L’inexorable wokisation de Disney

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Il était une fois une société qui faisait rêver petites filles et petits garçons avec ses histoires de chevaliers courageux et de princesses à délivrer. Mais patatras ! Le grand méchant woke en avait décidé autrement. Fini les récits sexistes qui corsettent les femmes et vive la diversité ! Fini les récits hétéronormés, place aux LGBTQIA+. C’est à peu près, en quelques lignes, l’histoire qu’ont connue les studios Disney, ces dernières années. Avec le lancement de sa propre plate-forme vidéo Disney+, concurrente directe du non moins woke Netflix, les choses ne se sont pas arrangées. Disney multiplie les séries et les films progressistes. She-Hulk, Miss Marvel, Andor, autant de productions woke dans l'air du temps.

En réalité, tout cela cache une stratégie commerciale bien rodée. Derrière cet attachement à la diversité, à la différence et au progrès, la Walt Disney Company cherche à plaire à un public plus jeune de plus en plus séduit par les contenus numériques. Mais à trop vouloir donner des gages de progressisme, on finit par lasser les gens. Disney+ subit les orientations politiques hasardeuses des productions du géant de l’industrie. Les trois derniers mois de l’année 2022 sont catastrophiques. Au total, près de 2,4 millions de personnes ont quitté la plate-forme. Après une croissance importante, cette dernière voit une inexorable fuite de ses abonnés. Nouvelle d’autant plus fatale qu’elle s’ajoute aux 11,3 milliards de dollars de pertes depuis son lancement. À qui revient la responsabilité d’un tel échec ? Contactée pour comprendre ce phénomène, la petite souris a fait la sourde oreille.

Le tournant woke

Début 2021, la plate-forme Disney+ a décidé de faire un grand nettoyage. Peter Pan, Les Aristochats et Dumbo à la trappe ! Pour lutter contre l’insoutenable racisme que véhiculent ces films pour enfants, un bandeau signale désormais leur contenu raciste qui s’inscrit dans une époque particulière. Le progrès étant inarrêtable, un spectacle La Belle et la Bête où Belle serait « grosse, noire et queer » avait été annoncé en grande pompe par la firme. Après La Petite Sirène noire, les employés gender fluids, le quota d’homosexuels et la suppression des sept nains, la ligne blanche – neige – fut définitivement franchie.

L’implication politique de Disney est allée loin et lui a coûté très cher. En mars 2022, la Floride a voté une loi contre la propagande LGBT à l’école, qui fut publiquement désapprouvée par l’ex-président de la firme Bob Chapek. Ni une ni deux, le gouverneur de Floride Ron DeSantis a mis fin au statut particulier dont bénéficiait le parc d’attractions Disney World. Déjà, à l’époque, certains actionnaires, comme Vivek Ramaswamy, fondateur de la société d'investissement Strive Asset Management, exhortait Disney à « indiquer clairement qu'il ne prendra[it] plus de position politique sur des questions sans rapport avec ses activités commerciales principales », dans une lettre adressée à son PDG. Et de poursuivre : « L'entreprise doit indiquer clairement qu'elle tiendra fermement cette promesse et qu'elle ne vacillera pas, quelle que soit l'importance d'une cause sociale particulière pour les employés de Disney ou ses abonnés sur Twitter. » Chaque enfant apprend à tourner sept fois sa langue dans sa bouche, Bob aurait dû s’en souvenir. Éjecté de son poste par les actionnaires du groupe à la souris, certains espèrent voir le vent tourner.

Un retour qui promet… du vent

Le retour de Bob Iger à la tête de Disney – qu’il occupait déjà entre 2005 et 2020 - a nourri les espoirs des lassés du progressisme. Mais que nenni ! La LGBTisation du géant de l’industrie du divertissement se poursuit. Dernier chef-d’œuvre en date ? La nouvelle série animée The Proud Family: Louder and Prouder. Destinée à un jeune public, cette série met en avant une adolescente noire adoptée par deux hommes homosexuels partant à la découverte de l’histoire de l’esclavage aux États-Unis. On est loin des promesses de Bob Iger qui déclarait, en décembre dernier, lors d’une conférence, vouloir s’éloigner des polémiques : « Est-ce que j'aime que l'entreprise soit impliquée dans la controverse ? Bien sûr que non. Cela peut être distrayant et avoir un impact négatif sur l'entreprise. Et dans la mesure où je peux travailler pour calmer les choses, je vais pour faire ça. » La poudre aux yeux… C’est ça, la magie de Disney.

Julien Tellier
Julien Tellier
Journaliste stagiaire à BV

Vos commentaires

23 commentaires

  1. Il est loin le temps ou à chaque Noël les enfants – et parents – se réjouissaient de la sortie d’un nouveau film Disney qu’ils allaient voir en famille. Que la firme Disney actuelle disparaisse n’attristera pas beaucoup de spectateurs.

  2. J’ai vu Walt Disney à Disneyland/Anaheim au début de 1966. Quelque mois avant sa mort. Il n’avait pas l’air LGBTQ++++ !

  3. Espérons que l’entreprise Disney va continuer à s’effondrer. Le wokisme a supprimé toute la magie des beaux dessins animés Disney de mon enfance. Le pauvre Walt doit se retourner dans sa tombe.

  4. Boycotter et le chiffre d’affaires baissera sauf si le public de wokisme leur suffit , ce dont je doute fort . Pas question de laisser visionner ces horreurs par nos petits .

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