Le chaos de samedi autour du Stade de France et les accusations scandaleuses du ministre de l’Intérieur n’en finissent pas de faire des vagues. Devant le déni d’un Darmanin, après la recension des articles assassins dans la presse étrangère (relatés ici même par Kevin Tanguy), CNews diffusait, ce mercredi, les témoignages accablants de supporters français, anglais et espagnols ayant vécu l’enfer aux abords du stade où ils se sont fait agresser et voler, parfois en famille.

Ce même jour, on apprend que parmi les hordes qui ont déferlé ce soir-là, seuls 48 individus ont été placés en garde à vue et seulement 6 déférés pour comparution immédiate, dont 3 ont été reportées. Sur les trois, deux sont algériens et l’un se dit palestinien, tous en situation irrégulière.

Sur cette affaire qui dégrade encore un peu plus l’image de la France à l’étranger, l'animateur de la matinale de CNews Romain Desarbres interrogeait, ce matin, Jean-Louis Bourlanges, le député MoDem des Hauts de Seine et président de la commission des Affaires étrangères à l’Assemblée nationale (La Matinale, CNews).

La première chose que Jean-Louis Bourlanges demande à l’État, c’est d’« assumer ses responsabilités ». Et s’il reconnaît qu’« on n’a pas un système de sanction pénale qui est adapté à la nature des actes de délinquance que nous devons sanctionner », il développe pour l’avenir une sorte de fatalisme guère rassurant. Devant des solutions qu’il juge irréalistes (les « y a qu’à, faut qu’on »), il avoue : « On ne va pas renvoyer des centaines de milliers voire des millions (sic) de personnes à l’étranger. » Il dit alors croire, lui, « en bon républicain, qu’il n’y a qu’une seule chose à faire, et c’est un travail de très longue haleine, c’est réussir l’intégration républicaine ». Un vœu pieux, sans doute bien irréaliste lui aussi.

Alors Romain Desarbres l’oblige à préciser : « Si je vous suis, des étrangers en situation irrégulière qui volent en France ont vocation à rester en France ? » « Vous savez très bien comment ça se passe », répond Jean-Louis Bourlanges. « Où les envoyer ? Comment les envoyer ? À quel prix les envoyer ? […] Il ne s’agit pas de ne pas être sévère, mais comment renvoyer des gens qui viennent de nulle part (sic), que personne ne peut accepter ? C’est simplement une impossibilité physique dans neuf cas sur dix. » Voilà pour l’aveu d’impuissance.

Et les responsabilités, alors, qui les assume ? Jean-Louis Bourlanges dit alors tout haut ce que tout le monde sait et dit tout bas. Un aveu historique : « Il faut faire face, avec les moyens qu’on a, à une situation très difficile et dont je conviens qu’elle n’aurait pas dû se produire », dit-il, et « ceux qui critiquent les générations précédentes sur ce plan-là ont raison, on n’aurait pas dû laisser s’accumuler ces entrées dans le territoire qui étaient non contrôlées et qui ont provoqué une sorte de bombe à retardement que nous devons essayer, aujourd’hui, de désamorcer. » « Ce sont des accumulation successives et ça s’est fait de façon plus massives ces quarante dernières années », poursuit-il. « Surtout, c’est ça qui compte, à un moment où l’État français, où la société française n’avait plus cette capacité d’intégrer, où l’école n’était plus aussi respectée, où la langue française n’était pas aussi respectée, où les valeurs, la culture qui était la nôtre n’étaient plus défendues. C’est là où s’est produit un grand déséquilibre aux conséquences duquel nous sommes confrontés. »

C’est gentil de le reconnaître, mais après ? On baisse les bras et on continue de vouer aux gémonies tous ceux qui, depuis quarante ans, en effet, dénoncent ce qu’ils voient arriver ? Agé de 75 ans, M. Bourlanges va un jour passer la main, avec des regrets sans doute, après nous avoir livré ce terrible aveu d’impuissance.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 02/06/2022 à 21:42.

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01 juin 2022 à 16:36

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45 commentaires

  1. Et personne du côté de ces politiques (même après le Stade se France ce dernier samedi) n’évoque la solution de bon sens : suspendre immédiatement toute immigration jusqu’à ce que ceux qui sont là aient réussi à s’intégrer plus ou moins au pays. Les chances pour cette intégration sont déjà très faibles, elles sont nulles si le flux migratoire continue à ce rythme.

  2. On peut quand on veut ..cette politique du remplacement est voulue et c’est la honte et la horde .abominable tout cela .

  3. Bourlanges a son petit côté wagnérien, si ce n’est que, pour lui, il s’agit du crépuscule des vieux !

  4. Bourlanges a beau jeu de pleurer aujourd’hui sur l’état de santé de la France, lui, haut fonctionnaire, qui s’est nourri sur la bête pendant des années et a grandement participé à ce que notre pays est devenu aujourd’hui. Son crédo : hier, nous n’aurions pas dû… aujourd’hui, c’est très difficile… peut-être une procession, une prière collective ! Pour ceux de sa caste, hier c’était le déni, et aujourd’hui c’est l’impuissance. A-t-il jamais connu « là où il y a une volonté, il y a un chemin » ?

  5. Mais monsieur Bourlanges navigue depuis longtemps au pouvoir, il fait parti de ceux qui ont grand ouvert les portes de la France aux hordes sauvages, et que je sache il est dans la majorité Macronniène qui a elle ouvert toutes les portes depuis 5 ans.

  6. La première mesure à prendre c’ est de les empêcher d’ entrer en France ,ces voyous sans foi ni loi ,sans ressources ,dont le pays d’ origine est trop content de s’ être débarrassé!
    Pour les faire repartir ,c’ est quasiment impossible ,étant donné qu’ il faut que le pays ressortissant soit d’ accord ,une gageure!

    1. Mais on ne les empêche pas d’entrer et même on les aide. Pour paraphraser avec la seconde guerre mondiale, c’est la mode, Arletty lors de son procès pour entente avec l’ennemi aurait rétorqué: » eh bien il ne fallait pas les laisser entrer! ».
      Dans les deux cas on en subit les conséquences.

    2. Sauf que nous on ne nous demande pas notre accord pour les laisser entrer, on devrait donc pouvoir les virer aussi facilement qu’ils sont entrés et supprimer nos aides aux pays d’origine s’ils ne les reprennent pas.
      Tout est une question de volonté politique, et là « yaurait comme un défaut » (sic Fernand Raynaud, un humoriste que les moins de 40 ans ne doivent pas connaitre)

  7. Bourlanges encore un de ces UDF/MODEM parasite de la société politique Française et Européenne, un de ceux qui ont mené et mènent encore notre Pays à la catastrophe, à la Libanisation, donc à notre destruction. Pour remédier à l’insécurité galopante en France faites appel au pote de Macron, très proche collaborateur de Brigitte et Manuel j’ai nommé le très efficace Benalla !
    Comme le dit l’adage médiéval; « La corruption du meilleur, c’est le pire ! « 

  8. Quand on avoue être incapable de faire le travail pour lequel on a été embauché et pour le quel on est payé, on démissionne et on laisse la place à une personne compétente. Cela me semble être le minimum.

    1. Cela sous entend être conscient de sa nullité, la reconnaître et avoir de l’honnêteté. Cela fait beaucoup pour un politique.

  9. Les clandestins c est le bonus de ceux qui sont devenus français c est pas la relève c est la continuité

  10. Tous ces politiques qui sont responsables du chaos devraient être traduits devant une haute cour de justice pour trahison et à minima, par honnêteté, devraient se retirer au lieu de pérorer sur les plateaux TV. Enfin, c’est au peuple de savoir où est son intérêt et de porter pour les défendre ceux qui ont ouvert les yeux depuis bien longtemps et veulent mettre un terme à cette invasion.

    1. Pour moi, ce serait tribunal populaire et comme sentence, bannissement du territoire national, à défaut de pouvoir être déchu de la nationalité française.

    2. pour moi c’est tribunal de guerre ( nous y sommes) et trahison contre la patrie. il n’y a qu’une réponse. je m’arrête, je ne veux pas être sanctionné

  11. Ce ne sont pas les français de 70 ans voire plus qui sont responsables de l’état de décrépitude de notre pays.
    Mais les politiciens du genre de Bourlanges qui ont sévi depuis plus de 40 ans dans le ventre mou de la France.

    1. Les 70 ans et plus ont un avantage sur les plus jeunes… ils ne vivront pas le cataclysme qui se prépare…

      1. Vous avez raison. Si les jeunes veulent s’en sortir il va falloir qu’ils utilisent les gros moyens comme les résistants l’ont fait en 1940.

      2. D’accord ou pas d’accord ils y seront obligés sauf à vouloir disparaître. Nous avons fait notre part en 40, qu’ils fassent la leur.

    2. C’est aussi un « grand intellectuel », qui intervenait dans les plus grandes écoles de notre pays ainsi que dans l’émission « l’esprit public », sur France Culture, les dimanches matins. Il fait également parti des apôtres de ces « idées chrétiennes devenues folles ».

  12. Pauvre type ce Bourlanges. Il n’a même pas l’idée de dire « immigration zéro à partir de maintenant ». Il acte le grand remplacement sans réagir. Il symbolise la faiblesse de la France. Dans ce monde les faibles disparaissent. Vraiment des pauvres type ces lREM, LR , socialos etc.

    1. une seule réponse contre l’immigration, retour a la case départ dés le début et en cas de refus…….. mais pour cela il faut un chef qui en « a ». pouvoir c’est vouloir, ce n’et pas le cas actuel

  13. Ce pitoyable personnage, qui a passé sa vie à profiter du système politicard, au crépuscule de sa vie politique, fait le bilan consternant des politiques d’immigration que lui et ses semblables ont mené. Il est bientôt temps, non ? Et puis, ça ne mange pas de pain, ces traîtres ne seront jamais punis. Alors…….

  14. Ce député modem, c’est le modèle du « pauvre type » ! Il ne faut pas que les français lachent, ils faut demander des comptes et être sans concession. Les élus doivent rendre des comptes et pas seulement qu’en paroles, il faut mettre au grand jour ce systéme corrompu et les faire payer !

    1. En France, les politiques ne sont jamais responsables des catastrophes qu’ils ont causé.
      Dans l’ancien temps, leurs biens auraient été confisqués et ils auraient fini à Montfaucon

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