La censure de la (superbe !) campagne d’affichage d’Alliance VITA par les régies en charge de sa diffusion, sur injonction du lobby LGBT relayé par Anne Hidalgo, a fait couler du pixel sur les écrans et de l’encre sur le papier. Elle est belle, l’unanimité de la bien-pensance qui chasse en meute le déviant qui oserait questionner son idéal progressiste ! Sauf que, parfois, il y a le mur de la loi.

Alliance VITA a gagné son procès en référé et les régies sont obligées d’exécuter le contrat tel qu’il a été signé. Parce qu’un contrat, ça crée des obligations et que l’on ne peut pas, unilatéralement, s’en exonérer. Saluons cette victoire en ces temps où l’aléa judiciaire sévit, où les juges se laissent plus souvent que de raison égarer par des idéologies fumeuses.

La deuxième peine encourue par l’édile parisien, les régies condamnées et le lobby LGBT n’est pas prononcée par un tribunal. Il s’agit, simplement, de la lumière très crue qui éclaire les pratiques de ce petit monde. Il suffit que des personnes influentes de ce lobby agitent des grelots et des menaces pour que des politiques en mal de relance s’agitent et que des sociétés obtempèrent. Cette atteinte à la liberté d’expression a choqué du monde qui ne s’est pas gêné pour le faire savoir, comme l’avocat Régis de Castelnau, qui reprenait le tweet d’Anne Hidalgo en le commentant ainsi : « Opposé aux positions exprimées sur ces affiches, je respecte la liberté d’expression. Mais la passion socialiste pour la censure est impressionnante. À quel titre “exigez”-vous ce retrait ? Pour qui vous prenez-vous ? La peur de perdre votre fromage ? Il faudrait vous calmer. »

Bad buzz il y a eu, et c’est tant mieux. Tel un boomerang, ceux qui ont tenté de passer en force échouent et dévoilent un peu l’incommensurable sectarisme dont ils font preuve.

Nous verrons, bien sûr, si les régies exécutent le contrat ou si elles préfèrent se risquer à passer outre cette décision de justice.

Mais arrêtons-nous un instant sur cette gouvernance détestable. Qu’Anne Hidalgo ès qualités de maire de Paris ou l’un de ses représentants siège au conseil d’administration de la RATP, pourquoi pas ? C’est logique. Mais qu’une régie, si j’ai bien compris filiale de la RATP, reçoive ses ordre, via Twitter, d’une de ses administratrices de sa maison mère qui n’est en rien en charge de la direction est choquant. C’était tout aussi choquant avec le tweet de Manuel Valls pour le concert des prêtres en faveur des chrétiens d’Orient. Faut-il en conclure que ces entreprises dans la zone grise entre privé et public sont dirigées par des personnes dont la principale qualité serait de dire oui à l’autorité politique qui crierait le plus fort ?

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04 janvier 2020 à 20:30

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