« Wallah, c’est la guerre » : à Carcassonne, la police et des bus visés par des tirs de mortiers d’artifice 

Dans la nuit du jeudi 4 au vendredi 5 février, dans le quartier La Conte, à Carcassonne, la police et des bus ont été la cible de tirs nourris de mortiers d'artifices, rapporte La Dépêche.

Peu après 18 heures, alors qu'ils étaient en patrouille de surveillance sur le secteur de la cité de La Conte, les policiers municipaux et ceux de la brigade anticriminalité (BAC) ont été visés par des tirs de mortiers d'artifices, « un véritable guet-apens ».

Des mortiers d'artifices ont été achetés par les délinquants, quelques heures auparavant, pour un montant de 260 euros, comme en témoigne la vidéo relayée par La Dépêche où on les voit exhiber le ticket de caisse. Suivent les attaques contre les véhicules de police filmés avec un téléphone portable.

« C'était une véritable chasse aux flics »

Un policier municipal témoigne : « C'était trente minutes avant la tombée de la nuit, sur place, les collègues municipaux étaient lourdement attaqués par des tirs de mortier qui venaient des étages. On s'est retrouvés avec une cinquantaine d'individus face à nous, une situation très tendue parce qu'en plus des véhicules sans feux venaient nous frôler pour nous intimider. C'était une véritable chasse aux flics. »  Après 1 heure 30 d’engagement, les forces de l’ordre ont dû quitter les lieux « sur ordre de leur hiérarchie ».

Les policiers semblent démunis : « Nous n'étions pas rentrés que, déjà, les auteurs des faits faisaient circuler les premières images sur les réseaux sociaux. » Ils font face à des voyous déterminés : « Ils se préparent, ils apprennent à viser, à se replier, à tendre des embuscades. Ils ont 15-16 ans mais il ne faut pas prendre ça à la légère. »

Le syndicat de police Alliance tient à apporter « son entier soutien aux collègues » et réclame « un encadrement strict de la vente de ces armes par destination » ainsi qu'« une réponse pénale ferme ».

Les voyous n'en sont pas restés là. Le vendredi 5 février au matin, ce sont des bus de la ville qui ont été visés, dans le même quartier, « au niveau des arrêts situés entre la mosquée et la Poste », par des caillassages et des tirs de mortiers.

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