Vaincre ou mourir : quand Alexis Corbière dénonce dans Le Monde « une offensive réactionnaire »

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On peut juger que, malgré le jeu inspiré d’Hugo Becker, Vaincre ou mourir n’est pas un chef-d’œuvre. Mais les tirs croisés dirigés contre ce film de la presse et des médias de la bien-pensance sans risque, ceux du Monde, de Télérama, de L’Obs, de France Inter, d’Écran Large et, surtout, de Libération, ont fait long feu… Les journalistes ou assimilés de ces officines idéologiques mangent leur chapeau à cocarde blême devant le succès qu’ils ont contribué à amplifier, à leur corps défendant, par leurs attaques imbéciles et leurs charges frontales.

Car le résultat est sans appel : Vaincre ou mourir, film à petit budget (3,5 millions d’euros) de Vincent Mottez et Paul Mignot, tourné en seulement dix-huit jours, fait un petit « carton » dès sa première semaine d’exploitation : près de 112.000 entrées avec seulement 188 copies. « Le succès étant là, le nombre de copies est passé à 235 pour la deuxième semaine », confirme Didier Desrimais dans Causeur, tout en soulignant les échecs parallèles des productions récentes du prêt-à-penser politique et pro-migrant.

Bref, tout cela est propice au grincements de dents des contempteurs de la bête immonde royaliste qui resurgirait du marais poitevin.

Et puis, pour couronner – pardonnez-moi cette image sacrale – cette équipée jacobine, voici que ce jeudi 2 février, Le Monde ouvrait ses colonnes aux députés LFI Alexis Corbière et Matthias Tavel appelant héroïquement à la levée en masse pour « une large mobilisation contre la "falsification de l’Histoire" et "la culture de l’effacement" » que le film estampillé catholique distillerait en fourbe. Vaincre ou mourir ne serait qu’une « offensive réactionnaire ». Que retenir, selon ces néo-commissaires de Salut du public des salles obscures : « Extrêmes droites et droites extrêmes veulent imposer à la société leur grille de lecture des problèmes de notre temps, leur haine de l’égalité républicaine, leur nostalgie morbide de pseudo-traditions catholiques intégristes, leur nationalisme "de la terre et des morts" [selon Maurice Barrès], autant de prétextes à exclure de la nation française tous ceux dont les origines familiales seraient d’ailleurs. »

Ce n’est pas exactement – vous l’aurez-compris – le but du film... Mais laissons à Corbière et Tavel leur appréciation sectaire qui n’étonnera point. Chacun prêche pour sa paroisse, c’est humain : originaire de l’Ain et d’ascendance communiste – nul n’est parfait –, Matthias Tavel travaillait au Mans avant son parachutage et son élection comme député de Savenay (Loire-Atlantique). Un défenseur du jeu de NUPES des valeurs de la République : « Je travaille à la préfecture de la Sarthe. Je n’étais pas autorisé à me présenter dans ce département », commentait-il naguère, comme assez fier d’une entourloupe.

Et Corbière ? Quel syndrome idéologique grave frappe cet homme qui s’exclame : « Robespierre, reviens ! » Mélenchonisme irréversible, peut-être. Pas étonnant, dans ces conditions, que l’ancien trotskiste biterrois se fasse apologiste des coupeurs de tête de la Terreur sans couper les cheveux en quatre. Négationniste par intention des faits génocidaires en Vendée, jacobin obsessionnel pour l’éternité. Laissons-le donc à l’adoration de ses saints révolutionnaires guillotineurs de sang, à son amnésie commode et sectaire face à la réalité des baptêmes républicains par noyade, à Nantes, et à son argumentation surannée, puisée sans la moindre rigueur historique aux bibles robespierristes et marxistes de Mathiez et Soboul.

Tout en lui souhaitant une longue carrière politique qui nous le tiendra éloigné pour longtemps des lycées…

Pierre Arette
Pierre Arette
DEA d'histoire à l'Université de Pau, cultivateur dans les Pyrénées atlantiques

Vos commentaires

40 commentaires

  1. Si toute la gauche marxiste se déchaîne contre ce film, je pense que ça vaut le « coût » d’y jeter un œil

  2. Pourquoi donner tant d’importance à ces gauchistes ? L’état actuel de la France leur doit beaucoup. Ils ont pourri notre pays avec la complaisance de politiques soit disants de droite.

  3. Si négationnistes il y a , ce sont les Corbières , les Tavel et les islamo-gauchistes ( + LFI) qui défilaient derrière les islamistes lors de la manif contre l’islamophobie . S’ils pouvaient nier les attentats islamistes perpétrés en France et aillleurs , ils le feraient sans tiquer et même les attribueraient à la droite et l’extrême droite …

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