Déséquilibrés : contes de la folie ordinaire

Entonnoir_retourné fou

Avez-vous déjà rencontré des fous ? Rarement, direz-vous. Ils sont, en général, confinés en asiles, en camisoles de force, en chambres capitonnées… et pourtant, ils sont beaucoup plus nombreux en liberté qu’on ne pourrait le croire.

À la façon des aliens, ils sont d’une grande discrétion, même s’ils agissent en toute insanité. Vus de loin, les dingos insensés ressemblent à des humains ordinaires à quelques petits détails près. En premier lieu, ils se déplacent sur des engins futuristes, de préférence à roulettes, quelquefois, dit-on, équipés de piles atomiques antigravitationnelles. Parfois, on les surprend aussi à soliloquer, marmonnant dans le vide, équipés de micros écouteurs en poussant leur Caddie™ et puis à pianoter, tels des forcenés, dans les jardins publics sur des tablettes électroniques pour entrer en communication schizophrène avec leurs potes de Proxima du Centaure. Mais là où on se rend surtout compte que ces aliénés ont vraiment perdu la boule, c’est quand ils déambulent à pied… ou plutôt sur les mains car, voyez-vous, ils marchent sur la tête.

Mais les dérangés du ciboulot que nous croisons dans nos rues piétonnières ne sont pas très dangereux, même s’ils sont inquiétants, extravagants et surtout très contagieux. Jadis, nos fous bien de chez nous arboraient un entonnoir sur la tête, se prenaient pour le professeur Nimbus, Charlemagne ou Napoléon Bonaparte, mettant leur main dans leur giron en postures altières et en aigreurs d’estomac.

Aujourd’hui, ils portent une arme et vocifèrent « allahu-akbar ! »

Les envahisseurs contre lesquels luttait, seul contre tous, le courageux David Vincent avaient comme caractéristique remarquable de se promener le petit doigt tout raide. Ils ont maintenant quatre doigts repliés et ne montrent plus qu’un seul majeur dressé. Une fois décrypté par les Men in Black de nos services secrets, ce signe de reconnaissance se traduit par : on va tous les niquer !

Mais pas de jugements hâtifs. Écoutons la voix de la pondération : ce ne sont pas des terroristes ! Juste des déséquilibrés… à moins que ce ne soit juste… des fous de Dieu !

Les déséquilibrés, naguère, perdaient la tête. Maintenant, ils cherchent à nous la faire perdre. Par bonheur, ils sont quand même très bêtes ; se rendant en mosquée salafiste, se tirant une balle dans le pied, se faisant souvent sauter à la gueule tout leur bousin bordélique concocté en arrière-cuisines de kébabs ou de fumeux fumoirs à chicha… De surcroît, ils ne savent même pas conduire, s’encastrant fréquemment dans la foule. Ce ne serait pas gentil de leur supprimer le permis de séjour mais, pour le moins, on pourrait envisager de leur enlever quelques points sur le permis de conduire.

Tous des déséquilibrés, nous rabâche-t-on ! Comment pourrait-il en être autrement ? Faut-être légèrement cinglé pour mener ces actions délirantes ; cinglé… ou très convaincu. Il se trouve que, comme la bêtise, l’avidité ou les perversions sexuelles, la folie est une des déviances les plus équitablement réparties sur toute la surface du globe. Néanmoins, les fous agissants de nos jours à grands coups de bombinette ou de tout autre moyen de substitution, s’ils ne sont pas tous respectueux des prescriptions de la religion musulmane, sont, pour la plupart, d’affinité mahométane.

Alors, afin de faire progresser la science, il convient de disséquer leur esprit pour rechercher la cause et comprendre l’effet, plutôt que de se persuader qu’un caressant stage de déradicalisation permettra de transmuter un chien enragé en un mignon chaton… en lui faisant boire du petit lait.

Sont-ils des opposants véhéments à la mondialisation heureuse ?

Sont–ils des anarchistes nihilistes ?

Sont-ils des punks à chien, aboyant « no future » au premier croissant de lune ? Ont-ils une araignée dans la tête… une tarentule, une mygale, une veuve noire ?

Ont-ils un petit vélo dans la tête… un scooter rapide, une voiture folle, un camion hors de contrôle ?

… À moins qu’ils n’aient tout simplement… la haine !

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