Trump interdit de séjour au Royaume-Uni ?
Le destin des Européens est entre les mains de leaders sans descendance : Macron, Juncker, Merkel, Gentiloni (Italie), Bettel (Luxembourg), Sturgeon (Écosse), Rutte (Pays-Bas), Löfven (Suède), Vējonis (Lettonie), Grybauskaitė (Lituanie), Iohannis (Roumanie), et May (Royaume-Uni).
Coïncidence ou Kali Yuga ?
C’est la question posée le 26 mai par le site américain Market Watch, qui se demande si cette « stérilité » signifie la fin de l’Europe. Son article intitulé "Do childless leaders mean the death of Europe?" mentionne, entre autres, un commentaire du britannique Douglas Murray, auteur d’un livre-avis-de-décès sorti en mai : The Strange Death of Europe.
Un livre d’une grande actualité au Royaume-Uni, si l’on considère les récents attentats islamistes… et la symptomatique claque électorale du 8 juin qui semble sonner le glas du Brexit, donc la relance européenne. La paralysie eurocrate l’emportera sans doute, tandis que Bruxelles, toute estrancinée de perdre son Éros, ne remarquera pas les avances de Thanatos.
Car la thèse de Murray est simple : le continent européen, moralement affaibli, n’est pas en mesure d’intégrer des millions de réfugiés et migrants de cultures différentes. Il explique : "Le Monde s’installe en Europe au moment précis où celle-ci a perdu de vue sa propre raison d’être. Et si l’implantation de millions de personnes de cultures différentes peut réussir au sein d’une culture forte et volontaire, c’est impossible au sein d’une culture blasée, culpabilisée et morbide."
Des morbides qui retournent en position fœtale, entre petites bougies et État-cocon, laissant les crocodiles réoccuper le marécage… Mais toujours prêts à faire la leçon !
Ainsi du maire de Londres, monsieur Sadiq Khan, vexé que Donald Trump ait relevé l’irénisme de ses commentaires ("Londres est une des villes les plus sûres, la police veille, pas de quoi s’alarmer, etc.") à la suite de l’attentat du London Bridge. Donc, monsieur Khan a estimé qu’il fallait annuler la prochaine visite officielle de Trump en Angleterre, puisque le président représente des idées étrangères aux valeurs britanniques. Au cœur du débat, l’insistance trumpienne à contrôler les frontières et à geler temporairement les entrées en provenance de certains territoires djihadistes.
Les Anglais estiment que 20.000 de leurs nationaux d’origine musulmane sont suspects, mais précisent que leurs services de police ne peuvent en « suivre » que 2.000, faute de moyens. (Notons que madame May a été ministre de l’Intérieurs pendant quatre ans, avant sa nomination au poste de Premier ministre. Et sa mauvaise gestion a été remarquée – par les électeurs - après trois mois d’attentats consécutifs.)
Monsieur Khan, qui aime les frontières ouvertes, s’est toutefois fait épingler à la télévision par le journaliste anglais Piers Morgan. Pas de chance : Morgan est un ami personnel de Trump. Et Morgan de s’insurger contre le va-et-vient des citoyens britanniques qui vont faire leur service militaire chez Daech avant de revenir en Angleterre. Khan, admettant que la moitié des combattants revient sur le territoire, reconnaît, balbutiant, ne pas avoir la moindre idée de l’endroit où ils se trouvent. Voilà qui promet…
Mais qui va maintenant gouverner le Royaume-Uni ?
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