Dans vos commentaires cette semaine : Charlie, la gauche et la liberté !

Hasard ou pas de l’actualité, vous avez plébiscité deux articles de Marie Delarue et Gabrielle Cluzel. La première se déclarait heurtée par le dessin de Charlie Hebdo caricaturant le petit Émile, disparu depuis plusieurs jours. Un dessin méchant qui fait dire à Michele Balon : « Un journal devrait informer, ouvrir l’esprit, provoquer la discussion. Rien de tout ça chez Charlie. Ce qui est excessif est insignifiant, si ce n’était pas, en plus, ignoble. » En bref, il est trop tôt pour plaisanter d’un sujet aussi grave qui a tordu les entrailles de tout parent et au-delà. On pourrait penser que la liberté de moquer est à géométrie variable, mais ce n’est, à vrai dire, pas le sujet, pour vous. C’est plutôt le deux poids deux mesures permanent. Ainsi, Philippe C. remarque, justement : « J’attends le même type d’humour sur "le petit ange" Nahel... » Car il est effectivement moins risqué de se frotter à cette jeune famille catholique qu’au clan Traoré. « Y a-t-il des limites à l’ignominie ? Plus du tout depuis que LFI et Charlie les ont reculées ! » note Cidcampeador.

L’autre article revient sur le dessin de Plantu évoquant la mort de Jane Birkin. On ne présente plus l’ancien dessinateur du Monde qui a, avec l’âge, et comme beaucoup de ses confrères, fini par être rattrapé par la patrouille du progressisme. « Serge Gainsbourg, dans les nuées, est représenté immense avec une grosse tête, quand Jane Birkin, censée être l'héroïne du jour, est riquiqui. De nombreuses protestations féministes ont fusé, dénonçant cette disproportion en même temps que la réduction de la vie de l'artiste à une liaison somme toute éphémère », explique Gabrielle. Le pauvre Plantu victime de son époque ? « La gauche ne vit que par l’extrême droite. Pour elle, l’extrême gauche n’existe pas et puis, au détour du chemin, elle reçoit un boomerang. Quand la réalité les rattrape, pas de soucis, leur logiciel fonctionne toujours, cela les protège malgré eux et leurs illusions », note MX2. Symptomatique d’une époque qui peut rire du petit Émile mais n’a pas le droit de toucher aux icones du germanopratisme. « On commence par dénoncer (de préférence de manière anonyme), puis on condamne (si on jugeait, il y aurait, au moins, débat !), puis on exécute et on en est fier ! Je ne verserai pas une larme sur Plantu ! » soupire La Blaquière. Et c’est pas faux, comme dirait l’autre.

À ce sujet — Émile caricaturé par Charlie Hebdo : y a-t-il des limites à l’ignominie ?

La chronique de notre « prof en France » Virginie Fontcalel n’en finit plus de vous faire réagir. Elle vous fait profiter de l’état de délabrement de notre Éducation nationale vu de l’intérieur. Virginie évoque l’explosion des mentions au bac et dénonce une imposture. « L’Éducation nationale est tellement performante que même son ministre préfère mettre ses enfants dans le privé », remarque MicheLl, qui ne savait pas encore que Pap Ndiaye allait être débarqué au profit… d’un ancien élève de l’École alsacienne ! Mais pourrait-il en être autrement ? « On ne peut dispenser un enseignement de qualité à une population dont la proportion de jeunes issus de l’immigration augmente d’année en année », estime Bm77.

« C'est curieux, chez les gens de gauche, ce besoin de faire des listes. » La plume audiardesque d’Arnaud Florac vous aura aussi conquis, cette semaine. Notre chroniqueur réagissait à l’attaque violente de Libération contre Franck Ferrand. Et vous partagez son avis. À l’image de Charles : « Dans ce torchon qui est subventionné, il n’y a aucune intelligence mais juste de la bêtise et de la jalousie. » Alors, Franck Ferrand coupable de mal-pensée ? C’est le fond de la trame de Libération. « Dans toutes les "démocraties populaires", on enseigne une histoire officielle, nous y arrivons tout doucement », prophétise Upsala. Du moins, pas tant que BV existera grâce à vous qui le faites vivre !