Le Conseil supérieur de la magistrature : à gauche toute ?

justice

En ce début d’année, le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) est en passe d’être renouvelé. Cette instance, inscrite dans la Constitution, a pour rôle de garantir l'indépendance des magistrats de l'ordre judiciaire par rapport au pouvoir exécutif. Sur proposition du président de la République, des présidents du Parlement et du Conseil d’État, les candidats – actuellement auditionnés par l’Assemblée nationale – affichent une forte politisation. Résultat : le nouveau mandat du CSM, sans doute compétent, penchera fortement à gauche.

Féminisme, gauche, voire extrême gauche

Le manque de confiance des Français dans la justice ne devrait pas s’améliorer de sitôt. Alors que s’ouvre le nouveau mandat pour le CSM, les nominations font déjà grincer des dents. Les noms suggérés par l’Élysée, le Parlement et le Conseil d’État confirment le virage à gauche de l’institution judiciaire, si souvent accusée de proximité avec le pouvoir, de politisation et d’entre-soi.

Côté Élysée, Emmanuel Macron propose d’abord Élisabeth Guigou. Ancien garde des Sceaux sous Lionel Jospin, elle créé la polémique en 2017 en apparaissant voilée à la mosquée de Pantin en pleine campagne des législatives. Outre ce clientélisme électoral, l’ancienne députée socialiste de Seine-Saint-Denis participe fréquemment à la diabolisation du Rassemblement national. Toujours en 2017, elle prédisait ainsi : « Si Marine Le Pen dépasse les 40 %, c’est une tragédie pour notre pays. » À cette première candidature, le chef de l’État soumet également celle de Patrick Titiun, influent chef de cabinet des successifs présidents de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). Moins sa politisation, c’est davantage sa grande proximité avec Emmanuel Macron qui interroge. Comme le relevait Emmanuelle Ménard, en janvier 2022, Patrick Titiun a été fait officier de la Légion d’honneur par le chef de l’État en personne. Par ailleurs, la députée de l'Hérault évoque également l’existence d’une rencontre privée entre Emmanuel Macron et Patrick Titiun, peu avant l’élection présidentielle de 2017. Un entretien que le gouvernement n’a pas souhaité commenter…

Au-delà de ces deux premières nominations, c’est surtout l’une des candidatures proposées par Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale, qui pourrait bientôt faire tanguer le CSM à gauche, voire plus. La présidente de l’Assemblée nationale suggère en effet le nom de Diane Roman pour intégrer l’institution. Militante féministe, cette professeur de droit public signait, en 2015, une tribune dans Libération en faveur de l’accueil des réfugiés. Six ans plus tard, l’enseignante s’opposait à la « loi séparatisme » au nom de la liberté d’association. Puis, en avril 2022, aux côtés de 800 universitaires, elle appelait à voter Jean-Luc Mélenchon pour « éviter le choix entre la droite et l’extrême droite ». Grâce au soutien des députés de la NUPES, « la commission n’a pas émis d’avis défavorable à la nomination de Madame Diane Roman ».

Enfin, le Conseil d’État met en avant le nom de Christian Vigouroux pour intégrer la nouveau mandat du CSM. Passé par les cabinets d’Élisabeth Guigou et de Christiane Taubira, ce haut fonctionnaire a aussi été « l’un des grands pourvoyeurs d’idées du programme du candidat Hollande », selon Libération.

Manque d’équilibre

La nomination par Gérard Larcher de Dominique Lottin, membre du Conseil constitutionnel et classée relativement, ne suffira pas pour équilibrer le CSM.

Outre l’orientation politique de ces personnalités extérieures, les élections du CSM qui se sont déroulées fin novembre illustrent, par ailleurs, un renforcement du Syndicat de la magistrature (33,3 %). Tristement célèbre pour son « mur des cons », ce syndicat ne cache pas son orientation à gauche.

Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

30 commentaires

  1. Il y a longtemps que les « sages » ne le sont plus et affichent sans vergogne leur idéologie bien- pensante. On va bientôt oser nommer madame Taubira au Conseil Constitutionnel en attendant que monsieur Dupont Moretti puisse à son tour y être nommé. Tous les espoirs nous sont permis.

  2. Tant que le même sera au pouvoir, la France sombrera. Il y mettra tous ses moyens. Macron transpire de haine pour France.

  3. En conclusion, et qui que ce soit qui sorte du chapeau, attendons-nous à ce qu’il y est encore plus de photos épinglées sur le fameux mur… « des cons » !
    Quand à la justice (sans capitale), elle peut aller se rhabiller !

  4. Il serait quand-même temps de s’apercevoir :
    1) Qu’ à de rares exceptions (M. Larcher peut-être… et encore !) la plupart des personnalités qui concourent à la composition du C. S. M. sous la forme aboutie que l’on sait, courent dans des équipes de gauche ou de la tendance naguère qualifiée « d’U. M. P. S. » par l’ex-F. N. !
    2) Que M. Macron a fait irruption dans la politique française sous la présidence de M. Hollande, lui-même censé présider à gauche sous l’étiquette d’un parti dit « socialiste » !
    3) Que M. Macron, qui nous a donc été initialement présenté en vitrine sous l’affichage de « gauche socialiste », n’a jamais cessé un seul instant de nous administrer scrupuleusement et dans sa globalité , la purge « capitaliste financiarisée ». Il n’a jamais cessé non-plus de nous imposer les dictats politiques et socio-économiques de cette extrême-extrême-droite financiarisée, et ceci à travers sa connivence avec la contre-europe mondialiste de mesdames Merkel et Von der Leyen !!!
    Mais à part ces rapprochements, si nous en croyons la bande Sarkozy-Macron, il n’y aurait, bien sûr, aucune raison de suspecter un éventuel complot ourdi par cette extrême-droite capitaliste financiarisée et mondialiste avec la complicité de certains éléments de la bulle politique française !

  5. C’est bien l’impression d’une Mafia dirigeante qui domine en France. On ne cherche pas l’équilibre mais la marche forcée, telle est la signature de Macron,le destructeur antifrance. Encore une fois les requins nagent entre eux.

  6. Le Syndicat de la Magistrature c’est l’extrême gauche militante ; chaque jugement est un acte militant : on n’applique plus la loi mais des slogans révolutionnaires ou ignobles (type Mur des cons). Quand les patriotes restaureront la démocratie et l’état de doit il faudra rouvrir les dossiers des juges rouges ou corrompus, ou parjures.

  7. Est ce qu’il y a encore quelqu’un pour arrêter la destruction systématique de la France par cette minable gouvernance ?

  8. Et pourquoi pas Christiane Taubira pendant qu’on y est ? Ah, on me souffle dans l’oreillette que Sandrine Rousseau serait également sur les rangs, histoire que la mascarade soit complète …

  9. Avec l’engeance prévue dans cet article , une expression malheureuse en dehors des clous, vaudra 10 ans ferme avec tout plein de stages de rééducation citoyenne.
    J’ai confiance en la justice de mon pays, dit l’autre !

  10. Guigou, quel âge cette brave dame? C’est ce qu’on appelle le rajeunissement des cadres sans doute.

  11. Les délinquants ont encore de beaux jours devant eux et les français devront bientôt se cloîtrer chez eux pour survivre .

  12. Avec ces diverses nominations les français ne risquent pas d’être jugés honnêtement et uniquement selon le droit, l’injustice de la justice aura encore de belles années pour punir la victime et amnistier le délinquant.

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