À six mois de la présidentielle, une France profondément zemmourisée, selon un grand sondage IFOP

zemmour

On ne saurait trop remercier la LICRA. L’organisme plus connu pour ses persécutions envers ceux qui aiment et défendent la France que pour son objectivité dans les débats a commandé au sondeur IFOP, avec la revue « universaliste » Le Droit de vivre, un sondage passionnant sur l’évolution des idées à six mois des présidentielles. Cet observatoire du « zemmourisme » analyse, dans ce second volet tout neuf, l’ampleur et les limites de la « zemmourisation des esprits ». Ouh Ouh, fais-moi peur ! De fait, nos amis de la LICRAa ont de quoi se faire des cheveux blancs car les Français, si on en croit cette étude très fouillée, qui a interrogé 4.500 personnes de 18 ans et plus entre les 9 et 13 octobre, perçoivent de plus en plus clairement l’état réel du pays. C’est ce qu’il faut entendre par le néologisme « zemmourisation » qui oublie, au passage, le long combat de Jean-Marie et Marine Le Pen et d’autres. Mais la question n’est pas là.

Nos Français ont la mémoire plus longue qu’on ne voudrait et l’intelligence plus fine qu’on ne croit. Ils ont aussi développé des antivirus à la propagande incessante qui démarre dès les jeunes années dans les écoles de la République et se poursuit par tous les moyens, médias d’État en tête, tout au long de leur vie.

Ainsi, pour une grande majorité (57 %), le peuple français reste « avant tout un peuple de race blanche, de religion chrétienne et de culture gréco-romaine », comme le disait de Gaulle. 43 % des sondés, parmi lesquels sans doute des représentants de l’immigration, sont d’un avis contraire. 56 % de ces mêmes Français font ce constat tragique : ils sont devenus étrangers dans leur propre pays. Un Français sur deux pense qu'« un peuple en remplace un autre […], une civilisation islamique remplace un peuple issu d’une civilisation chrétienne et gréco-romaine depuis 1.500 ans », comme l’affirme Zemmour. N’y aurait-il pas, par hasard, trop d’immigrés en France ? Oui, répondent les sondés : plus de deux Français sur trois en sont convaincus (69 %). Surtout, ce chiffre a gagné 10 points depuis 2010. Et cette immigration n’est pas toujours « une chance pour la France », considèrent nos compatriotes : pour 62 % d’entre eux, elle est même la principale cause d’insécurité. Car l’intégration est ratée. « Les enfants d’immigrés nés en France ne sont pas vraiment français », constatent 44 % de nos concitoyens.

Les Français s’inquiètent pour leur pays. Trois sur quatre (74 %) considèrent que « la France est en déclin », un chiffre en hausse. Ils veulent qu’elle « reste un pays chrétien » (70 %) et pensent que « l’islam est une menace pour l’identité » du pays (68 %). « Aujourd’hui, on ne se sent plus chez soi comme avant », déplorent 67 % de nos compatriotes. Tous ces chiffres sont en hausse sur près de 10 ans.

Ils ont leurs idées, ces Français qui pensent mal. Ils sont convaincus que « les immigrés doivent adopter les habitudes de vie française » (83 %), que « les tribunaux ne sont pas assez sévères » (82 %), que « les peines ne sont pas assez sévères pour les auteurs de violences contre les policiers » (69 %) et sont nombreux à être favorables à la peine de mort (43 %, +10 points depuis 2010) ou à l’éloignement des mineurs étrangers qui « n’ont rien à faire ici » (41 %). Mais voilà, en silence, sous la présidence Macron, ils souffrent davantage. Ils ne se sentent en sécurité nulle part (63 %, un chiffre en hausse de 13 points depuis 2010 !). Et ils subissent en courbant l’échine le matraquage des lobbies : ils rêvent « d’arrêter de se soumettre aux injonctions des mouvements LGBT » (57 %).

Lors des élections présidentielles, les Français se détermineront sur un certain nombre de thématiques qui leur paraissent majeures : dans l’ordre, la santé, l’insécurité et la délinquance, la lutte contre le terrorisme, le pouvoir d’achat, l’éducation et la lutte contre l’immigration clandestine.

Dans la campagne, le futur candidat Zemmour part avec des atouts et des handicaps, a ainsi analysé l’IFOP. 90 % de ses électeurs partagent son constat sur l’état de la France, 80 % lui font confiance pour la politique de sécurité et d’immigration, 77 % pensent qu’il tiendra ses engagements mais 43 % seulement lui accordent une stature présidentielle. Peut mieux faire ! Zemmour comme Le Pen ou d’autres candidats savent désormais à quoi s’en tenir. Les Français veulent le retour de la France. Il faut désormais les emporter dans l’enthousiasme d’un projet qui efface les traumatismes laissés par les espoirs déçus. Bien sûr que c’est possible !

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 28/11/2021 à 19:37.
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Marc Baudriller
Directeur adjoint de la rédaction de BV, éditorialiste

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