Fêtes de fin d’année : la danse menacée de contredanse

Danse interdit

Deux poids deux mesures. Les patrons de discothèques enragent contre leur obligation de fermeture pour les fêtes de fin d'année alors que d'autres établissements accueillant du public resteront ouverts. Restaurants, bars de nuit, meetings politiques, clubs libertins... Ces lieux ne regroupent-ils pas des gens pressés les uns contre les autres ?

L'un dans l'autre, le gouvernement a longuement soupesé la question et pris la décision censée calmer les professionnels du secteur. En toute cohérence, il sera absolument défendu de danser dans les bars et les restaurants. La nuit du 31, les fêtards en quête d'allégresse pourront, le cas échéant, se rabattre sur un meeting de Valérie Pécresse ou dans un lieu de libertinage. Le premier n'étant pas à l'abri d'une dérive échangiste avec les forces de gauche, une formule « deux en un » pourrait être mise au point par les conseillers de la candidate. Excepté ce recours inattendu, le jeune client de discothèque, vacciné, « passe-sanitarisé », rentrera tristement chez lui, une verveine se fera infuser et au lit ira se coucher... Ainsi vont les fêtes de fin d'année dans les doux rêves de Jean Castex.

« Le gouvernement se voile la face, les soirées clandestines vont reprendre et les bars d’ambiance vont se transformer en discothèque en une fraction de seconde », déplore un gérant de boîte de nuit marseillaise. Cette vision pessimiste ne tient pas compte des inspecteurs chargés de faire respecter ce que le gouvernement appelle « l'activité de danse ». Toute autre activité peut être tolérée... Emporté par l'ambiance de la soirée, un convive pourra se livrer à la poterie, au tir à l'arc ou à la peinture sur soie...

Concernant l'agitation corporelle, le Premier ministre planche sur un barème d'amendes très précis. Une lambada : 35 euros. Une danse des canards : 80 euros. Tarif groupe. À toute danse sa contredanse. Un menuet : 28 écus. La brigade couvrira toutes les époques et toutes les modes.

Le président des boîtes de nuit de la région PACA Corse s'insurge contre l'ineptie de la mesure : « Jusqu’à preuve du contraire, il n’y a pas ou très peu eu de clusters dans les discothèques. Alors, je vous le demande, à quoi ont servi tous nos sacrifices ? » Les fêtes de fin d'année représentent un pic de fréquentation pour les discothèques. Le coup est rude pour le secteur.

Au micro de Jean-Marc Morandini, le gérant d'un établissement de Béthune dénonce les aides que les Français vont une fois de plus financer pour compenser cette fermeture arbitraire. Allez. Une dernière danse avant l'interdiction. La valse du quoi qu'il en coûte... Tournez contribuables... La facture ne saurait tarder.

Jany Leroy
Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

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