Le rap : chant de guerre des cités

RAP

La France écoute quantité de musiques et elle aime de tout : le classique, le rock, la pop, le hip-hop, le reggae, le zouk, le jazz, la salsa, la soul, la country, le funk, la house, le new age, le raï, la celtique, etc. La liste est interminable.

Avec des rythmes variés et une terminologie qui peut être douce, poétique, forte, vulgaire voire crue, toutes expriment le désir, l’amour, l’amitié, la solitude, la tristesse, l’espoir, la colère politique ou sociale, etc., tel qu’on les ressent ici et ailleurs. Aucun racisme, ostracisme ou xénophobie dans les goûts musicaux des Français. Les artistes du monde entier y sont écoutés et aimés. Ils viennent se produire chez nous par milliers chaque année et sont très bien accueillis car nous sommes un pays ouvert aux cultures des autres et c’est très bien ainsi.

Face à ce constat, le rap est à part, car nous avons là affaire à un phénomène très particulier. Cette musique est née dans les banlieues noires des grandes villes américaines, dans un climat de violence extrême liée, entre autres, au trafic de drogue. Elle s’est nourrie de l’immense injustice sociale, du racisme et de la discrimination dont a longtemps souffert une population qui n’est pas immigrée mais qui fut emmenée de force sur une terre qui n’était pas la sienne par la traite négrière. Depuis son origine, elle est imbibée de fascination pour les « guns » et la « dope », de haine contre les « cops » et les « Whites » et d’un sexisme à la violence affolante.

Importé en France de manière plutôt soft dans les années 90, le rap est progressivement devenu le chant de guerre d’une jeunesse immigrée très majoritairement maghrébine et subsaharienne, dont les conditions de vie n’ont rien à voir avec celle de leurs bros et sistas de l’autre coté de l’Atlantique. Chez nous, on instruit, on cultive et on soigne gratuitement, on loge, on transporte et on divertit pour pas cher. Si papa ou maman ne foutent rien, on leur verse le RSA et une ribambelle d’autres allocs sans aucune contrepartie qui amortissent la dureté de la vie. Quoi qu’en disent les professionnels de la victimisation, l’assignation à résidence est un mensonge car ce n’est pas la race ou la religion qui vous domicilie ici ou là mais votre niveau de revenus. Les services publics sont et vont partout. Pas de flics qui vous tirent dessus à balles réelles pour un mauvais geste parce que vous êtes black ou « rebeu ». Pas de Ku Klux Klan, ni aujourd’hui ni hier. Pas de places séparées dans les bus, ni aujourd’hui ni hier. Nous sommes un pays social, laïque, pluraliste, respectueux des gens de toutes origines et bien plus juste que tant d’autres dans le monde. Nous sommes un pays civilisé.

Pourtant, nous avons réussi à faire venir et nourrir en notre sein un monde parallèle qui ne nous aime pas, ne nous respecte pas. Son repli communautaire et sa radicalité religieuse, nous les voyons tous les jours. Mais nous entendons aussi une musique, ce rap français, qui dans sa majorité est un hymne de guerre contre le peuple historique et contre ceux qui tentent, tant bien que mal, de maintenir un semblant d’ordre et de civilité que la sauvagerie déteste. Ces rappeurs, pas tous mais la plupart, éructent un message de haine à l’égard de la France et ordurier à l’égard des femmes.

Nous nous sommes, à tort, habitués à cette provocation au nom de la « liberté d’expression » et par « respect pour l’art ». Face aux appels au meurtre de flics, à la sexualisation bestiale des femmes, à la pendaison des Blancs, nos juges ont choisi la tolérance et l’indulgence. Pour la bien-pensance qui truste les plateaux télé, les journaux, les allées du pouvoir mais surtout les tribunaux, il ne faut surtout pas monter sur nos grands chevaux pour ces poussées de sève d’une jeunesse catégorisée « victime » institutionnelle du méchant peuple blanc. Il ne manquerait plus qu’on les sanctionne pour avoir chanté qu’ils veulent nous « fumer », que nos mères sont des « putes », nos filles des « salopes » qui doivent leur « s… les boules » et que « sur le Coran », Allah va nous « niquer », etc. Bien entendu, un rap qui chanterait avec les mêmes mots la haine de l’islam, des Noirs ou des Arabes provoquerait des appels au « sursaut républicain » face au retour de la bête immonde… Mais ce rap-là n’est pas possible car il n’est tout simplement pas français.

Il faut admettre qu’une partie de la jeunesse du peuple français de souche, que ces voyous vomissent, se prête au jeu, les adule et les enrichit.

Ma colère contre cette logorrhée ordurière enveloppée de notes est ancienne. Mais elle a véritablement débordé quand j’ai vu une petite frappe du nom de Mohamed Khemissa, alias « Sneazzy », appeler au meurtre du journaliste Pascal Praud dans un clip récent avec ces paroles : « Ça mérite une balle dans le cervelet, le canon au fond de la bouche ; je suis musulman et fier de l’être. »

Pour les gens de ma génération et celles d’avant, nous avons rêvé, chanté, aimé, dansé, dragué au son de chanteurs français d’outre-mer ou de métropole, souvent issus des immigrations italienne, espagnole, portugaise, arménienne, juive d’Afrique du Nord, russe, ukrainienne, grecque, etc. Ces gens nous parlaient d’amour, d’amitié, du peuple, des femmes, des hommes, de la vie, de l’injustice, de la souffrance humaine mais aussi de ses joies. Ils étaient engagés à droite ou à gauche ou nulle part et nous parlaient peu de religion car, en France, cela ne se fait pas. Surtout, ils ne vouaient personne à la mort.

La haine mortifère exprimée par le rap « made in France » n’est pas de France. Il est l’enfant de peuples qui sont ici mais pensent et vivent à part ; de peuples au sein desquels fermente la volonté d’en découdre avec le peuple hôte qui ne se pousse pas suffisamment pour leur faire de la place et ne casque pas assez. Cette hostilité à la France se renforce un peu plus chaque jour avec des indésirables dont le culot antifrançais devient sans limite. Et toujours plus de regroupement familial, d’asile, de permis de travail et de visas étudiant destinés à des populations qui viennent en France avec, souvent, au fond du cœur une sourde rancœur contre notre pays.

Les Troyens ne savaient pas que les Hellènes se cachaient au sein du cheval géant qu’ils introduisirent imprudemment dans leur cité. Les Français et les Européens contemplent, impuissants, les envahisseurs pénétrer et occuper leur terre en passant par la grande porte.

Dans deux ans, nous aurons en France la possibilité de renverser le cours de l’Histoire.

Jean Messiha
Jean Messiha
Directeur et fondateur de l'institut Appolon

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