[Entretien] Nicolas de Villiers : « L’ambition de nos films : célébrer des héros inspirants pour aujourd’hui. »

Vaincre ou mourir

Vaincre ou Mourir, premier film produit par le Puy du Fou, sortira en avant-première le 8 décembre. Un long-métrage qui retrace la vie de François-Athanase Charette, héros de la guerre de Vendée. Nicolas de Villiers, président du Puy du Fou, espère prendre une place importante dans le cinéma français.

Boulevard Voltaire : Le premier film du Puy du Fou, Vaincre ou Mourir, sortira en salle le 8 décembre. Comment avez-vous eu l’idée de réaliser un long-métrage ?

Nicolas de Villiers : Les confinements successifs ont été l’occasion pour nous de stimuler notre créativité et de la mettre au service d’une situation nouvelle avec une phrase en tête : si tu ne viens pas au Puy du Fou, le Puy du Fou viendra à toi. Lorsque nous créons, nous nous inspirons du légendaire français qui constitue ce que nous avons retenu de l’Histoire de France.

BV. Pourquoi le Puy du Fou se lance-t-il dans la production de films ?

N. V. C’est une aspiration que j’ai pour le Puy du Fou depuis longtemps. Produire des films qui sont le prolongement de notre art sur scène transposé à l’écran. Pour nous, un film, c’est une façon de mettre en scène une histoire inspirée de la grande Histoire. Cela permet de faire rayonner le Puy du Fou au-delà de son cadre habituel en allant dans les salles de cinéma.

BV. Vous trouvez qu’il n’y a pas assez de films sur l’Histoire de France ?

N. V. Je constate que le cinéma anglo-saxon s’intéresse beaucoup plus à l’Histoire, avec des séries comme Peaky Blinder ou The Crown. Le cinéma français a parfois des inquiétudes à réaliser un cinéma historique. Alors que quand certains s’y aventurent c’est un carton, comme l’adaptation d’Illusions perdues produit par Gaumont.

BV. Le film Vaincre ou Mourir retrace la vie de Charette, héros de la guerre de Vendée. Pourquoi avoir choisi cette période historique et ce personnage ?

N. V. Nous avons une vingtaine de spectacles, au Puy du Fou. Il nous semblait pertinent de s’inspirer des spectacles préférés de nos visiteurs pour se lancer dans le cinéma. Le Dernier Panache est l’un des spectacles préférés de nos visiteurs. C’est une période que nous connaissons bien sur le plan historique. Le personnage de Charette, c’est une histoire que nous avons dans le cœur et que les Français connaissent peu.

BV. Quelle place veut prendre le Puy du Fou dans le cinéma français ?

N. V. Notre ambition, c’est de proposer des films d’inspiration historique, célébrant des héros qui ont marqué leur temps et qui peuvent être source d’inspiration pour les générations d’aujourd’hui. C’est important, car on imite ce qu’on admire. Si on admire des héros, on finit par leur ressembler. On peut également amener au cinéma notre marque de fabrique : du grand spectacle. Enfin, nous voulons insister sur la dimension familiale, avec la volonté que toutes les générations puissent vivre la même émotion.

BV. Est-ce que vous avez une anecdote à raconter sur la réalisation de ce film ?

N. V. Je suis très frappé par la personnalité de Hugo Becker, qui interprète le rôle de Charette. Il ne connaissait pas cette histoire ; il a véritablement eu une influence très importante sur l’équipe du film car il a tellement pris à cœur son personnage qu’il s’est fondu en lui. Après le film, Hugo Becker a mis du temps à se retrouver car il a été emporté par son personnage.

BV. Avez-vous d’autres projets de films ?

N. V. Oui, nous avons d’autres projets après Vaincre ou Mourir sur lesquels nous sommes en train de travailler activement. Nous gardons comme ligne l’Histoire de France, mais on ne se limite pas dans le temps. C’est possible que des films plus contemporains voient le jour. Ce qui nous intéresse, c’est de prendre des personnages qui ont existé.

Kevin Tanguy
Kevin Tanguy
Journaliste stagiaire à BV, étudiant en journalisme

Vos commentaires

6 commentaires

  1. Voilà une bonne initiative. Espérons qu’elle remporte l’adhésion des français. Peut être les jeunes générations s’intéresseront-elles enfin à notre histoire qu’on ne leur enseigne pas (ou mal ou tronquée) dans l’éducation nationale.

  2. L’idée est parfaite. Mais dans ce type d’exercice la difficulté se situe dans le choix du personnage.
    Pourquoi l’un (de Charette) et par l’autre (Cadoudal)?
    Faut avouer que le le massif Cadoudal est aussi intéressant que le « delicat » de Charette.

  3. Bravo aux De Villiers Père & Fils pour leur merveilleuse contribution au culte de notre Histoire de France. Des cars entiers de collégiens devraient pouvoir aller voir ce futur Monument au lieu de leur inculquer des théories décadentes du Wokisme – Le spectacle du Puy du Fou et la Cinéscénie sont un spectacle qu’il faut voir au moins une fois dans sa vie.
    Quand à trouver des Héros pour thèmes, il va falloir remonter un peu dans le temps car hormis le Colonel Beltrame … maintenant que l’on remet la Légion d’Honneur à des « Artistes » et les Arts et Lettres à un chanteur de chansons de c** – Dommage que les Capenoules aient disparues (pour les Chtis) :) !

  4. A développer absolument. Il devrait trouver des fonds avec des souscriptions auprès d’un large public qui ne va plus regarder les films ( navets ) de la bien-pensance.

Commentaires fermés.

Pour ne rien rater

Les plus lus du jour

L'intervention média

Les plus lus de la semaine

Les plus lus du mois