Trois mois de prison avec sursis pour avoir accroché une pancarte
« Parc fermé. Raison de fermeture : risque élevé de se faire poignarder. Protégeons nos familles de l’immigration. » Telle est la pancarte que trois militants de Patria Albiges, mouvement patriote implanté à Albi, ont apposé sur les grilles de deux parcs de leur ville, deux jours après l’attaque au couteau d’Annecy. Le 10 juin, les trois jeunes fermaient donc les portes des parcs de Rochegude et de Castelnau avec du ruban plastique pour dénoncer l’acte de barbarie du migrant syrien mais aussi le contexte d’insécurité grandissante.
Une condamnation disproportionnée ?
Arrêtés très rapidement, ils ont été placés en garde à vue, puis sous contrôle judiciaire et jugés, ce mardi 12 décembre, devant le tribunal correctionnel d'Albi. Les trois hommes âgés de 20 à 25 ans viennent d'être condamnés à trois mois de prison avec sursis, à s’acquitter de 750 € de frais de justice pour une association antiraciste, à verser 1 € symbolique aux associations antiracistes qui s’étaient portées partie civile et à suivre un stage de citoyenneté pour réapprendre les valeurs républicaines. Ils ont annoncé faire appel de cette décision.
L'Association de soutien aux lanceurs d'alerte a ouvert une cagnotte pour aider les trois militants à financer leurs frais de justice. Le motif de cette condamnation ? « Provocation publique à la haine ou à la violence en raison de l'origine, l'ethnie, la nation, la race ou la religion », « usage de document créant une méprise avec un acte judiciaire ou un document administratif » et « apposition d'une publicité ou pré-enseigne non conforme aux dispositions du règlement local de publicité ».
Condamnés pour avoir ACCROCHÉ UNE PANCARTE suite à l'attaque d'Annecy (des bébés poignardés dans des poussettes).
Incapables de gérer l'ensauvagement, ils criminalisent ceux qui le dénoncent. https://t.co/kX3ahUXAwn— Laurent Obertone (@LaurentObertone) December 13, 2023
Une condamnation qui peut paraître disproportionnée, mais loin de surprendre Pierre-Marie Sève, directeur de l’Institut pour la justice, contacté par BV : « Ils ont fait du militantisme politique, et la justice a répondu en faisant elle-même de la politique. » Sans compter que l'un des trois compères n'est autre que le fils du député RN du Tarn, Frédéric Cabrolier. Cette peine est-elle justifiée ? Pour notre expert, seul le niveau de confiance des Français envers la justice est un bon indicateur. Or, souligne-t-il, « aujourd’hui, moins d’un Français sur deux a confiance en cette institution, ce qui est extrêmement grave ». Selon lui, c'est l'outil permettant de mesurer « si les peines prononcées sont justes, c’est-à-dire suffisamment sévères pour les mauvais et clémentes pour les bons ».
« Créer un sentiment de peur »
Nuançant l’argument du laxisme judiciaire, Pierre-Marie Sève précise : « On ne peut pas dire que la justice est laxiste. Elle ne l’est qu’avec les délinquants de carrière. En revanche, elle ne l’est pas du tout avec les personnes solvables qui n’ont pas de casier judiciaire, qui ont commis une erreur, voire se sont simplement défendus chez eux en pleine nuit. » Et de dénoncer cet éternel deux poids deux mesures : « D’un côté, les Français honnêtes, eux, n’ont droit à aucune seconde chance. Quand ils se défendent en légitime défense, ils ont toutes les peines du monde à faire reconnaître leur défense comme légitime. Et de l’autre, on assiste à une mansuétude et un laxisme généralisé vis-à-vis des délinquants de carrière. »
La remarque du président du tribunal d'Albi est à ce propos éloquente lorsque, s’adressant aux accusés, il leur rétorque : « Votre intention est de créer un sentiment de peur chez quelqu’un qui voit un migrant. » Un sentiment d’insécurité, en quelque sorte, comme dirait Mme Borne. Ce ne sont pas les bébés en poussette poignardés dans un parc en pleine matinée qui créent ce « sentiment de peur » mais, à en croire le tribunal, les « messages violents » de ces militants.
Interrogé par Le Journal d’ici, l’hebdomadaire local, Clément Cabrolier légitimait leur action : « Nous faisons partie d’une génération qui préfère aller en garde à vue pour Lola, Mégane, pour les enfants d’Annecy ou pour Philippe Montguillot plutôt que de rester les bras croisés. » Aux Français, là encore, d'ouvrir les yeux...
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43 commentaires
Pauvres garçons, s’ils avaient tué leur mère, la justice aurait été plus clémente. En France il est interdit d’être français, surtout si c’est votre unique nationalité. Comme nous commençons à le savoir, en France, revendiquer être français, c’est être d’extrême droite. Le juge devrait être en prison avec tout ceux qui relâchent les délinquants dangereux.
quand on pense qu’un voyou a eu des travaux d’intérêt général pour avoir trainé un policier avec son véhicule et qu’il a des séquelles, alors que ces jeunes ont de la prison avec sursis, pour une pancarte ! je crois que la justice comme le gouvernement sont devenus fou !! comment faire pour aider ces jeunes , leur écrire
« Pas de liberté d’expression pour les fachos… » réponse donnée par une jeune fille surprise par moi en train d’arracher les affiches d’un candidat de droite à des élections. Alors dénoncer l’immigration comme cause de troubles sociétaux, c’est passible du pilori et des galères, pour le moins. Les juges ont été modérés dans leur sentence.
Bon courage les gars ! nous vous aiderons à payer vos frais de justice.
Comme quoi notre Justice, si injustement critiquée, se préoccupe en priorité des Français !
Soutien total à ce mouvement ! Aucun propos racistes rien que la vérité. A quand la dissolution des frères musulmans!
Darmanin : 2 poids et 2 mesures ! Is ont « peur » de la France silencieuse !Lamentable !Vivement les votes prochain des citoyens Français!
C’est une action qui doit être plus que répendue.
Incroyable. pourquoi ne pas donner les noms des juges ?
Inutiles considérez que 90% son de ce type.
Les principaux responsables sont les juges gauchistes qui ne font pas leur boulot