Suite au carnage matériel – dans l’attente qu’ils tuent un jour, puisqu’ils aspirent à casser du flic et à la guerre civile – perpétré par les Black Blocs, mardi 1er mai à Paris, les ténors politiques y sont allés de leur couplet réprobateur et de leurs invectives contre le gouvernement.

"Gérard Collomb mais aussi Emmanuel Macron se sont rapidement retrouvés sous les feux de l’opposition, et notamment des Républicains" (Le Huffpost).

Une pluie de tweets s’est donc abattue sur l’exécutif, accusé de n’avoir pas mesuré l’ampleur de la situation. "Terribles images aujourd’hui pour notre pays. Faillite de l’État régalien", s’est insurgé Laurent Wauquiez. "Jamais de telles violences n'avaient été commises à Paris lors d’une manifestation", a exagéré Éric Ciotti, omettant les nombreux saccages perpétrés par la diversité de banlieue dans la capitale, et ce, depuis plusieurs années. Nadine Morano a frappé encore plus fort : "Ni anticipation, ni réactivité efficace, changement de direction de la manifestation dans l’improvisation totale, effectifs sous-dimensionnés, ordres inadaptés. Démissionnez !"

C’est bien, mais que n’ont-ils été aussi fermes lorsqu’ils avaient le pouvoir, ces gens de droite ! On n’oubliera pas, par exemple, la non-intervention de Jacques Chirac, alors président de la République, pendant les émeutes de 2005.

Cependant, à la défense du ministre de l’Intérieur, les Black Blocs sont des groupes éphémères qui se volatilisent aussitôt leurs forfaits accomplis. C’est en amont qu’il fallait traiter ce coup de force annoncé par les intéressés, qui "promettaient une journée d’enfer pour Macron" (Le Parisien).

On pourrait, par exemple, envisager de ficher les extrémistes de gauche, comme on le fait pour les musulmans radicaux, et les surveiller plus activement. Il faudrait aussi admettre que la violence d’État est parfois nécessaire pour éviter "que nous ne roulions à travers la guerre civile, aux aventures et aux usurpations les plus odieuses et les plus ruineuses" (général de Gaulle, allocution du 24 mai 1968).

Quant aux forces de l’ordre, accusées de tous les maux dans cette affaire, elles ont fait preuve d’un sang-froid remarquable, eu égard à leur faible marge de manœuvre. Comme d’habitude, elles ont nettoyé le "merdier" laissé par les pouvoirs publics et, quelque part, par les médias et intellectuels bon teint qui regardent avec une certaine bienveillance l’extrême gauche et agitent la peste brune comme le père Fouettard. Ce que n’a pas manqué de faire Jean-Luc Mélenchon en pointant spontanément des "bandes d’extrême droite", malgré les portraits de Marx et Che Guevara brandis par cette horde.

Pour finir, le McDo qui a été détruit est très fréquenté par les familles emmenant leur progéniture au Jardin des Plantes. C’est, décidément, une constante chez les ultra-gauchistes de frapper l’enfance, après avoir canardé le bâtiment Laennec de l’hôpital Necker-Enfants malades, en juin 2016, où sont soignés notamment des bébés prématurés !

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03 mai 2018 à 11:49

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