Université de Rouen : un atelier woke (scabreux) financé par un impôt étudiant

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Ce mardi 21 et mercredi 22 novembre, à Mont-Saint-Aignan (Seine-Maritime), l’université de Rouen organise à la Maison des étudiants un atelier créatif. À l’occasion de la semaine consacrée aux violences sexistes et sexuelles et pour « briser les tabous », cet atelier textile se propose de célébrer la diversités des corps en offrant aux étudiants de créer des badges « en feutre téton », de réaliser des broderies de « vulves et de pénis colorés ». « Gratuit », c’est la conclusion de la description de cet événement présenté sur les réseaux sociaux. Gratuit, en effet, car financé par la contribution de vie étudiante et de campus (CVEC). Tous les étudiants non boursiers ou non réfugiés sont contraints de verser cet impôt s’élevant à 100 euros pour voir leur inscription en études supérieures validée. BV en avait parlé.

Un atelier qui ne passe pas, pour certains étudiants

Cet atelier est une « niche militante financée par l’argent des étudiants », confie à BV Esteban, le responsable de l’UNI Rouen. Ce syndicat étudiant dénonce et déplore un atelier qui ne « répond par aux problématiques de la semaine » et ne constitue en aucun cas une amélioration de la vie étudiante des concernés.

Alors que la CVEC est imposée à tous les étudiants, ce projet textile ne semble pas avoir séduit beaucoup d’étudiants : « On a fait une consultation du côté des étudiants. Sur 50 interrogés, quarante-neuf personnes ne comptaient pas y aller, étant plutôt d’accord avec nous, et une ne savait même pas que cet atelier aurait lieu et, l’apprenant, ne comptait pas s’y rendre ! »

La CVEC, un impôt étudiant qui remplace des subventions de l’État

Plus encore que cet atelier en particulier, l’UNI dénonce l’utilisation de la CVEC de manière générale. Cette taxe étudiante a connu quatre augmentations en cinq ans d’existence. Selon les dires d’Esteban pour BV, cette contribution de vie étudiante et de campus finance - aux frais des élèves - des dépenses autrefois prises en charge par l’université elle-même : des chaises, des micro-ondes, etc. « L’université essaye juste de combler le manque de budget par cette CVEC », déplore-t-il.

L’emploi de cette taxe étudiante, mise en place pour la rentrée 2018, reste très opaque malgré plusieurs réclamations de transparence de la part de syndicats étudiants, du Sénat et de députés. « La contribution des étudiants est nécessaire pour faire vivre l’enseignement supérieur, mais nous voulons être sûrs que ces sommes sont dépensées dans leur intérêt et pour les objectifs politiques des établissements », résume Rémy Perrad, délégué national de l’UNI.

La CVEC, la partie émergée du gauchisme dans le secteur universitaire

En mai dernier, le député RN des Alpes-Maritimes Lionel Tivoli s’était exprimé à l’Assemblée nationale au sujet de cette CVEC dont il disait qu’elle « est un outil financier au service de la propagande woke ». Interrogé par BV, il complète : « En plus de son utilisation idéologique, la CVEC est utilisée à des fins opaques. Les établissements et les universités ne dressent aucun bilan de l’utilisation de ces fonds. » Le député déplore un détournement de l’essence même de cette taxe. À l’origine, elle était supposée financer des initiatives étudiantes. Finalement, les établissements puisent à cette source pour opérer des réparations ou aménagements sur les campus ou dans les restaurants universitaires. Et M. Tivoli d'ajouter : « Cette taxe est largement injustifiée, y compris par les étudiants qui la discréditent eux-mêmes. »

Lionel Tivoli poursuit sa réflexion, confiant à BV son inquiétude au sujet de la propagande de gauche dans les universités : « Les universités vont jusqu’à financer des associations entretenant des liens troubles avec les groupuscules d’extrême gauche. La question de la mainmise de l’extrême gauche [incarnée, entre autres, par cet usage de la CVEC] sur les thématiques universitaires est fondamentale. »

Relevant les dérives des mouvements gauchistes confortablement installés dans les universités, entre autres les blocages et saccages dus au débat sur la réforme des retraite, le député RN conclut : « La peur s’est emparée du gouvernement qui a la main tremblante pour intervenir dans les universités. »

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Raphaelle Claisse
Journaliste stagiaire à BV. Etudiante école de journalisme.

Vos commentaires

22 commentaires

  1. Voilà un nouvel impôt prélevé indirectement sur les parents des étudiants non boursiers. Ceux qui sont à l’origine d’une telle initiative idéalisent le nivellement vers le bas pour sentir plus forts. S’ils pensent berner le brave peuple c’est que leurs études ont amputé une partie de leur cerveau. Gare au retour de bâton !
    Victorine=31

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