Les « élites culturelles », ultime rempart du Système
« Une seule déclaration philanthrope vous ouvre des paradis fiscaux plus vastes, encore mille fois plus inattaquables que les îles Caïmans ou Panama » (Philippe Muray, L'Empire du Bien).
Acteurs ou réalisateurs du cinéma... artistes officiels mis en scène et gavés de subventions, leur popularité (réelle ou factice) fut longtemps l'ultime point de contact de la caste au pouvoir avec le grand public.
Ce qui expliquerait pourquoi la Pravda du système, Le Journal du dimanche, publierait l'annuelle liste des personnalités préférées des Français. Or, cette liste « n'est pas dressée par les sondés eux-mêmes mais par le JDD... sur des critères purement éditoriaux », selon l'idéologique doctrine de la « diversité ». De l'information ? Non : la propagande de la DGSI (Davos-Goldman-Sachs-Idéologie) pour le vivre ensemble et le padamalgam.
Des décennies durant, cette variante du soft power à l'américaine marcha plutôt bien : humanistes, généreuses, sensibles, des stars montraient la juste voie aux foules qui les admiraient, les trouvaient drôles ou émouvantes ; et qui, les ayant sans cesse à domicile grâce à la télé, en faisaient une sorte de famille médiatique sympa ; d'adoptifs oncles, cousines et amis ayant réussi dans la vie, à qui se fier pour les causes graves - sociétales, notamment.
Or, ces temps derniers, ce conte de fées-show-biz tourne à l'aigre ; l'aimable-bigarré rempart-du-régime se lézarde, vire au cloaque. Et le fictif masque de la gentillesse engagée-désintéressée révèle, désormais, la gueule sinistre des prédations sexuelles, des comptes en Suisse et du pur et simple banditisme.
Jeune comédien à succès, Dylan Robert triomphe aux oscars sous les vivats du gratin du cinéma français. Or la "pépite"-Docteur-Jekyll cache en fait la racaille marseillaise-Mister Hyde, prévenu d'une vingtaine de vols avec arme et chef d'une équipe d'arracheurs de colliers. Illico, la presse-du-système vole à son secours, genre "Deux Orphelines" (Lecteur ! Sors ici ton mouchoir) "Un enfant évoluant dans l'un des quartiers les plus pauvres d'Europe... Déscolarisé à 12 ans et qui a très tôt frayé avec la loi et les codes cruels de la rue" (La Provence, 29/01/2020).
Ladj Ly, cinéaste présélectionné pour les Oscars, doublement adorable car issu à la fois du 9-3 et de la diversité, condamné en 2012 en appel à deux ans ferme et un an avec sursis pour « séquestration suivie d'une libération avant le 7e jour », suite à une embrouille tribale où deux de ses proches, Amad et Mamoudou L., avaient corrigé (suivez bien) le mari d'une de leur cousine, devenu l'amant de leur sœur.
Icône médiatique, réalisateur engagé (entendez, par là, de gauche, bien-pensant et progressiste), la grande âme et donneur-de-leçons Christophe Ruggia (contempteur de la jungle de Calais, soutien indéfectible des passeurs de migrants), poursuivi pour agressions sexuelles sur une starlette, entre les 12 et 15 ans de cette dernière.
Remontons un peu en arrière.
L'actrice Anémone possédait des comptes en Suisse. L'ancienne hippie et écolo de la première heure avait le cœur à gauche et - non sans culot - vitupérait tout autant le fric qui « s'est emparé de tout » que Johnny Hallyday qui « vote à droite et fuit le fisc français ».
En 2014, on apprenait encore que la regrettée Jeanne Moreau et Michel Piccoli, naguère pétitionnaires de toute cause gauchiste, avaient aussi leurs comptes en Suisse (liste Falciani-HSBC).
Imaginons, maintenant, pour rire, une minute, qu'un responsable de droite en ait fait le centième. La média-machine à attendrir-édulcorer aurait, illico, muté en une terrible sulfateuse, crachant l'anathème par longues rafales.
Même, s'agissant de la droite libérale, nul besoin d'imaginer : lisons plutôt le journal.
La victime, vite fait poursuivie et livrée pantelante à l'opinion voit son procès commencer aujourd’hui.
Pauvre M. Fillon ! Si seulement il avait été cinéaste ou artiste ou, au moins, trotskiste...
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