[CINÉMA] The Apprentice, un nouveau film à charge contre Donald Trump
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En août 2023, souvenons-nous, sortait dans les salles françaises Reality, un film aux intentions troubles sur l’affaire Reality Winner, cette jeune linguiste-traductrice américaine qui fit fuiter dans la presse un rapport confidentiel de la National Security Agency pointant des accointances présumées entre la Russie et Donald Trump. Soit le fameux « Russiagate », monté par le clan Clinton, auquel plus personne ne croit : ni le procureur spécial John Durham, qui suivit le dossier, ni même la presse démocrate. À un an, seulement, des élections présidentielles américaines, l’on avait de quoi s’interroger sur les motivations profondes de Tina Satter, la réalisatrice de Reality…
La formation du jeune entrepreneur
Aujourd’hui, alors que l’échéance électorale a lieu dans moins d’un mois, sort sur les écrans une nouvelle boule puante contre Donald Trump. Scénarisé par Gabriel Sherman, journaliste dit « spécialiste » de la droite américaine pour le New York Magazine, et réalisé par Ali Abbasi, cinéaste irano-danois qui se fit connaître avec Border et Les Nuits de Mashhad, The Apprentice nous raconte la relation houleuse qui unit, jadis, l’avocat anticommuniste Roy Cohn et le futur milliardaire et président des États-Unis. Une relation de maître à élève qui s’étendit des années 70 jusqu’aux années 80, dans laquelle le jeune entrepreneur Donald Trump aurait puisé ses principes moteurs (toujours attaquer, nier toute accusation et revendiquer systématiquement la victoire) et quelques méthodes pour le moins répréhensibles, parmi lesquelles la mise sur écoute de ses adversaires…
Le titre, The Apprentice, renvoie d’ailleurs à cette émission homonyme de télé-réalité, diffusée sur NBC, dans laquelle Donald Trump faisait passer des entretiens professionnels à plusieurs candidats pour, in fine, embaucher le vainqueur dans son entreprise. Le parallèle avec le sujet du film, où le futur milliardaire est en plein apprentissage, s’impose alors.
Un film à charge
Faussement bienveillant, à ses débuts, à l’égard de son personnage principal, The Apprentice révèle rapidement les intentions réelles du scénariste Gabriel Sherman, clarifiées pour de bon dans cette séquence où Donald Trump agresse sexuellement son épouse Ivana. Une accusation ouvertement diffamatoire qui remonte à leur divorce en 1989, démentie depuis lors par la principale intéressée : « En tant que femme, je me suis sentie violée, dans la mesure où l’amour et la tendresse qu’il me témoignait habituellement étaient absents. J’ai alors parlé de viol, mais je ne voudrais pas que mes mots soient interprétés dans un sens littéral ou criminel ». Le scénariste, lui, qui n’était évidemment pas présent au moment des faits, ne s’embarrasse pas de telles nuances. Si la vérité ne va pas dans son sens, alors sans doute faut-il la réécrire… Le réalisateur Ali Abbasi ne cache pas, non plus, son militantisme. Il aurait confié à Gabriel Sherman qu’à travers ce film, « il tenait à dénoncer le système autant qu’à mettre en lumière des personnages ».
Des atouts non négligeables
L’on comprend alors que la recherche de la vérité et le souci de la rigueur importent moins à nos deux « artistes » que le résultat des urnes, le 5 novembre prochain (et l’obtention d’un Oscar en mars 2025 ?), et c’est bien ce qui pose problème, avec ce film… Dommage, car d’un point de vue formel, The Apprentice n’est pas dénué de qualités. Ses acteurs principaux sont au diapason (Jeremy Strong est génial dans le rôle de l’avocat) et son utilisation de la pellicule 16 mm pour les années 70, puis de la vidéo pour les années 80 – années où Trump devient enfin le personnage médiatique que nous connaissons –, s’avère pertinente.
Maintenant, que le personnage manque de raffinement dans ses goûts, de distinction dans sa façon d’être ou d’empathie à l’égard de ses amis, peu nous chaut. The Apprentice ne nous dit nullement en quoi Donald Trump a moins les épaules que son adversaire Kamala Harris pour occuper la Maison-Blanche et défendre les intérêts du peuple américain…
2 étoiles sur 5
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7 commentaires
« La Fed et la plupart des multinationales (80% d’entre elles) se cachent à peine de soutenir le camp démocrate, il n’y a qu’à faire l’inventaire des dons au profit de Kamala Harris des géants de Wall Street au détriment de Donald Trump qui ne collecte pratiquement aucun fonds. » (Agora Philippe Béchade).
Les « Grands Marchands » soutiennent toujours la guerre, actuellement celle contre la Russie est leur priorité. D’où leur opposition à Trump.
Celle au Proche Orient leur profite aussi. Même quand ils disent le contraire.
La guerre a toujours profité aux « Grands Marchands ». Ils s’enrichissent en la préparant. Ils vendent plus pendant. Ils vendent plus après.
Ce sont les peuples qui paient la note. En millions de morts.
Merci pour cette analyse objective et éclairante d’un film que très peu d’entre nous n’auraient, de toutes façons, je pense, pas l’intention d’aller voir !..
Ben voyons … Est(ce que par hasard, comme cela se passe en France, ce sont les médias et tout particulièrement les médias d’Etat d’extrême gauche qui s’attèlent aux campagnes électorales ? En France, on peut rajouter, sur le dos du contribuable étant données toutes les subventions versées à ces médias et, bien sûr toujours très sélectivement, aux films.
Nous avons hélas la même chose chez nous, mais on nous explique que nous sommes en démocratie et que le danger ultime serait la fantasmée « extrême droite » du RN. Mais pas la très proche extrême gauche de LFI.
A boycotter
Je pense que l’électorat de Trump ressortira renforcé après la diffusion de ce film propagandiste, les américains ne sont pas plus bêtes que nous,loin s’en faut.Ils voient la tentative de manipulation et ça ne convaincra que ceux qui le sont déjà.
Aucun intérêt ! Film propagandiste .