En finir avec les « discriminations au logement » pour lutter contre l’islamisme radical ?
Y penser toujours, n’en parler jamais. Mais de quoi ? De l’islamisme radical et du texte de loi censé en prévenir les dangers, mais sans que le terme d'« islamisme » n’y figure, histoire de faire plus clair tout en ne froissant personne. Au gouvernement, on affirme ainsi que le texte en question « peut très bien marcher avec les dérives sectaires de gens qui, au nom d’une secte, auront des comportements hostiles à la République ». Samuel Paty aurait donc pu tout aussi bien être décapité par des témoins de Jéhovah. Magnifique ! Il suffisait seulement d’y songer.
Pour que le résultat soit encore plus lumineux, Emmanuel Macron prévient que ce texte présentera un second volet, en forme de « pilier de cohésion sociale », sachant que l’objectif consiste aussi à « remettre de la République dans les territoires et de recréer une offre culturelle, éducative, sportive. Une offre républicaine à destination des jeunes quartiers. » On notera que les contours de cette « offre républicaine » sont, une fois de plus, loin d’être définis.
Bref, résume Jean Castex, dans un entretien accordé au Monde, ce 9 décembre : « On peut parfaitement être ferme en apaisant ou apaiser en étant ferme. » Et inversement. Quoi qu’il en soit, gageons que les terroristes islamistes doivent frémir d’épouvante devant tant de « fermeté », que cette dernière soit « apaisée » ou pas. Car, c’est vrai qu’on allait l’oublier, ce texte présenté le même 9 décembre est censé lutter contre le terrorisme, ce qui ne saute pas tout à fait aux yeux de prime abord.
Voilà pourquoi, au sortir du Conseil des ministres, Jean-Michel Blanquer, Gérald Darmanin et Éric Dupond-Moretti ont longuement développé leurs mesures d’urgence en la matière. L’instruction à domicile sera donc sévèrement encadrée afin d’éviter l’endoctrinement religieux. Fort bien : les parents devront désormais se contenter de celui pratiqué à l’école par les grands imams de la diversité, sur fond d’antiracisme à la sauce LGBTQ+.
Pareillement, il est question de mettre fin aux mariages forcés. Depuis François Hollande et son mariage homosexuel, nos gouvernements sont, décidément, en proie aux obsessions nuptiales. Toujours dans le même registre, la question de l’héritage sera mise sur le tapis, histoire que les filles aient droit à une part pleine, à l’instar des garçons. Une fois de plus, ce sont les coutumes musulmanes qui sont visées, mais sans que le mot d’islam ne soit évoqué. Plus faux-derche, on ne fait pas.
Que les forces de l’ordre, chargées de faire respecter cet arsenal législatif, se rassurent : on n’aura plus le droit de les filmer et d’exploiter ces images à des fins de nuisance. Voilà qui devrait tout changer dans leur quotidien, on imagine. Par ailleurs, qu'on se rassure, puisque, s’il est interdit d’avoir des « comportements communautaires », autre concept pour le moins flou, on garantira, en revanche, la fin des « discriminations au logement ». Les mauvais esprits rétorqueront qu’il serait peut-être plus opportun de « loger » les terroristes, et ils n’auront pas tout à fait tort.
Pour prévenir le terrorisme, le gouvernement prévoit aussi de lutter à grande échelle contre « la haine en ligne » et de promouvoir « les valeurs républicaines ». Mieux : certaines écoles et mosquées représentant des dangers potentiels devraient être fermées. Ce qui signifie qu’avant, on les laissait faire et qu’on oubliait de les fermer. Tel qu’il se doit, pas un mot sur l’immigration, la fin de la double nationalité, le renvoi des étrangers, clandestins ou non, l’explosion de la délinquance et la quasi-impunité dont profitent ces voyous, principal terreau du terrorisme en question.
Gageons que, désormais, les terroristes y réfléchiront à deux fois avant de perpétrer leurs forfaits, tétanisés qu’ils seront par ce nouvel « ordre républicain », donnant une irrépressible envie de virer royaliste.
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