De 2012 à 2014, personne ne vit d'inconvénient à la présence de la statue géante de Marilyn Monroe devant l'Art Museum de Palm Springs (Californie). Immortalisée dans sa célèbre robe blanche qu'elle tente de dérober au souffle d'une aération de bouche de métro dans une scène du film Sept ans de réflexion, la star d'une hauteur de huit mètres coulait des jours paisibles sur le parvis du musée.

Réinstallée sur le même lieu, ces jours derniers, la chose déclenche désormais l'indignation de la clique féministe, relate Le Figaro. Dans la religion en question, il y a le point zéro : Harvey Weinstein. Avant ou après. En l'an 8 avant Weinstein, les apôtres ignorent encore les dégâts causés sur la population par la jambe droite de Marilyn Monroe dévêtue jusqu'à mi-cuisse. En l'an 3 après H.W., la nocivité est révélée. Vade retro satanas ! Par son geste pudique, Marilyn est devenue offensante. Le mot clef est lâché. Il y a des froissés, des outragés, des choqués qui voient dans cette jambe un appel au harcèlement de femmes innocentes. SOS Amitié déborde sous les appels. Les robes vont voler, les jupes seront arrachées... Le bobo américain est au bord de la « nervous breakdown ».

Se joignant aux pleureuses de tous genres, le directeur du musée est froissé son tour : « Il faut songer aux enfants qui visiteront notre musée. La première chose qu'ils verront en sortant, ce seront les dessous et la petite culotte de Marilyn. Ce sera très choquant. » Ces enfants qui, d'un seul clic, peuvent accéder aux sites pornographiques les plus glauques ne vont pas supporter la vue d'une culotte ! À statue géante, hypocrisie gigantesque. Le dirlo est à la hauteur de l’œuvre marquante qui représente l'un des attraits de l'établissement qu'il dirige.

L'ex-directrice arrive à son tour. Celle qui ne souffla mot durant les années de son règne découvre soudain que la sculpture est « absolument sexiste ». Harvey Weinstein lui est apparu dans sa chambre. La révélation a opéré. La nouvelle froissée pétitionne frénétiquement pour la suppression de la star impie. Et la Joconde ne perd rien pour attendre !

Seul contre tous, le directeur du groupe de tourisme PS Resort, propriétaire de la Marilyn en robe blanche trop relevée, tente une contre-offensive. La star en aluminium lui coûta la modique somme d'un million de dollars et il n'entend pas refaire sa vie avec une femme aussi dépensière. Avec bon sens, l'homme estime que l'icône surdimensionnée participera à l'essor touristique de la ville. « Tout cela rejaillira sur la notoriété de Palm Springs dans le monde. » Promesse a été faite au conseil municipal de mener une étude d'image. Pour ou contre la jambe ? Faut-il mettre un pantalon à Marilyn ? Un hijab ? Une armure ? La remplacer par une éolienne en porte-jarretelles ? La statue de Weinstein en slip kangourou ? Marilyn attend la réponse figée dans sa pose. Poupoupidou... Ils sont devenus fous.

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21 mai 2021 à 18:26

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