« 11 vaccins obligatoires ? On marche sur la tête ! »

Le nouveau ministre de la Santé, Agnès Buzyn, envisagerait de rendre onze vaccins obligatoires (contre trois aujourd'hui). Pour Serge Rader, le lobby pharmaceutique a encore frappé ! Ce n'est pas du tout, martèle-t-il, une priorité de Santé publique.

Serge Rader, vous avez 61 ans. Vous avez publié Le Racket des laboratoires pharmaceutiques et comment en sortir. Cela tombe très bien puisque le ministre de la santé, madame Agnès Buzyn, réfléchirait à rendre 11 vaccins obligatoires. Que vous inspire cette décision ?

Je dis qu'on marche sur la tête. Les vaccins ne sont pas une priorité de santé publique par rapport à d'autres infections. Je m'aperçois que le lobby pharmaceutique a encore frappé. Cela ne m'étonne pas.

J'ai beaucoup d'estime pour madame Buzyn, mais qu'elle n'aille pas sur le chemin de l'obligation vaccinale à 11 vaccins, sinon, je vais monter au créneau. On ne peut pas laisser faire.

En Italie, un décret vient de sortir le 7 juin pour obliger à 12 vaccins avec un quadrivalent, c'est-à-dire un vaccin avec 4 virus vivants atténués. On voudrait en faire autant en France, ou plutôt le lobby vaccinal voudrait en faire autant en obligeant à 11 vaccins qui ne sont pas une urgence de santé publique.

Je peux l'expliquer. Elle a cité le cas de la rougeole et de la méningite. Ce qui se passe avec ces maladies est parfaitement explicable, mais ce n'est pas vraiment une priorité de santé publique. La rougeole en France, en 2012, c'est 859 cas. En 2013, c'est 259 cas. En 2014, c'est 267 cas. En 2015, c'est 364 cas. En 2016, 79 cas ! On vaccine de plus en plus. Alors qu'on vous dit le contraire.

Le vaccin ROR, alors qu'on pourrait au moins avoir le monovalent uniquement de la rougeole à 2 doses, représentait 85 % de couverture vaccinale en 2008. En 2015, il représentait 93 % de couverture vaccinale. On nous annonce maintenant un chiffre dont je ne sais pas d'où il sort de 75 %. Plus on vaccine, plus on aurait de cas de rougeole. Ce qui s'explique parfaitement par les effets secondaires des vaccinations de masse. On peut l'expliquer pour tous les vaccins, pour la diphtérie, pour la variole, etc.

Les vaccinations de masse, ce n'est sûrement pas la solution. On vaccine de plus en plus et il y aurait soi-disant de plus en plus de cas et même des morts. J'aimerais savoir d'où sortent ces morts. Entre mourir de la rougeole et mourir avec la rougeole, il y a une nuance. On mélange tout et n'importe quoi, tout cela pour augmenter le nombre de vaccinations et, donc, le business. La Suède, par exemple, vient pourtant de décréter inconstitutionnelle l'obligation vaccinale.

Je dis que si on va vers une obligation vaccinale, je monterai au créneau. Il existe toute une batterie de textes pour défendre la liberté de l'individu à se vacciner ou pas avec des informations qui soient transparentes. C'est loin d'être le cas aujourd'hui. Je veux citer l'article 3 de la Déclaration des droits de l'homme, le nouveau Code civil qui reconnaît le principe du respect à l'intégrité du corps humain, l'article 36 du Code de déontologie médicale, les différents arrêts de la Cour sur l'information transparente due au patient. Ce n'est pas le cas aujourd'hui. Il y a aussi la loi Kouchner du 4 mars qui dit qu'aucun acte médical ne peut être pratiqué sans consentement libre et éclairé de la personne. Enfin, l'article 1111 de la Santé publique dit que tout citoyen a le droit à la liberté d'accepter ou de refuser un acte médical, et la vaccination est un acte médical.

Nous n'en resterons donc pas là !

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 03/08/2024 à 18:55.
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Serge Rader
Pharmacien, lanceur d'alerte

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