Cette députée EELV qui invite des jeunes de la Monnaie à l’Assemblée

Ce mercredi 20 décembre, des jeunes du quartier sensible de la Monnaie, dont sont originaires les personnes impliquées dans la mort de Thomas à Crépol, sont invités à l’Assemblée nationale par Marie Pochon, députée EELV-NUPES de la 3^e circonscription de la Drôme. Cette invitation n’est pas son premier coup d’éclat dans l’affaire Crépol. Il s’agit plutôt de la cerise sur le gâteau. Un gâteau aux parfums de déni de réalité, de relativisation et d’inversion de la responsabilité, minutieusement préparé depuis un mois et demi.

Thomas devient un prétexte à la haine, sans même que la famille endeuillée n'ait enterré son enfant, la police livré les conclusions de son enquête.

J'ai grandi près de Crépol. Nos jeunesses ne vous ont jamais intéressée, sauf pour votre électoralisme le plus crasse. https://t.co/pDrjdra8pW

— Marie Pochon (@MariePochon) November 22, 2023

Le 22 novembre, au micro de BFM TV, l’élue de 33 ans affirmait : « On n’a aucun fait, on ne sait rien de ce qui a motivé ces agresseurs. » Et, comme elle ne savait rien, elle ne pouvait rien condamner. C’est d’une logique imparable ! Marie Pochon prend des précautions dans un dossier qu’elle ne maîtrise pas, cela peut sembler louable. Cela aurait pu l’être si elle avait fait de même tout au long de son intervention. Or, quelques instants plus tard, elle se fait le porte-parole de la famille de Thomas et avance que ses proches « souhaitent pouvoir vivre leur deuil de manière apaisée » loin de toute récupération. Olivier Truchot, le journaliste de la chaîne d'information, s'étonne : « Ils vous l’ont dit ? » La députée fait mine de ne pas entendre la question. Ça en dit long…

Après l’interprétation…

Ce qui a marché pour Lola ne marche pas pour Thomas… Cette fois-ci, l’affaire ne sera pas passée sous silence au nom des volontés de la famille. La députée doit changer de stratégie. D’autant plus que l’enquête avance. Les noms des personnes impliquées commencent à fuiter, leurs motivations aussi. Heureusement, Patrick Cohen est là pour livrer une version compatible avec la pensée de gauche. Marie Pochon ne manquera pas de s’en emparer. Revigorée par les révélations faites par le chroniqueur de C à vous, elle reprend sa tambouille.

Le 28 novembre, elle prend la parole à l’Assemblée nationale pour pointer du doigt ceux qui voient « une société où l’on plante pour une moquerie ou encore l'amorçage d’une guerre ethnique ». Pour elle, cela n’existe pas. Il n’y a pas d’ensauvagement de la société, pas plus que de racisme anti-Blanc. En revanche, les « ratonnades d’extrême droite », « le racisme » et « l’islamophobie », elle les identifie très bien. Elle peut donc, sans complexe, rejeter la faute sur la droite, les patriotes et les nationalistes. Les conséquences deviennent les causes et inversement.

Le soir même, elle poursuivra dans cette voie d’inversion de la responsabilité, sur le plateau de C ce soir, émission animée par Karim Rissouli et intitulée « Drame de Crépol : fait divers ou fait de société ? » Elle déclare : « Les députés les plus nationalistes sont ceux qui font exploser la nation, le vivre ensemble. [...] Ils sont en train de créer le chaos. »

… la provocation

Il ne manquait plus qu’une chose pour que la recette soit parfaite : un peu de provocation et une marque de soutien envers cette jeunesse qui se balade avec des couteaux dans les poches. La parlementaire trouve une idée : elle invite des « jeunes du quartier de la Monnaie à Romans-sur-Isère » à l’Assemblée nationale, car « ils sont la France », comme le rapporte Le Dauphiné libéré.

Marie Pochon ne peut néanmoins pas être réduite à ses prises de position sur l’affaire Crépol, elle a d’autres cordes à son arc. Elle est coprésidente des Soulèvements de la Terre, un collectif qui s’était fait remarquer lors des manifestations organisées à Sainte-Soline et que Gérald Darmanin souhaitait dissoudre. Elle indique sur son compte LinkedIn être bénévole au sein de l’organisation altermondialiste Attac et du Mouvement français pour un revenu de base et - dernier détail - elle utilise l’écriture inclusive. Un CV bien rempli qui permettra à chacun de se faire son opinion sur Marie Pochon.

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