Enseignement de l’Histoire : quand la gauche exerce sa censure
Cet article a été publié le 08/02/2023.
Pour l'historien Dimitri Casali, « l'enseignement de notre Histoire de France est fondamental et même crucial pour régler tous les maux de notre société ». Il peut donc aussi, a contrario, les accroître. C'est ce que nous rappelle Philippe Kerlouan, en réaction à un article publié dans Libération le 7 février dernier.
Sous le titre « Je révise avec toi : l'histoire à la sauce Zemmour racontée aux enfants », le très objectif journal Libération prétend faire toute la lumière sur un site tenu par l'association Humanité-s qui propose aux familles une série de vidéos sur le programme d'histoire du cours moyen. Pour déconsidérer les auteurs de cette initiative, il ne trouve rien de mieux que de dénoncer les liens que « certains entretiennent […] avec les sphères de l'extrême droite la plus dure ». Sont notamment cités Éric Zemmour ou Marion Maréchal qui, comme chacun le sait, ne sont pas des gens fréquentables.
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Dans son analyse, Libération se réclame de l'autorité morale du Comité de vigilance face aux usages publics de l’histoire » (CVUH), une « association réunissant des enseignants d’histoire ». Ladite association détiendrait-elle un label de qualité ? Si l'on en croit Wikipédia, « une grande partie des membres actuels et passés de son bureau ont milité ou militent à gauche ou à l'extrême gauche », ce qui n'est pas une garantie d'impartialité. Il est vrai que pour la bien-pensance, ce qui vient de l'extrême gauche bénéficie d'un a priori plus favorable que ce qui vient du bord opposé.
Ainsi, Libération fait référence à un article du CVUH dénonçant « une instrumentalisation qui tourne au révisionnisme », des vidéos « marquées par un penchant pour le roman national, qui proposent une lecture biaisée voire erronée de l’Histoire déconnectée des avancées de la recherche scientifique ». Cet article fustige une vidéo sur « l’empire colonial français au XIXe siècle », qui « fait passer les Algériens pour des pirates » ou « met en valeur les bienfaits de la colonisation en passant sous silence le poids bien plus considérable de ses méfaits ».
Cette nouvelle dénonciation montre, une fois de plus, le sectarisme d'une gauche qui estime détenir la vérité et croit de son devoir de s'opposer à toute autre interprétation de l'Histoire que la sienne. On en a encore eu un exemple avec la polémique suscitée par le film Vaincre ou mourir, qualifié de « réactionnaire et biaisé » par le même Libération et d'« objet idéologique et dissident » par Le Monde. Ne parlons pas de la réaction des députés LFI Alexis Corbière et Matthias Tavel, qui jugent qu'« avec Vaincre ou mourir, extrêmes droites et droites extrêmes veulent imposer leur grille de lecture ». Comme si, de leur côté, ils n'imposaient pas la leur !
Libération s'appuie également sur les jugements de deux universitaires, dont l'un, spécialiste du Moyen-Âge, regrette que « les aspects plus sombres de l’Église [soient] passés sous silence », tandis que l'autre dénonce « une présentation biaisée ou partiale des événements historiques » se traduisant par « la suppression de certains faits, l’exagération d’autres ou encore la présentation de versions alternatives des événements ». Et d'accuser les auteurs de ces vidéos de « déformation » et de « réécriture » de l’Histoire.
C'est oublier que, lorsqu'on s'adresse à des élèves de CM1 et CM2, on ne s'adresse pas à des étudiants. On est obligé de simplifier l'Histoire, qui a ses ombres et ses lumières, et on laisse aux chercheurs le soin d'en déchiffrer la complexité, en souhaitant qu'ils se libèrent de tout préjugé ou dogmatisme. Mais on l'aura compris : Libération préfère que, devant de jeunes enfants, on mette l'accent sur l'ombre plutôt que sur la lumière pour leur inculquer, dès leur plus jeune âge, une image négative de la France, du christianisme et, plus généralement, de notre civilisation.
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31 commentaires
S’il n’y avait que les cours d’histoire dans l’éducation nationale; mais c’est aussi à longueur d’année au travers de toutes les émissions de télévision du service public (financé avec nos impôts) que le bourrage de crane anti français et anti chrétien distille ce poison.
en CM1, les égyptiens, les grecs, les romains , Clovis, Charlemagne, St Louis, Henri 4, François 1ier , Louis 14 et Napoléon, ça devrait suffire, non ?
C’est exact! On passe sous silence les massacres vendéens, par exemple.
L’ennui c’est que malheureusement ces enfants sont la « production » de parents incultes qui ne sauront pas corriger cet enseignement.
Hélas, oui…
L’Histoire à la sauce Zemmour est probablement celle qu’il faudrait prioriser dans nos écoles.
C’est curieux de voir que le révisionnisme était condamnable y voir que si la loi était appliqué alors libération et le monde seraient interdit mais point le cas, nos impôts les font vivre en particulier. On paye pour se faire flageller.
En clair, s’agissant d’adolescents et sans jeux de mots, c’est ce qui s’appelle du bourrage de mou à la sauce de la » bien pensance » et pourquoi pas » la mauvaise »…
Et dans ce domaine combien d’adultes se satisfont de la doxa? Lisons les amis, lisons, cessons d’écouter béatement le chant des sirènes et rectifions avec clarté et le plus honnêtement possible se que l’on nous cache ou leur cache à dessein.