Annulée en novembre dernier par la préfecture de Vaucluse, une conférence rassemblant plusieurs prédicateurs islamistes controversés vient d’être reprogrammée à Avignon, ce dimanche 8 janvier. Ce report inquiète de nombreux élus qui n’ont pas manqué d’alerter les services de l’État des risques d’une telle réunion.

Des prédicateurs aux positions rigoristes

« Une réunion qui ne s’est pas tenue en novembre 2022 ne doit pas davantage se tenir en janvier 2023. » Depuis près de trois mois, la fédération de Vaucluse du Rassemblement national (RN) maintient sa vigilance. En novembre dernier, à la suite d’une alerte lancée par la députée Bénédicte Auzanot (RN), la préfète de Vaucluse demandait l’annulation pour troubles à l’ordre public de la conférence de l’association D’Clic qui rassemblait plusieurs prédicateurs controversés. En cause, notamment, la présence sur l’affiche de l’événement du logo de BarakaCity, une association islamiste dissoute en octobre 2020 après l’assassinat de Samuel Paty. Même si l’institut et centre de vie D’Clic plaidait « une erreur du graphiste », la préfète du Vaucluse tenait bon et maintenait sa demande d’interdiction. Mais cette annulation n’a vraisemblablement jamais été acceptée par l’association qui, dès le mois de novembre 2022, prévoyait simplement de reporter la conférence. C’est dorénavant chose faite, puisque l’institut donne rendez-vous le dimanche 8 janvier, à Avignon, dans un lieu pour le moment tenu secret, pour une conférence en présence de personnalités controversées. L’objectif ? Financer un projet de centre éducatif, un abattoir, une crèche, un pôle humanitaire et un pôle événementiel. Déjà 50.000 euros ont été collectés sur les 450.000 euros nécessaires.

Sur l’estrade se succéderont trois prédicateurs dont certains propos, tenus par le passé, sont pour le moins problématiques. Nader Abou Anas, un prédicateur et entrepreneur musulman, est connu pour ses prêches sur YouTube et ses « cours d’islam en ligne ». Si aujourd’hui, auprès de ses centaines de milliers d’abonnés sur les réseaux sociaux, il affiche une image bienveillante, par le passé, il tenait sans sourciller un discours bien plus rigoriste. L’influenceur musulman avait, par exemple, déclaré : « La femme vertueuse obéit à son mari. Elle ne sort de chez elle que par la permission de son mari. […] Qu'elle sache que les anges la maudissent toute la nuit où elle se refuse à son mari. » Des propos qui avaient choqué l’opinion publique, et ce, jusque dans les rangs de La France insoumise. À ses côtés, un autre prédicateur contesté, l’imam Mehdi, à la tête d’Islammag.fr, est connu pour avoir été limogé de la mosquée de Gennevilliers à la suite de propos contraires à l’égalité homme/femme. Enfin l’imam Ismaïl de Marseille, dernier intervenant annoncé, s’est récemment illustré en assurant que délaisser la prière est plus grave que « d’avoir tué une centaine de personnes ».

Des élus du RN et de Reconquête montent au front

Dans le Vaucluse, même si le logo de BarakaCity a été soigneusement effacé de la nouvelle affiche, la réunion continue donc d’inquiéter. Dès le 30 décembre, la fédération RN alerte la préfecture pour demander une nouvelle fois l’interdiction de l’événement. Le 2 janvier, dans un courrier, que Boulevard Voltaire a pu consulter, les quatre députés RN de Vaucluse demandent à Gérald Darmanin « de prendre les dispositions nécessaires pour que cette réunion ne puisse pas se tenir ». « C’est surtout la teneur des discours qui risquent de se tenir lors de cette conférence qui nous inquiète » explique Bénédicte Auzanot auprès de Boulevard Voltaire. Chez Reconquête, même son de cloche. Isabelle Surply, conseillère régionale, exhume sur son compte Twitter différents extraits tendancieux des trois prédicateurs pour alerter l’opinion et exige également l’annulation de l’événement.

Dans la foulée, l’AGRIF (Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l’identité française et chrétienne) annonce de son côté avoir saisi la préfecture pour que celle-ci interdise cette « réunion de propagande islamiste ». Dans un communiqué envoyé ce 3 janvier, la préfecture de Vaucluse annonce que « à ce stade des informations disponibles, il n’est pas envisageable d’interdire de façon préventive l’organisation d’un tel évènement sous peine de méconnaitre gravement les principes fondamentaux de liberté de réunion et d’expression ». Mais la préfète précise toutefois, que si « des propos contraires aux principes de la République devaient être explicitement tenus au cours de cette réunion, des poursuites judiciaires pourraient être engagées ».

« Je pense que cette mobilisation et la réactivité des députés RN du département peuvent faire bouger les choses », assure Bénédicte Auzanot. Tous attendent maintenant que, face à l’islamisme, l’État prenne ses responsabilités.

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03 janvier 2023 à 18:14

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33 commentaires

  1. Grâce à l’idéologie des droits de l’homme, les États occidentaux ont fait tout ce qu’il fallait pour se retrouver paralysés face à l’invasion islamique. Un grand merci à cette démocratie dévoyée.

  2. Quand , à l’issue d’un match de foot on arrête 40 personnes qui n’ont commis aucune infraction au motif qu’ils appartiendraient à l’ultradroite cela ne pose aucun problème juridique mais lorsqu’il s’agit de musulmans tenant des propos radicalement opposés aux principes de la République Française, alors là c’est impossible de les arrêter. Curieux non?

  3. Ces personnages doivent être expulsés tout de suite ! Et bien entendu cette réunion interdite.

  4. Ces immam sulfureux devraient étre interdit de territoir Français
    Pourquoipeuvent ils venir déverser leur venin sur ce qui est encore notre territoire

  5. Lamentable attitude de l’Etat Français en totale dhimmitude ! A quand la traduction de ces félons devant la
    justice? Pauvre Justice qui n’en peut mais !!!

  6. Il ne faut pas permettre à ces gens d’avoir pignon sur rue.
    Ce gens sont comme des bombes qui ne demandent qu’à éclater. Un bon prédicateur et il est capable d’amorcer le plus doux des agneaux. C’est vous qui voyez. Après vous n’irez pas vous plaindre.

  7. Quelle lâcheté !
    Ne rienfaire en prétendant qu on ne peut rien faire.
    Les francais sont donc condamnés à subir et accepter cette situation révoltante
    L Etat se rend il compte que c est lui qui par son inertie crée les conditions d un affrontement

  8. Plus de 250 morts et de 800 blessés dans des attentats islamistes en France depuis janvier 2015. Mais le danger c’est l’extrême droite.

  9. Plus de 250 morts et de 899 blessés dans des attentats islamistes en France depuis janvier 2915.
    Mais le danger c’est l’extrême droite.

    1. Extrême droite : chimère inventée par la gauche pour faire croire qu’ils ne sont pas le danger … qu’ils sont.

    2. c est notre faute , nous les discriminons sans arrêt, nous ne faisons aucun effort pour les assimiler, faut les comprendre tout ça engendre des sautes d humeur bien compréhensibles

  10. S il avait fallu interdire une réunion d extrême droite,le necessaire aurait déjà été fait par le gouvernement et son préfet. Dans le cas présent, il faut la pression d élus pour une éventuelle interdiction.
    Deux poids,deux mesures.. .

  11. « Que l’état prenne ses responsabilités »
    L’état ne mouftera pas
    Aller contre serait considéré comme du racisme et de l islamophobie et ça marche à tous les coups

  12. Et si l’extremdrouate prévoyait ce genre de meeting ???? Y en a qu’ »on »a dissout pour avoir rappelé au ministre que nos frontières sont des passoires crevées

  13. Un centre humanitaire, une crèche, un centre éducatif, un abattoir, un pôle humanitaire : dans un pays normal, on appellerait ça une occupation et une colonisation.

  14. Puisque cette « réunion » avait pu être annulée en novembre, pourquoi n’est-il pas possible de l’annuler en janvier ? La chose est claire, une communauté s’installe tranquillement sur notre territoire afin de pratiquer et développer un mode de vie qui s’oppose au nôtre. C’est intolérable.

  15. On se demande même comment de tels individus sont acceptés sur le sol français . Notre bon Darmanin est bien silencieux sur cette affaire…

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