[Edito] Engagez, rengagez-vous ! C’est (encore) la guerre !

Macron

Sur l’épitaphe d’Emmanuel Macron, il faudra mettre président de la République, bien sûr, mais aussi maréchal de France. Ce ne sera que justice, avec toutes les guerres que cet homme - qui fait partie de la première génération, pourtant, à ne pas avoir fait son service militaire - aura menées. Car il nous l’a dit tout de go, lundi soir : nous sommes en guerre ! Il y avait longtemps. D’ailleurs, comme pour le Covid, il nous promet des points de situation réguliers, avec convocation, sans doute à 20 h, devant le poste de télévision. Ça nous manquait. En guerre contre qui ? Contre quoi ? Des moulins à vent comme Don Quichotte ? Presque, car de fait, les éoliennes ne pèsent pas pour rien dans nos malheurs.

En guerre contre l'énergie. Au moins l’avons-nous compris ainsi,puisqu'il martèle depuis des mois que ce n'est pas contre la Russie.

Et gare aux collabos, ceux qui fricotent avec l’ennemi et ne font pas montre de « sobriété » - qui est le nouveau mot pour « économie », sans doute mûri dans on ne sait quel cabinet Mac-qui-ne-sait (rien mais conseille sur tout). La sobriété, c’est joli, c’est le contraire de l’ivrognerie. Vous ne voudriez pas être un soulard énergétique, quand même ? Car l’énergie est devenue haïssable : Emmanuel Macron n’a-t-il pas dit textuellement : « La meilleure énergie est celle que l’on ne consomme pas » ? Donc, celle qu’on ne produit pas, puisque toute énergie produite est faite pour être consommée ? Bref, mieux aurait-il valu ne jamais inventer l’électricité ? Pauvres Faraday, Franklin, Edison... Mais n’est-ce pas Emmanuel Macron qui, en octobre 2021, il y a tout juste un an, avait lancé un plan « France 2030 » visant à réindustrialiser la France ? La réindustrialisation à la chandelle, ce n’est pas gagné.


On pourrait convenir d’appeler cette guerre, après celle du Covid, la deuxième guerre punique : pour punir les Français, elle va les punir. Mais de quoi sont-ils coupables, sinon d'avoir élu des gouvernants inconséquents ? Les deux premiers étages de la fusée sont déjà là. D’abord, la peur. L’heure est grave. Ensuite, la culpabilisation. Avec, en fond, deux techniques managériales déjà éprouvées au moment du covid.

Le nudge - cette méthode douce pour inspirer la bonne décision est issue du domaine marketing et a valu, en 2017, le prix Nobel d’économie à l’Américain Richard H. Thaler « pour ses travaux sur les mécanismes psychologiques et sociaux à l’œuvre dans les décisions des consommateurs ou des investisseurs » - et le mobbing : pour faire craquer les plus réfractaires. Cette technique de DRH roué permet de se débarrasser d'un collaborateur sans les tracasseries juridiques d'un licenciement. On le met au placard, on le dénigre jusqu'à ce qu'il craque et démissionne. Ainsi en sera-t-il de ceux qui ne voudront pas être « sobres ». Celui qui, en décembre, mettra trop de guirlandes clignotantes sera, qui sait, montré du doigt comme un mauvais citoyen. Et finira, tête basse, par renoncer à son sapin de Noël lui-même. Un « arbre mort », on vous a dit.

Le dernier étage, nous le connaissons : la coercition, les sanctions et le rationnement (comme les tickets du même nom). Coercition et sanctions ont déjà commencé puisque, cet été, les commerçants qui ne fermaient pas la porte de leur boutique climatisée pouvaient être verbalisés par la police. Tiens, c’est peut-être ce moment que l’imam Iquioussen a jugé opportun pour prendre la poudre d’escampette. C’est quand même bête...

Gabrielle Cluzel
Gabrielle Cluzel
Directrice de la rédaction de BV, éditorialiste

Vos commentaires

51 commentaires

  1. Dans mon chalet de montagne, je suis en train de remplacer ma chaudière au fioul par une chaudière à pellets. Mais je ne suis pas sûr de pouvoir approvisionner des pellets pour cet hiver. Je pense donc être en phase avec les oukases du pâle toqué élyséen.
    Vais-je donc enfin recevoir la Bleue que 25 ans sous les Drapeaux, avec honneur et fidélité, m’ont refusée ?

  2. Bonjour à tous, Ensuite à votre message, je serais curieux de voir le pourcentage des commentateurs qui ont voté Jupiter aux dernières élections ?
    Pleurer c’est bien, mais la faute à. qui ?

  3. Parlons déjà de ce qui nuit à notre NATION. En tant que Chef d’Etat, Mr Macron, c’est à vous de vous engager, pour protéger votre peuple contre cette GUERRE quotidienne et particulière que nous font ces peuplades étrangères sur notre propre territoire. La GUERRE à mener en priorité, c’est contre ces peuplades. Cela fait des décennies qu’elles ont “ouvert le feu” contre nous et aucun Chef d’Etat n’a eu la compétence ou la volonté de riposter en les expulsant systématiquement pour éviter que ce cancer ne se développe gravement comme c’est le cas actuellement. Il serait grand temps de les EXPULSER avec toutes celles qui sont en prison sans oublier leurs familles afin d’assainir le pays. L’INSECURITE serait enfin résolue et en même temps, l’ECONOMIE de notre pays s’en porterait beaucoup mieux. Ne faut-il pas se serrer la ceinture avez-vous dit ? alors commencez donc par évacuer ce qui RUINE la FRANCE dans tous les sens du terme. Contre des individus sans foi ni loi, c’est la seule solution. C’est comme avec les xylophages, il faut agir d’urgence avant que le meuble ne s’effondre.

  4. Parler de guerre, c’est faire peur, faire taire les oppositions, restreindre les libertés et surtout s’exonérer de toute auto critique. Bien pratique qu’en on a 95% des médias avec soi qui ne parleront pas de « fake new » à ce propos mais feront tout pour culpabiliser les français récalcitrants à cette supercherie.

  5. Bravo madame Cluzel pour votre article ciselé et clair comme du cristal. L’augmentation du coût de l’énergie entraînera de facto une baisse de la consommation, mais uniquement des classes moyennes qui elles ne bénéficieront d’aucun « chèque compensateur ». Et vu que la consommation va pâtir de cette inflation, c’est tout l’ensemble de l’économie qui va être affectée. Et dire que ce président a été vendu comme un génie de la finance. C’est un réel incompétent, manipulateur et vaniteux qui met la France à genoux. Si on pouvait excuser ceux qui l’ont élu en 2017, j’ose espérer que ses soutiens de 2022 auront la décence de se taire et de faire profil bas.

  6. En fait on est surtout en guerre contre les bêtises de notre président. De la guerre, on avait déjà eu les laissez-passer et tiquets de rationnement (masques) pendant le COVID, cet incroyable tempête dans un verre d’eau qui a surtout permis à Xi Jin Ping de museler son opposition quand a son projet d’être dirigeant à vie.
    Maintenant nous allons connaître la faim et le froid mais uniquement à cause de quelques ayatollahs du business écologiste, qui trouvent encore le moyen de l’ouvrir pour commenter les blagues d’un entraîneur de foot, comme si leur idéologie n’était pas sur le point de multiplier les émissions de CO2 par plus de 10, tout en ne fournissant pas assez d’énergie pour maintenir tout le monde en vie cet hiver.
    Car c’est bien de vie ou de mort qu’il est question, et des morts, il y en aura beaucoup par l’augmentation des prix empêchant les gens de manger, le froid, qui va recommencer à tuer comme il y a un siècle, le suicide des employés licenciés par des entreprises auxquelles on aura demandé d’être « sobres »…
    Mais Macron est fier, les écologistes aussi. Aucun d’eux n’a prononcé le moindre « pardon » et aucun n’a même songé à démissionner après avoir constaté que leurs idées vont tuer des gens.

  7.  » C e sont ceux nés en 1976 qui n’ont pas été obligés de le faire (mais, s’ils le voulaient, le pouvaient) » ai je écrit

    Erreur : ceux nés en 1978 (manu et mon fils étant de 1977…) qui ont pu ne pas le faire car plus obligatoire
    Pardon!

  8. « cet homme – qui fait partie de la première génération, pourtant, à ne pas avoir fait son service militaire – »

    Curieux, car mon fils, du même âge l’a fait après son sursis pour études supérieures.

    Je voudrais bien comprendre par quel hasard ce -petit- monsieur en a été exempté.

    C e sont ceux nés en 1976 qui n’ont pas été obligés de le faire (mais, s’ils le voulaient, le pouvaient)

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