Emmanuel Macron inaugure le parc Disneylyséeland !

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Macron hélitreuillé, Macron fait du tennis en fauteuil roulant, Macron à Versailles, Macron dans les sous-marins, Macron en Pick-up, Macron par ci, Macron par là. Macron amuse la galerie c’est évident.

Et il est manifeste que Macron s’amuse tout autant, comme un gamin qui a rêvé devant des jouets interdits et qui peut soudain se distraire pour de vrai, avec des blindés authentiques, des gars en uniforme qui se mettent au garde-à-vous et tout le toutim. Narcissisme et besoin d’affirmation virile se donnent à cœur joie dans un débordement juvénile inquiétant vu les fonctions que Macron est censé exercer. Le fou du roi est assis sur le trône. Mais où diable le roi est-il passé ?

Au moins son image est-elle plus simple à saisir que sa pensée, trop complexe pour l’immense majorité des Riens qui ne réussissent pas dans la France où Jupiter le Jeune se distrait.

On retiendra néanmoins, de ses circonlocutions de Congrès, une étrange référence à la « part maudite » de Georges Bataille, qui ne saurait être le trop-plein d’énergie auquel l’écrivain français attribuait la dynamique humaine. Il faut plutôt y trouver, telle qu’elle a été utilisée dans le discours présidentiel, une énième forme de repentance à destination des populations venues du Tiers-Monde, manière de préparer de nouveaux transferts financiers à leur bénéfice. La France de Macron, c’est bien celle de Terra Nova, qui entendait doter le Parti socialiste d’un électorat de substitution, déclinaison de «gauche» de la théorie du grand remplacement.

Car, pendant ce temps, le néo-hollandisme triomphe ! Les classes moyennes en seront à nouveau les dindons. D’un côté de vraies hausses d’impôt avec une augmentation de la CSG de près de 20 milliards d’euros qui ira bien au-delà de la baisse des cotisations sociales. Macron et Philippe utiliseront cette différence pour rogner le déficit de 0,2 ou 0,3 % de PIB afin de faire semblant que la France est rentrée dans les clous du traité de Maastricht. Ils croiseront les doigts pour que Moscovici et surtout Merkel fassent mine d’y croire à leur tour.

De l’autre côté, pour que l’entourloupe fonctionne, on repousse aux calendes grecques toutes les baisses promises pendant la campagne électorale. Bah ! Les retraités qui ont voté Macron n’ont qu’à payer pour leur crédulité. Ils sont bien capables de recommencer la prochaine fois.

Reste enfin à distraire l’opinion avec des réformes de société ou des évolutions réglementaires qui créeront des polémiques, mettront les gogos dans la rue mais qui, ne touchant pas le gros des troupes, verront leurs oppositions mourir de belle mort. La réforme du code du travail ou la GPA seront à Macron ce que fut à Hollande le mariage homosexuel : un chiffon rouge pour fatiguer la bête et nourrir le spectacle politique.

C’est long cinq ans même dans un parc d’attractions ...

Serge Federbusch
Serge Federbusch
Homme politique - Élu conseiller du 10e arrondissement (2008), fondateur d'Aimer Paris, candidat à l'élection municipale de 2020

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