Fête du cochon à Hayange : pour un tout petit peu d’objectivité, merci d’éviter BFM TV !

Analyse de l'information volontairement tronquée, parti pris criant, Salhia Brakhlia, ex du "Grand" et "Petit Journal" de Canal+, ce 5 septembre, parlant de la fête du cochon à Hayange, a fait le job sur BFM TV.

Rictus ironique, moue dégoûtée, regards et ton pleins de sous-entendus, à voir et écouter la journaliste, on sent bien que cette fête ne devrait pas exister. D'abord, parce qu'elle "écarte pas mal de gens, je pense, par exemple, dit-elle, l'air de ne pas y toucher, aux musulmans, aux personnes de confession juive pour ne citer qu'eux". Autrement dit, le maire de la ville pratiquerait la ségrégation religieuse. Depuis le temps que des mairies célèbrent le cochon, on n'a pourtant jamais entendu de juifs (ni de végétariens ni encore de végans mettant en avant leurs croyances alimentaires) se plaindre d'exclusion, cette fête, comme le souligne ledit maire, n'étant interdite à personne. 

De cette fête, elle n'a rien aimé, Salhia Brakhlia. Rien. De la cochonnaille aux pâtisseries en forme de cochon en passant par la mascotte, les affiches, le ballon, la bière, le traiteur à tête de cochon, les Français à tête de Français qui ne voient pas où est le problème que des musulmans s'excluent tout seuls, rien ni personne n'a trouvé grâce à ses yeux. Pire : elle est é-cœu-rée : il y avait trop de cochons à cette fête du cochon ! Quant au slogan "Nos traditions d'abord" - on lisait aussi "Amitié et tradition", mais celui-ci ne l'intéresse pas -, il lui reste en travers de la gorge. Trop connoté politique, la preuve avec le discours du maire.

Eh bien, quoi, son discours, à Fabien Engelmann ? Pourquoi regimbe-t-elle, la donzelle ? Parce qu'il n'aurait pas dû se "focaliser sur l'islamisme et l'intégrisme". Par exemple ! Elle réfute donc le fait que "depuis des années notre pays vit sous la menace permanente d'un ennemi dont la simple mention de l'identité semble taboue" ? Que "le terrorisme et l'intégrisme combattent aveuglément le mode de vie occidental" ? Elle dément qu'"en Algérie des femmes courageuses se battent pour pouvoir porter un simple maillot de bain alors qu'en France, certains veulent nous imposer le burkini" ?

Que nenni. Ni réfutation ni démenti : occultation totale de ces vérités. L'important, on l'a compris, étant pour elle de se polariser sur la signification cachée, mais évidente à ses yeux, d'un tel rassemblement. Et d'y voir, donc, des individus peu recommandables, voire infréquentables. Bref, telle une bonne petite idiote utile au service d'une idéologie totalitaire à entretenir, Salhia Brakhlia, pour jeter le discrédit sur le maire et ces Français, était allée débusquer la bête immonde. Et de montrer "ici, à droite, un salut nazi", qu'il fait "une deuxième fois pour être sûr qu'on a bien compris", assène-t-elle, l'air entendu. Pas de bol : c'est le bras gauche qu'il lève, le gars en rose, pris de dos à côté d'un autre qui lève les deux.

Née en France en 1986, d'origine algérienne, de parents ayant monté leur petite entreprise, pour une fille qui ne sait pas si "à [son] âge, il y en a beaucoup qui ont autant de chance qu'[elle]" (Libération), le moins que l'on constate, c'est qu'envers le pays qui a donné leur chance à ses parents, elle n'a pas la reconnaissance du ventre.

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Caroline Artus
Ancien chef d'entreprise

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