Je les ai vu faire également la chasse aux écureuils, bien plus grave encore que d’enfouir leurs déjections dans mon potager!
Idem pour les orvets déjà en voie de disparition.