Vendredi 15 octobre, Gilbert Collard, député RN au Parlement européen, a rencontré Éric Zemmour à Nîmes (Gard). Il s'en explique au micro de Boulevard Voltaire.

 

Vous avez rencontré Éric Zemmour ce soir lors de son rendez-vous avec les Français à Nîmes. Pourquoi avoir rencontré Éric Zemmour ?

Ce rendez-vous était pris depuis le mois d’août. Lorsque j’ai su que mon ami l’avait invité, je n’avais aucune raison de décommander ce rendez-vous pris depuis deux mois. Éric est un ami depuis 1997 et je ne vois pas pourquoi je n’irais pas l’écouter. De la même manière que si M. Mélenchon arrivait à faire un livre que je puisse lire et qu’il fût mon ami, j’irais l’écouter dans une conférence qu’il ferait sans pour autant voter pour La France insoumise.

C’est une démarche d’amitié qui ne doit pas être surinterprétée.

 

Comment avez-vous trouvé l’intervention d’Éric Zemmour ?

J’étais d’accord avec tout ce qu’il a dit. De la même manière que je suis d’accord avec tout ce que Marine Le Pen peut dire. Ce sont les mêmes choses qui sont dites avec une musique différente.

 

Si les fonds des partitions sont les mêmes, on imagine que vous déploriez qu’elles se jouent dans deux « salles » différentes ?

Tout mon travail œuvre pour un rapprochement, de la même manière que Robert Ménard œuvre aussi un rapprochement. Quelles que soient les ironies de l’Histoire, à un moment donné, nous aurons besoin les uns des autres et les autres des uns. Sinon, on ne tiendra pas compte de ce que Jules César dans la guerre des Gaules nous apprenait, à savoir que les Gaulois ont perdu parce qu’ils étaient divisés.

 

Même si Éric Zemmour n’est pas encore candidat, il a passé beaucoup de temps et d’énergie à combattre Marine Le Pen et à dire tout « le mal » qu’il pensait d’elle.

Ce soir, il n’a pas eu un mot contre Marine Le Pen ni contre le Rassemblement national.

 

Selon vous, Éric Zemmour est-il un adversaire ?

L’adversaire, c’est Macron et toute la coalition d’intérêts médiatiques, politiques, footballistiques, tous ces intérêts bancaires qui veulent faire réélire ce bradeur de la France. L’ennemi est celui qui contribue à détériorer l’image déjà abîmée de mon pays. Le reste, je m’en fous complètement.

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16 octobre 2021 à 20:02

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