Deux ans après le Covid, apparemment, on ne peut toujours pas acheter d’alcool le dimanche ?

fromage vin
Le 4 avril 2021, le gouvernement, dans un souci forcément « citoyen » et « républicain » de protéger « celles et ceux » qui étaient frappés par le Covid, décidait qu'il serait interdit d'acheter de l'alcool le dimanche. La raison apparente de cette interdiction était sans doute que, le dimanche, on se réunit, et que, si on partage une bouteille, cela peut fabriquer des « clusters » (même ce mot est devenu ringard). À l'époque, c'était déjà stupide, mais, vous vous en souvenez, il fallait aussi se signer des autorisations de sortie à soi-même, tandis qu'il serait bientôt interdit de boire debout dans les cafés pour éviter de faire circuler le virus. Dans la bêtise générale, cette mesure était passée inaperçue.
Quelqu'un a-t-il pensé à abroger cette interdiction idiote, depuis ? Apparemment non ! En tout cas, pas partout. En effet, l'une de mes connaissances en a été victime dimanche dernier dans une ville de la région parisienne. Excès de zèle ou paresse administrative ? Sachez donc, amis lecteurs, que, même en 2023, si vous avez oublié d'acheter une bouteille de vin pour le déjeuner dominical, vous en serez en principe quitte pour boire de l'eau avec le poulet (ou le rôti ou le gigot), puisque les commerces devraient normalement ne pas vous en vendre. Idem si vous aviez envie d'un petit whisky avec les cacahuètes : c'est trop tard. Évidemment, il y a, en 2023, encore moins de raisons valables d'interdire la vente d'alcool le dimanche qu'il n'y en avait en avril 2021. Mais c'est comme ça : ce que l'on fait depuis plus d'un an devient une tradition millénaire. C'est très français, même s'il faut évidemment le déplorer.
Concrètement, on peut donc acheter un pack de « 8.6 » tous les matins avant d'aller au boulot, ça, c'est bon ; mais malheur à celui qui, le jour du repos hebdomadaire, que l'on appelait autrefois jour du Seigneur, et qui était destiné à profiter de la vie et à ne faire que des choses agréables, aurait besoin de faire une course de dernière minute. Idem pour le samedi soir, pourtant propice à tous les débordements : ça passe tranquille. Y a-t-il une volonté maligne de s'en prendre à un jour chrétien et familial par excellence ? Est-il plus « républicain » de se pochetronner à la vodka premier prix le samedi que de partager, avec famille et amis, une modeste bouteille de rouge ? On ne sait pas.
À voir le niveau intellectuel de certains au gouvernement, on en vient à penser que ce serait trop d'honneur à leur faire que de leur prêter une volonté mauvaise. Psychologiquement, ce régime d'infantilisation permanente et d'injonctions contradictoires est d'autant plus difficile à vivre qu'il serait complotiste de le contester.
Au fond, les vrais responsables de cette situation orwellienne ne sont pas tant les stagiaires macronistes que leurs électeurs, qui trouvent tout ça bien normal et, pour un peu, inciteraient presque ceux (pardon, « celles-et-ceux ») qui ne sont pas d'accord à quitter la France. L'état dépressif généralisé, de ce pays qui n'a plus envie de vivre ni assez de force pour se révolter, ne pourra pas durer. Les boomers de gauche (car tous les boomers ne sont pas mauvais) vont finir par mourir, mais ils nous auront bien emm... avant.
Santé quand même ! Et bon dimanche !
Arnaud Florac
Arnaud Florac
Chroniqueur à BV

Vos commentaires

48 commentaires

  1. Comment ne pas continuer à détruire toute notre filière agricole et d’élevage , après les porcs, puis les boeufs, ensuite les volailles , maintenant les arboriculteurs producteurs de pommes, ce sont en dernier les viticulteurs qui pâtissent de ces décisions ahurissantes et destructrices. Ah nous sommes bien défendus par nos gouvernants renaissants, en pleine déchéance.

  2. Cette mesure n’est heureusement pas respectée puiqque les marchés couverts du dimanche vendent du vin ainsi que les supermarchés

  3. M. Florac, la c’est un peu tôt, mais promis juré à midi j’ouvre une bonne bouteille que je partagerais à votre bonne santé !

  4. Un grand merci, Monsieur Florac de préciser que tous les retraités ne sont pas de gauche, et j’ajouterais qu’ils ne votent pas tous Macron.
    Beaucoup d’entre eux, avec le recul de leur âge, sont lucides et désespérés devant tant d’absurdités, car profondément attachés à la Liberté.

  5. Par contre la drogue n’a pas d’horaire de distribution. Comment voulez-vous que ces jeunes puissent faire du business si en plus de ces contraintes.deux poids deux mesures, c’est la règle.

  6. Aucun virus même chinois ne peut vivre dans l’alcool . Comme exemple de mesure stupide nous avons atteint un sommet . La seule précaution admissible eût été d’éviter de boire à la bouteille . Et durant ce temps dans les Hôpitaux on continuait à manipuler les robinets alors qu’il en existe -comme chez mon Véto- commandés par pédale.

  7. Nous avons bien pris conscience pour bon nombre de la faiblesse de ce peuple et aussi du pourcentage de collabos dans ce pays . La France est le parfait terrain d’expérimentation avant mise en place de la société de surveillance généralisée.

    • Tout à fait exact, ce peuple est à point pour accepter son enfermement, la porte est ouverte à tous les faiseurs de pluie que compte notre représentation nationale……
      Bien triste fin pour une France, qui naguère, sut se montrer vindicative

  8. Pas de possibilité d’acheter de l’alcool chez vous le dimanche ? Aucun problème pour moi de faire désormais toutes mes courses ailleurs. Vous signez votre commentaire sur le cahier de suggestions du magasin et vous verrez, les choses vont très vite changer, le magasin va vous contacter avec force courbettes.

  9. Et c’est d’autant plus grotesque qu’on peut en acheter le samedi (voire soyons fous avoir une cave)…

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