Documentaire sur les « violences policières » : France TV alimente la haine anti-flics

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Produit par StreetPress, média de la gauche radicale, le documentaire  Violences policières : le combat des familles est disponible sur la plate-forme France TV Slash depuis ce 9 février. Tour à tour, les familles de Cédric Chouviat, Gaye Camara, Allan Lambin, Claude Jean-Pierre et Wissam El-Yamni – tous décédés à la suite d’une intervention de police – dénoncent devant les caméras du service public les « violences policières ».

La police sur le banc des accusés 

« Espèces de clowns, espèces de guignols ! » Ce qui devait être un simple contrôle routier vire au drame. Ce 3 janvier 2020, au pied de la tour Eiffel, Cédric Chouviat est arrêté par les forces de l’ordre pour avoir téléphoné au volant de son scooter. Alors que le contrôle prend fin, le livreur de 42 ans réitère ses insultes contre les policiers présents. Le ton monte et les policiers décident de l’interpellation. Plaqué au sol, l’homme meurt d’un arrêt cardio-respiratoire quelques heures plus tard. Dès la scène d’introduction, les images terribles des derniers instants de Cédric Chouviat donnent le ton du documentaire. Comme tous les témoignages qui suivront, le film sera à charge contre les policiers. Pas une seule fois, au cours des 52 minutes, la version des forces de l’ordre n’est donnée. Seules des citations de presse tronquées font office de contextualisation.

Sur fond de musique mélodramatique, les proches de ces personnes décédées se succèdent pour dénoncer les méthodes des forces de l'ordre. À écouter la mère de Wissam el-Yamni (décédé en 2012 quelques jours après avoir été interpellé en état d’ébriété pour jet de pierre sur un véhicule policier), les policiers auraient « massacré son fils [..] Ce sont des barbares. » Mais il n’y a pas que les méthodes qui sont ici dénoncées, l’institution policière elle-même est pointée du doigt. Mahamadou Camara, frère de Gaye tué en janvier 2021 par un policier qui agissait en état de légitime défense, assume : « On a fermé les yeux sur 50 ans de violences policières. » Et à Clermont-Ferrand, un ami de Wissam el-Yamni tient le même discours : « Il y a beaucoup de bavures policières. Ça continue et ça continuera toujours. »

Un discours anti-flic

Malgré une participation du service public dans le processus de production et de diffusion, ce documentaire est loin d’être neutre. Les cinq affaires mises en avant sont toujours en cours. Si dans certains cas des policiers ont été placés sous le statut de témoin assisté ou mis en examen, la Justice n’a pas encore définitivement tranché. N’en déplaise à la narration des proches, les membres des forces de l’ordre mis en cause restent donc tous présumés innocents. Notamment l’auteur du tir contre Gaye Camara, pour qui un non-lieu a été confirmé. La réalisation se contente d’un rapide panneau à la dernière seconde du documentaire pour rappeler cette présomption d’innocence.

D’autre part, la focalisation du documentaire sur cinq affaires, bien évidemment dramatiques, laisse planer un doute contre les forces de l’ordre. Dès le titre, le parti pris d’Inès Belgacem est évident. Or, si des fautes individuelles ont pu être commises, elles doivent être et seront sanctionnées. En revanche, sous-entendre que l’ensemble de la police commet des bavures, c’est jeter l’opprobre sur toute une profession, déjà sous pression.

Que StreetPress participe à diffuser un tel discours anti-flics n’a rien d’étonnant. Ce journal, que France Télévisions présente naïvement comme un site « d’information en ligne […] de terrain et d’enquête », est en réalité un média d’extrême gauche engagé dans la lutte antiraciste, féministe, aux côtés des réfugiés et surtout contre les « violences policières ». Inès Belgacem, réalisatrice de ce documentaire et également rédactrice en chef adjointe de StreetPress, a d’ailleurs fait de la dénonciation des présumées « violences policières » sa spécialité. Pas étonnant que les forces de l’ordre aient donc refusé de livrer leur version des faits dans ce film militant...

En revanche, que France Télévisions participe, avec l’argent du contribuable, à une telle offensive peut interroger. S’il est vrai que, par le passé, de nombreux programmes et publications sur les réseaux sociaux du groupe relayaient déjà cette mouvance anti-police, la diffusion de ce documentaire est un pas de plus. Après la propagation du wokisme, France Télévisions reprend donc les arguments anti-flics. Ne vous inquiétez pas, vos impôts sont bien utilisés !

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 09/09/2024 à 16:01.

Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

17 commentaires

  1. Bel exemple de la « liberté de parole » sauce média public !
    L’acoquinage de « france TV » avec un média d’ultra gauche semble ne pas choquer la ministre de la culture qui doit trouver naturel de diffuser des reportages tendancieux qui plus est contre les services de sécurité…
    Il faut remarquer cette nouvelle pratique de ces « journalistes » : s’interposer entre les lignes de manifestants et celles de la police, nous avons même pu voir une personne en fauteuil roulant déposée là devant cette horde de photographes en quête de scoop…

  2. Il serait peut-être temps aussi que le gouvernement, s’il en est capable et s’il le veut, ce qui reste à prouver, remette de l’ordre dans les couloirs de nos médias publics aussi bien ceux de Radio France que de France Télévision car ces couloirs et les bureaux ou studios adjacents sont remplis de personnes peu recommandables, pas seulement journalistes, qui alimentent et augmentent le chaos qui se fait jour dans notre beau pays. Politiquement et/ou moralement avariés, ces individus ne sont que les zélateurs professionnels de la pagaille, du mensonge et de l’intoxication .

  3. Payé à coup de primes , notre gouvernement arrose la police et les gendarmes afin qu’ils s’exécutent . Il est temps que la police et les gendarmes agissent avec leur intelligence sans être influencés par les désirs de nos incapables du gouvernement. Mais hélas l’argent rend l’homme faible .

  4. Il n’y a pas de violences policière ,la violence c’est tous ces individus de gauche qui la font dans notre pays les policiers ne font que leur travail .

  5. Le jour où les forces de l’ordre, lasses de toutes ces attaques infondées, décideront de tout laisser tomber en restant chez elles…ceux-là mêmes qui les harcelaient se prosterneront à leurs pieds pour la reprise de leurs activités.

  6. Quand je lis « pour avoir téléphoné au volant de son scooter », je m’interroge soit sur le scooter (un volant et pas un guidon) soit sur ce que l’auteur a pu voir de cet engin et si elle peut différencier un scooter d’une voiture. Mais ce n’est qu’un détail, mais les détails ne forment-ils pas un tout, un ensemble ?

  7. France TV comme toutes les chaines et radios publiques (d’état pourrait-on dire) sont à l’unisson dans l’excès et la propagande gauchisante. Pendant ce temps, Cnews, C8 et Canal+ se démènent pour ne pas mourir d’un excès de zèle de l’Arcom.

  8. Comme nombre d’entre vous, qui ont la gentillesse de lire mes commentaires, le savent, je partage ma vie de (vilain) boomer entre Londres (UK) et Rhodes (GR), aussi, en tant qu’automobiliste roulant à gauche ou à droite, j’aime autant vous dire que si jamais un policier, quelque soit son grade, sa fonction, et particulièrement son gabarit, surtout le gabarit, « m’intimait de », il ne me viendrait pas à l’idée de discuter, voire de faire le mariole.
    Au contraire, je suis, et j’ai toujours été poli et correct, comme l’on m’a appris à l’être avec l’autorité, mais de manière générale.
    C’est aussi simple que ça, et ça évite les placages dont j’aurais du mal à me relever.
    À bon entendeur…

  9. Clémence de Longraye, cessez donc de faire référence aux « caméras du service public », ce qui n’est qu’une télévision d’Etat ! Merci.

  10. Et c’est au groupe Bolloré que s’en prend le pouvoir, il serait temps que les veaux français fassent entendre leur voix.

  11. L’article 30 de la loi de 1881 punit d’  » une peine d’amende de 45.000 euros ../… en cas de diffamation à l’encontre des cours, tribunaux, des armées de terre, mer ou de l’air, des corps constitués ou administrations publiques » Que font les Parquets ?

    • Ils regardent ailleurs…
      Un voyou attaque la police : il verra (peut-être) le tribunal un an après les faits…
      Un alcoolique fait tomber son chien du 5ème étage : une semaine après il est en prison…
      Oui le regard de la justice est ailleurs et ses verdicts aussi…

      • Les juges rouges (SDLM) sont des parjures n’appliquent plus la loi mais leur idéologie. Il faut les révoquer

  12. A quand un documentaire sur les agressions , les crimes , les viols , les actes de torture que subissent les français au quotidien , à quand un documentaire qui met en scène les agressions dont sont victimes policiers , pompiers et personnels de santé quand ils vont en intervention dans certains quartiers . A boycotter , ce documentaire ne mérite pas d’audience tout simplement .

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