Éric Zemmour officiellement candidat à l’élection présidentielle

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Enfin ! Depuis ce 30 novembre 2021, Éric Zemmour est officiellement candidat à l’élection présidentielle de mai 2022. Questionné à de nombreuses reprises par des journalistes qui, ces derniers mois, se sont entêtés à vouloir obtenir l’exclusivité de l’annonce, le polémiste est finalement passé par sa chaîne YouTube où ses 276.000 abonnés ont pu suivre attentivement ses paroles. Mardi soir, peu avant 23 heures, la vidéo affichait près de 1,6 millions de visionnages.

« Oui, je suis candidat à l’élection présidentielle », affirme le journaliste devenu homme politique en l’espace de quelques mois. Éric Zemmour, en costume noir, dans une bibliothèque et face à un micro qui rappelle celui de l'appel de Londres de De Gaulle, brosse le portrait d’une France en danger, empêtrée dans une spirale de violence à laquelle tous souhaitent mettre un terme. Habilement, le désormais candidat rappelle sur fond de bibliothèque que la France que nous aimons n’a pas disparu, qu'elle existe encore dans le cœur de ceux qui l’ont connue, mais aussi de ceux qui souhaitent la voir revenir, notamment les plus jeunes. Cette France est une grande nation dont on a voulu ôter l’héritage aux Français, explique Zemmour. Mais ce pays, celui « de Jeanne d’Arc et de Louis XIV, de Bonaparte et du général de Gaulle, de Victor Hugo et de Chateaubriand... », ce pays-là, Zemmour veut le restaurer.

Parmi les grandes figures culturelles françaises, Zemmour cite Brigitte Bardot, Henri Verneuil, Johnny Hallyday ou encore le récemment décédé Jean-Paul Belmondo. Le candidat fait appel à la nostalgie de millions de concitoyens qui, depuis longtemps, ne s’émerveillent plus dans leur pays. Il cherche à réveiller la flamme qui anime encore notre peuple millénaire. « Vous êtes exilés dans votre propre pays, vous êtes des étrangers de l’intérieur. »

Zemmour s’en prend enfin frontalement aux « élites, aux journalistes, aux élus » qui, depuis longtemps, semblent avoir tourné le dos aux Français. Faisant le bilan de décennies de déclin, Éric Zemmour veut être la solution. « Redressons la France, sa culture, son Histoire, son industrie, ses traditions, sa langue et son mode de vie », propose celui qui commença sa carrière au Figaro et qui, vingt ans plus tard, s’apprête à batailler pour l’Élysée. Fini le journalisme et les constats, place à l’action car, comme il le dit : « Nous les Français, nous avons toujours triomphé de tout ! »

Cette vidéo au souffle épique a immédiatement mobilisé les réseaux sociaux qui ont relevé que le candidat désormais déclaré n'avait pas acquis les droits d'exploitation de plusieurs des images utilisées. Rien ne sera épargné à Zemmour qui commet là, cependant, une curieuse erreur de débutant en politique.

Surtout, le candidat, très sollicité par l'ensemble du paysage médiatique, avait privilégié ce 30 novembre le 20 heures de TF1, le journal le plus suivi en France, pour son premier interview officiel. Il comptait légitimement exposer une vision et les grandes lignes de son programme. Mais le présentateur Gilles Bouleau reste consciencieusement, sans quitter son ton habituel, sur un Zemmour "exacerbant les tensions". Il l'interroge sur les droits audiovisuels, sur son absence de sang froid, son doigt d'honneur, les deux procès perdus par le polémiste, ses positions sur les femmes. "Il n'y a pas eu de questions sur mon projet politique et je le regrette", conclut Zemmour tandis que la polémique sur sa vidéo s'intensifie sur les réseaux sociaux. Du moins le candidat est-il prévenu : sa montée spectaculaire dans les sondages a effrayé une certaine France. Désormais, tout sera utilisé contre lui. La chasse au Zemmour est ouverte.

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