Vendredi 18 h, dernier délai. Emmanuel Macron au sommet de sa non-campagne
Les médias sont sur les dents. Quand va-t-il se déclarer ? Il n'a plus que quelques jours. Vendredi après 18 heures, il sera trop tard. Dans les rédactions, les portes claquent, les crises de nerfs s’enchaînent, la tension est à son paroxysme. France Info a les yeux rivés sur le compte à rebours. Et si la fusée ne décollait pas ? Sud-Ouest pense qu'Emmanuel Macron est en recherche d'une « fenêtre d'opportunité » pour annoncer la grande nouvelle. Un journaliste qui passe en voiture devant l'Élysée, Ruth Elkrief en balade dans le quartier... Enfin... Qu'il ait la chance de rencontrer quelqu'un qui lui pose la question. Pour Le Monde,, « ça ne va pas tarder ». Ce n'est plus qu'une question d'heures. Voire de minutes. À tout moment, la bombe peut exploser. Toute la rédaction s'est munie de casques antibruit et attend la détonation dans les sous-sols du journal.
Au terme d'une enquête auprès de la nébuleuse élyséenne, France Info découvre la raison de cette attente insoutenable : « Accaparé par la crise ukrainiennne, le Président n’a toujours pas trouvé le temps de formaliser sa déclaration de candidature. » Un proche du supposé candidat confirme cet état de fébrilité. « En ce moment, il ne faut pas lui parler de la campagne. »
À cette altitude de responsabilité diplomatique, tout homme d'État est en apesanteur. L'homme est trop haut dans le ciel ukrainien pour se sentir concerné par les enjeux mesquins d'une élection bêtement nationale. S'il a le temps, si la météo le permet, il est possible qu'il entame une descente vers le sol français avant vendredi 18 heures. Mais qu'on arrête de l'ennuyer avec ça ! Un ministre se fait le relais de cet agacement auprès du même Franc eInfo : « Ceux qui l’accablent de messages seraient inspirés de le laisser tranquille. » Il pourrait se fâcher. Son anti-campagne destinée à le placer hors compétition pour cause d'image d'homme providentiel ne supporte aucun rappel à l'activité normale d'un candidat normal. S'il se déclare, ce sera en tant que régulateur du monde, porteur de paix universelle, postulant à sa propre succession, venu officialiser sa candidature entre deux rendez-vous avec Dieu, héros d'entre les héros. Téléspectateur scotché sur son canapé. Alléluia et caetera... Le Pen, Zemmour, Mélenchon relégués petits joueurs, épiciers d'un ancien monde... Le plan com' ne peut échouer.
Au comble de l'angoisse, certains se remémorent les propos du Président lors d'une interview accordée à Brut, en décembre 2020. « Peut-être que je devrais faire des choses dans la dernière année, dans les derniers mois, DURES, parce que les circonstances l'exigeront et qui rendront impossible le fait que je sois candidat. Je n'exclus rien. »
https://www.youtube.com/watch?v=wdXfNZcj4Y4&t=14s
Mon Dieu ! La journée de vendredi s'annonce terrible. Une décision dure. Pourrait-il laisser tomber l'Élysée pour se porter candidat à la présidence du jury de l'Eurovision ? Sanctionner des chanteurs représentant des pays pro-Poutine serait une belle mission. Va-t-il s'inscrire au Parti communiste ? Reprendre la chocolaterie de sa belle-famille ? Tout peut arriver. Le meeting prévu à Marseille a été annulé. Parce que c'est notre projet ! Zéro discours, aucune promesse. Au sommet du plan com' : rien pour la France, tout pour l'Ukraine. Les Français re-scotchés par tant de générosité. 92 % au soir du 10 avril. Ouf ! Le pire a été évité.
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26 commentaires
Trop occupé par la crise sanitaire d’une part puis la crise ukrainienne d’autre part, il n’a pas eu le temps d’écrire un nouveau livre alors pour compenser ce vide sidéral et pour ce faire pardonner il a décidé d’écrire à tous les français – Merci Jupiter, ce geste vous honore ou vous déshonore mais il était surtout inutile.
Macron ne se sent pas prêt à se colleter avec le Z, MLP, Mélenchon, etc…Bienvenue l’Ukraine qui lui permet d’échapper à ça. Le sauveur de la planète se saurait tomber si bas.