À Bélâbre (Indre), le conseil municipal a tranché. Dans ce village de 900 habitants, l’association Viltaïs prévoit d’ouvrir, prochainement, un centre d’accueil pour demandeurs d’asile (CADA) de 38 places dans une ancienne chemiserie. Mais le 14 mars dernier, deux entrepreneurs se sont présentés devant le maire pour lui proposer un projet alternatif de rachat du bâtiment et de création d’emplois dans le numérique. Réunis exceptionnellement ce lundi 20 mars pour discuter des deux projets, les élus municipaux ont, selon le collectif « Non au CADA à Bélâbre », « préféré maintenir le projet de CADA et refuser le projet d’une entreprise qui aurait créé une vingtaine d’emplois ». L’antenne Reconquête de l’Indre, également investie dans la lutte contre ce CADA, a réagi sur Twitter, dénonçant la décision d’élus « idéologues ».

Une réunion est organisée par le maire de Bélâbre, ce vendredi 24 mars, « en présence des responsables de Viltaïs, des services de l’État et d’élus qui apporteront leur expérience de centre de demandeurs d’asile ». Son objectif : convaincre les associations d’opposition au projet, les commerçants et autres forces locales du bien-fondé de l'ouverture du CADA qui est, selon l’édile, « porteur d’avenir ». Des habitants, hostiles à l'accueil de migrants dans leur village, promettent de ne pas se résigner et de poursuivre leur combat.

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21 mars 2023 à 11:11

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