Laurent Fabius craint pour l’État de droit : rien ne l’arrête !

Le 6 janvier, Laurent Fabius, président du Conseil constitutionnel, présentait les vœux de son institution. Ce fut pour lui l'occasion d'une mise au point d'ordre général, comme il est de coutume, mais aussi de développer certaines de ses craintes. Car, voyez-vous, au Conseil constitutionnel, on a un petit peu peur. Oh, pas grand-chose, rassurons-nous : M. Fabius lui-même, à son âge désormais respectable, sait qu'aucun obstacle n'est plus fort que le temps. Plus personne ne se souvient du scandale du sang contaminé, par exemple, qui faillit lui coûter sa carrière ; quelques décennies plus tard, tout est oublié. Ce n'est pas si compliqué. Mais enfin, tout de même, le contexte actuel donne quelques sueurs froides au président du Conseil constitutionnel.

Comme à chaque fois, c'est évidemment l'extrême droite qui provoque stupeur et tremblements dans l'appareil d'État. Aucun nom n'est cité mais, au plan international, Laurent Fabius, quand il constate qu'« il n’est plus rare désormais que, en France comme dans d’autres démocraties considérées comme avancées, des doutes et des critiques s’expriment sur l’État de droit », pense évidemment à la Pologne ou à la Hongrie, démocraties « illibérales », c'est-à-dire décrétant, avec l'approbation du peuple, des mesures considérées comme autoritaires. En France, c'est vrai, on fait plutôt l'inverse : sans consulter les gens, on leur impose l'agenda de Soros. C'est une dictature libérale, si on veut. Il faut choisir.

Plus loin, il revient sur le cas français en regrettant que certains hommes politiques « laissent planer le doute » sur l'obligation de respecter « les décisions du Conseil constitutionnel », voire « sur l'existence de celui-ci ». Là encore, pas de noms, mais tout le monde sait qu'il est question d'Éric Zemmour, puisque le candidat de Reconquête s'est clairement exprimé sur le pouvoir, qu'il juge exorbitant, de cette instance si souvent instrumentalisée à des fins politiciennes. Ainsi, on se souviendra de la validation des comptes de campagne d'Édouard Balladur (1995) par Roland Dumas, alors président de ce même Conseil, en dépit d'irrégularités et d'un dépassement du budget, afin de faire barrage à l'éventualité d'un surgissement du Front national.

Sacré Fabius ! Rien ne l'arrête. À deux doigts de nous rejouer les « bruits de bottes » et les hordes brunes prêtes à saisir Paris le jour de l'élection de la droite nationale. Ils sont forts, ces socialistes. Finalement, il est amusant et allégorique que ce soit lui qu'y s'y colle. Il représente tellement le système au sein duquel il a exercé absolument toutes les responsabilités (sauf la magistrature suprême) qu'il incarne mieux que personne l'oligarchie méprisante, l'entre-soi parisien, les conflits d'intérêts (y compris avec McKinsey, puisque son fils Victor est responsable du conseil en stratégie vaccinale du gouvernement), que cela en devient presque trop gros.

Merci, Monsieur le Président du Conseil constitutionnel ! Et, surtout, bon courage pour arrêter, en France mais aussi en Europe, cette déferlante de bon sens, tellement rafraîchissante.

Arnaud Florac
Arnaud Florac
Chroniqueur à BV

Vos commentaires

77 commentaires

  1. Vivement la fin de cet Etat de droit dévoyé! Ne voit-on pas qu’il ne bénéficie qu’à la crapule, qui dispose au pénal de 5 (cinq!) juridictions (UE comprise) pour échapper à la sanction et diluer sa faute dans d’interminables délais? L’Etat de droit (et non état de droit, comme on l’écrit trop souvent) ne protège plus l’honnête citoyen qui, confronté à la justice, n’a besoin que d’impartialité, ce dont le syndicat de la magistrature et ses sympathisants sont incapables.

  2. Quand va-t-il enfin comprendre que les Français en ont plus que marre de tous ces charlatans ? A sa place, je la fermerai et je me ferai oublier car on est à deux doigts de voir exploser ce maudit système que ces individus ont mis en place pour leur propre gloire et sans se soucier du peuple de France qu’ils méprisent d’une manière abjecte et qu’ils pillent comme de vulgaires voleurs de grands chemin !

  3. surtout qu’il traîne une sacré casserole avec le sang contaminé et il n’as jamais été condamné comme son fils interdit de séjour aux states et à Monaco

  4. Ce sont des experts de la gestion des crises sanitaires dans la famille Fabius, le père avec l’affaire du Sang-Contaminé et le fils ( pas celui poursuivi pour escroqueries aux USA , l’autre ) pour le Covid.

  5. Il faut supprimer ce conseil constitutionnel il ne sert à rien seulement à mettre en retraite doré certaine grosse tête de la politique qui coutent une fortune aux finances public .

  6. Un criminel président du Conseil Constitutionnel ! comment la France peut -elle accepter pareille ignominie – du sang sur les mains et les honneurs ensuite – la France et les français ne méritent pas ce traitement qu’on lui inflige au travers de ces nominations indignes et ruineuses qui générent des salaires et des avantages qui sont plus qu’une insulte à la misère j’ai honte pour eux , ils me dégoûtent.

  7. Ainsi donc Macron a une influence sur le Conseil Constitutionnel (essentiel dans les élections: contrôle des parrainages et du résultat) par le job fourni au fils de Fabius.

  8. il est grand temps de rejouer ( à notre tour) le « serment du jeu de paume » Puisque nos institutions ne nous considèrent plus. Reprenons et reconquérons Notre République….Tellement bafouée et dévoyée par différents gouvernements successifs J’en deviendrai grossier….

  9. Ce bobo-gaucho n’a aucune honte de son passé des plus suspects.
    On ne comprend pas qu’à son âge, il puisse encore exercer des fonctions d’une telle importance.
    En Ehpad vite fait !
    Décidément, la pourriture gangrène partout dans ce pays.

  10. En voilà un qui se sera bien goinfré, durant toute sa vie, et à nos frais. Comme un rat dans une meule de gruyère… Qui plus est, il a réussi à se sortir blanchi des affaires dans lesquelles il était mouillé jusqu’au cou: le Rainbow Warrior, qu’il a mis sur le dos de son ´´ ami ´´ Hernu, alors ministre de la Défense, et évidemment le sang contaminé…Lui, il n’était ni responsable, ni coupable !.. Et ce type est président du Conseil constitutionnel ! À vomir.

  11. Je donne raison à Fabius: il y a des chances pour que son joujou le Conseil Constitutionnel soit quelque peu remis sur les rails. Aujourd’hui il est aux mains des bobos. Le Conseil Constitutionnel n’a pour rôle que de vérifier que les lois sont bien rédigées et conformes au texte de la Constitution. Or c’est le Peuple qui doit « rédiger » la Constitution via ses représentants. Ce n’est pas l’inverse: le Conseil Constitutionnel qui pourrait dicter ce que serait le droit.

  12. Le « doute sur l’obligation de respecter les décisions du Conseil constitutionnel voire sur son existence » ? On tremble pour son fromage ? En réalité il suffira de retoucher le contenu de la constitution pour obturer les vides qui permettent au CC se bâtir son petit état de droit perso…Un bon référendum et il n’y paraîtra plus.

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