Halal : 12 millions de consommateurs en France… dont vous ?

Selon certains experts du secteur, l’abatage rituel musulman pourrait prochainement devenir « la norme »…
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Une preuve de plus de l’islamisation de la France. Année après année, nos grandes surfaces proposent toujours plus de produits halal dans leurs rayons. Feuilles de brick, lait fermenté, saucisson de dinde, gélatine de bœuf… ces articles qui, hier encore, n’envahissaient les étals qu’au moment du ramadan sont aujourd’hui vendus tout au long de l’année, accaparant un espace croissant.

Il faut dire que la demande est là. Selon les estimations, entre 10 et 12 millions de personnes achèteraient sciemment du halal, aujourd’hui, en France. Un marché estimé à 7 milliards d’euros. Reflet de la radicalisation des pratiques musulmanes mais aussi des bouleversements démographiques, la croissance du secteur semble exponentielle : +15 % chaque année.

Cette « halalisation » des grandes surfaces françaises ne fait pas que des heureux. À commencer par la clientèle non musulmane. « Le halal est en train de prendre le dessus, s’inquiète, dans le JDD, Virginie, cliente d’un supermarché Auchan aux Mureaux, envahi par ces gammes dites pudiquement « ethniques ». Ce n’est plus du tout ce que c’était. »

En pleine accélération, le mouvement cherche cependant à rester sous les radars. Le sujet est encore sensible auprès d’une grande part de la clientèle et les enseignes craignent d’être taxées de communautarisme. Une stratégie de l’ombre qui avait été notée jusque dans les colonnes progressistes du Monde : en mars dernier, le quotidien a évoqué ce marché « porteur mais tabou » au sujet duquel les enseignes de la grande distribution « rechignent » à s’exprimer.

Le halal pour tous

Jusqu’où montera cette lame de fond ? Les produits halal sont-ils destinés à apparaître constamment en tête de gondole ? Une chose est sûre : ceux jugés « haram » n’ont pas le vent en poupe. « Certains magasins ne veulent plus du tout entendre parler de charcuterie de porc, a ainsi confié un cadre de Fleury Michon, à nos confrères du JDD. Ils ne veulent plus que du halal. »

En réalité, il semble probable que nous mangions déjà tous du halal sans le savoir. En 2012, on avait appris de la bouche de François Hallepée, directeur de la Maison de l'élevage d'Île-de-France, que les abattoirs de la région parisienne abattaient tous « selon le rite musulman » et, donc, que « 100 % de l'abattage » y était bel et bien halal. Le gouvernement d’alors avait crié à la « fake news », mais Frédéric Freund, directeur de l'OABA (Œuvre d'assistance aux bêtes d'abattoir), avait légitimé nos inquiétudes : « Le problème, c'est que ces viandes halal ne se retrouvent pas toutes dans les circuits de distribution halal. Du coup, le consommateur mange à son insu des viandes issues de l'abattage », avait-il lâché. Un rapport du Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER), publié la même année, dévoilait également des ordres de grandeur affolants : le volume d’abattage rituel atteignait déjà 40 % des abattages totaux pour les bovins et près de 60 % pour les ovins, en 2012. Les experts du ministère de l’Agriculture ajoutaient que l’abattage rituel « pourrait devenir la norme »

Treize ans plus tard, la situation n’a fait qu’empirer, bien évidemment. Les volumes ont explosé et les produits halal qui ne trouvent pas preneur sur leurs marchés « confessionnels » continuent d’être redirigés vers les magasins alimentaires classiques, sans aucune mention informative. Autrement dit, une certaine minorité impose toujours plus son mode de vie à la majorité des Français, plongés dans l’ignorance et contraints de financer malgré eux le culte musulman.

 

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Jean Kast
Journaliste indépendant, culture et société

Vos commentaires

118 commentaires

  1. Mon hypermarché a une marque garantie non hallal (abattage dans le 22) et je n’achète que cette marque
    Pas question de manger hallal, pour le principe, pour ce qu’ils font subir aux animaux, et pour ne pas payer leur taxe !!!

  2. J’ai demandé à ma bouchére si elle faisait confiance à son abattoir et elle sûre du respect pour ses produits mais comme il y a aussi du rituel je reste sceptique.
    Et je privilégie la viande bio et du bon cochon . À l’ail.

  3. Une fois de plus, c’est de l’application d ela loi dont il est question. Le rite oriental est dérogatoire, donc limité à ses adeptes. Il faudrait donc sévir contre les abattoirs concernés. Mais Macron a tellement peur d’indisposer une certaine population. Donc le sujet n’existe pas.

  4. J’ai réglé la question : plus de viandes quelqu’elles soient de super marché ou autres magasins du même style! Uniquement viandes de petits producteurs locaux, sauf bœuf car impossible de trouver des bêtes non vaccinées (15 vaccins actuellement!). Difficile pour les habitants des grandes villes mais pour les autres question de le vouloir. Et si pas possible suppression totale de la viande.

  5. Viande halal pour tous,alors ! A part ça,prétendre prétendre que le Pays s’islamise,relève du fantasme d’extrême droite forcément raciste !.D’ailleurs un certain parti,prétendument de droite,au plus haut dans les sondages,s’insurge contre le constat de grand remplacement,qualifié théorie complotiste,et nous certifie que l’islam est compatible avec la république , ( je cite ) Il parait que le terme islam se traduit par soumission.Le parti en question s’est dont soumis,avec les autres !Et le troupeau béat va suivre dans les urnes !

  6. Et les ECOLOS ? comment se fait-il qu’ils ne sont jamais allés mettre leur nez dans les abattoirs musulmans eux qui parlent de la souffrance animale ? savent-ils également que tout ce qu’ils mangent est hallal ? Avez-vous compris chers gaulois ce qu’il vous reste à faire aux prochaines élections présidentielles si vous ne voulez pas que ça aille au-delà ?????

  7. une connaissance travaille dans le marché de gros de Rungis, dernièrement lors d’une conversation sur ce sujet, il m’a confirmé qu’environ 90% de la viande vendue en boucheries et grandes surfaces était hallal, l’abbatage hallal coute moins chère que celui par étourdissement, toujours une question de gros sous.

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