Anne Hidalgo, adversaire redoutable d’Emmanuel Macron ? Libé tente le coup !

Macron Hidalgo

Dans ses rêves les plus fous, Libération imagine un duel Macron-Hidalgo pour 2022. Un bon combat « bonnet blanc » contre « blanc bonnet » redonnerait du baume au cœur de toute la rédaction. Pile, je gagne. Face, tu perds. Enfin la tranquillité politique. Le débat d'entre-deux-tours devant une bonne verveine. La France partagée entre Dupond et Pondu. Libé tente d'instaurer la dramaturgie.

En l'absence de divergence politique réelle entre les deux protagonistes, dans un long article, le quotidien s'évertue à exposer les petites querelles d'ego en mesure de créer l'illusion d'un affrontement sanglant. Si, côté Macron, personne n'a jamais entendu le Président dénigrer cet adversaire imaginaire, à la mairie de Paris, on s'agite et se positionne chef de file de la gauche enfin rassemblée. Entre eux, « ça ne passe pas », affirme un proche d'Anne Hidalgo. Aïe ! Mais que se passe-t-il ?

Au rayon des griefs, l'observateur en est réduit à racler les fonds de tiroir. L'une avait refusé le Champ-de-Mars au candidat victorieux. La tour Eiffel est un peu la lampe de chevet d'Anne Hidalgo. J'allume, j'éteins. Jour, nuit. On ne touche pas au mobilier personnel du maire de Paris, fût-ce pour une intronisation de blanc bonnet. Gros passif. Cette privation intervenant peut-être en rétorsion d'une autre affaire dans laquelle Emmanuel Macron, encore ministre, n'aurait pas tenu parole sur le nombre de zones internationales ayant droit d'ouvrir le dimanche à Paris. Du très lourd ! La France coupée en deux. Le débat pourrait s'envenimer. Les partisans d'un allumage de la tour Eiffel le dimanche contre les tenants d'un éclairage de la pyramide du Louvre les jours ouvrables. La scission idéologique est palpable.

Le job de rassembleuse de la gauche n'est pas de tout repos. Déjà cinq ex-collaborateurs passés dans le camp macronien au cours du quinquennat. Aucun plombier n'a réussi à trouver la faille. En échange, le très mauvais joueur de l'Élysée n'a rien donné. Pas un seul planton, pas un bac à fleurs. Rien. Les gars sont partis et se sont fondus dans le paysage comme par enchantement. Allez rassembler la gauche, avec ça. Disons que le réchauffement climatique a beaucoup nui à la différenciation entre les deux bonnets.

Selon Libération, un conseiller du Président se frotterait déjà les mains : « J’adorerais un second tour entre Anne Hidalgo et Emmanuel Macron, projet contre projet, où l’expression "barrage au RN" ne soit jamais prononcée. » L'équipe de France rêve également de jouer en finale contre le club amateur de Brie-Comte-Robert. Créditée de moins de 6 % dans les sondages, Anne Hidalgo peut, à tout hasard, compter sur la paranoïa d'accusation de sexisme dont le Président semble atteint. Dans la perspective de cette joute improbable, le précieux de l'Élysée aurait « peur que son attitude soit considérée comme une espèce de morgue notamment liée au genre », selon un de ses proches. Jamais pareille considération ne fut entendue au sujet de Marine Le Pen. Le genre de gauche, voulait-il dire...

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Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

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