Libé sort l’artillerie lourde contre le film du Puy du Fou 

Vaincre ou mourir

La une, un édito, une critique, un entretien et un article. La veille de la sortie en salles de Vaincre ou mourir, Libération célèbre (à sa façon) le premier film du Puy du Fou. Loin de glorifier le panache des Vendéens et d’encourager le cinéma patriote, Libération dénonce un « film militant » aux relents conservateurs. Pourtant, il y a encore peu de temps, le militantisme du cinéma français ne dérangeait pas les journalistes du quotidien de Jean-Paul Sartre, bien au contraire !

Libé face au soft power conservateur

« Le Puy du Fourbe ». Le jeu de mots est malin, l’attaque est cinglante. Derrière cette une consacrée au premier film du Puy du Fou, les journalistes de Libération entendent démonter point par point le projet cinématographique de Nicolas de Villiers. « Épopée fantasmée », « plein de poncifs », « entreprise réactionnaire »… tous les qualificatifs sont bons pour décrédibiliser le film. Summum de l’attaque, l’une des plumes de Libération réussit en un édito à cocher toutes les cases de la critique bien-pensante. Sur toile de fond vendéenne, le journaliste invoque à la fois Éric Zemmour et Vincent Bolloré avant de citer Donald Trump. Une manière de persuader le lecteur - qui ne l’aurait pas encore compris – du caractère « réactionnaire » de ce film.

Pour appuyer leurs dires, les journalistes de Libération s’inquiètent des approximations historiques. Pourtant, s’ils avaient pris la peine de lire le dossier de presse, ils auraient appris que ce film ne prétend pas peindre fidèlement le passé mais, au contraire, propose « un récit inspiré de faits réels ».

Toujours pour attaquer la légitimité historique de l’œuvre, ces mêmes journalistes refusent « les gages de qualité » donnés par la production à l’ouverture du film au motif que ceux-ci proviennent « de trois personnes dont ne sait rigoureusement rien ». Une chose est sûre, ces plumes n’ont pas peur de la mauvaise foi. Car parmi ces personnes, dont ils semblent tout ignorer, se trouve Reynald Secher, historien spécialiste des guerres de Vendée dont le nom figure dans de nombreux articles de Libération. Et touche finale apportée à l’estocade : en plus de proposer une « œuvre manichéenne », Vaincre ou mouririnvisibiliserait les femmes. Mais, une nouvelle fois, cette critique, aux accents féministes, semble peu fondée. Les journalistes n’auraient-ils pas noté l’attention particulière accordée par les réalisateurs aux Amazones qui se battent vaillamment aux côtés de Charette ?

Deux poids deux mesures

En somme, de ces quatre pages de Libération, un seul aspect ressort : l’aigreur des journalistes de gauche face à ce qu’ils nomment « une offensive conservatrice » mais que beaucoup qualifieront de « fierté française ».

La rédaction de Libération a la réprobation variable. Car si un film du Puy du Fou diffuse « une idéologie réactionnaire », le film Les Tirailleurs, avec Omar Sy, est, quant à lui, parfaitement « édifiant ». Malgré quelques réserves sur la mise en scène, Libération s’enthousiasme devant ce « film utile » et « respectueux » et oublie de citer, cette fois-ci, les approximations historiques. De même, en novembre, à l’occasion de la sortie d'Annie Colère, un film militant sur l’avortement, les journalistes du quotidien recourent à tous les superlatifs pour décrire cette œuvre « solaire ». Enfin, que dire de la ferveur à peine voilée de Libération, en 2019, à la sortie des Misérables, film anti-police de Ladj Ly ? Conclusion : le militantisme au cinéma, tant qu’il est de gauche, est donc tout à fait acceptable aux yeux des critiques de Libé.

Mais finalement, que restera-t-il de cette une, si ce n’est une publicité pour Vaincre ou mourir

?

Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

55 commentaires

  1. Toute ma jeunesse, ( et même après ) je me suis senti républicain. Il faut dire qu’en 1960, à l’école communale de mon village, le lundi matin, le Maître nous faisait chanter la Marseillaise ou le Chant du départ dont les paroles m’avaient beaucoup marqué.
     » La République nous appelle,
    Sachons vaincre ou sachons périr ;
    Un Français doit vivre pour elle,
    Pour elle un Français doit mourir. (bis)  »

    Le temps a passé et aujourd’hui je ne reconnais ni la France ni la République Française de ma jeunesse. On dira que j’ai pris du recul quand à ces  » valeurs républicaines  » dont on nous rebat les oreilles sans jamais nous dire ce qu’elles sont.

    Mon épouse et moi irons voir le film cet après-midi pour juger par nous-même.

  2. Merci à tous ces nuls de libé de faire la promo de ce film qui rapelle le génocide de Vendée. Leur faire une liste des auteurs qui ont dénoncé ces crimes épouvantables me semble inutile tellement ils sont coincés dans leur idéologie.
    Ce film doit être plus que super bon.

  3. Nous commençons à avoir réellement marre de la mauvaise foi de Libé, ce chantre de la bien-pensance et de son équipe qui devrait s’installer en Chine pour jouir des bienfaits du communisme !

  4. Libération ! A la simple évocation de ce titre on se dit « La feuille des sans-tête ». Comment recrutent-ils leurs journalistes ? A la foire des recyclés pour non usage ? Embauches des traumatisés certifiés ? A quel niveau de lecteurs s’adressent-ils ? A l’immigré qui pose le pied sur le territoire ? Sont-ils allergiques à la fréquentation des bibliothèques ? S’instruisent-ils dans les MacDo ? En réalité nous avons la réponse à ces questions. Elle est inavouable par respect des êtres humains.

    • Ph bouvard disait: un journaliste, c est un type qui a l impression de s instruire en s écoutant parler. Ceux de libération en sont une parfaite illustration.

  5. Quel est le montant de la subvention que touche Libé, prélevée sur nos impôts ? . Et quels sont ses gros annonceurs publicitaires ? Si quelqu’un peut répondre merci d’avance

  6. Ben Non , il n’y’a pas eu les gentils révolutionnaires et les méchants Chouans. Des massacres de femmes et d’enfants commis par les  » Bleus » , des meurtres commis par les  » Blancs », c’était aussi ça les guerres de Vendée. Les journaleux de Libé feraient bien de revoir leur histoire , mais pour eux , il n’y’a que ce qui va dans leur sens qui compte.

  7. A y repenser, même si on m’annonce que c’est un navet franchouillard, j’irai voir ce film. Merci à Libération de m’en avoir donné envie. N’est ce pas les mêmes qui avaient stigmatisé « Les visiteurs  » avant la sortie du film ?

  8. L’historien qu’ils font parler est connu pour ses idées gauchistes affirmées, sa vision de l’histoire fait commencer l’existance de la France en 1789, c’est tout dire

  9. Force est de constater même si c’est un raccourci que, la France est née du baptême de Clovis et cette république de la guillotine et de la terreur. A qui veut régénérer une société en décadence, on prescrit avec raison de la ramener à ses origines ! (Pape Léon XIII)

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