[Tribune] Jusqu’à quand abuserez-vous de notre patience ?

couteau

Un jeune Allemand de 23 ans a été tué, le 2 décembre, en pleine rue à Paris, par un musulman fanatique, au cri de Allah akbar. Français d’origine iranienne, fiché S, il avait été condamné à cinq ans de prison dont un avec sursis pour un projet d’attentat islamique déjoué par la DGSI. Cet homme avait été en contact avec l’assassin de Samuel Paty, l’assassin des policiers de Magnanville et l’assassin du père Hamel.

Encore et toujours des troubles psychiatriques

Le traitement de l’information par France Info atteint des sommets dans l’art de cacher la réalité d’une partie essentielle des faits, l’islamisme radical de l’assaillant : « Le suspect, un Français souffrant de troubles psychiatriques, a déjà été condamné pour un projet d’attaque en 2016 » !

Darmanin s’est illustré dans la même ligne après s’être empressé de dire qu’il s’agissait d’un Français, de fait un Iranien naturalisé à l’âge de 6 ans, se prénommant Armand, prénom donné lors de sa naturalisation, et souffrant de troubles psychiatriques. Au demeurant, le ministre de l’Intérieur n’a vu dans cette affaire qu’un dysfonctionnement du suivi psychiatrique ! Au fait, y aurait-il une religion qui rende fou ? Pourrait-on envisager que le fanatisme n’est pas nécessairement une forme de folie ?

Olivier Véran a fait mieux encore en déclarant, le 4 décembre : « Les éléments préliminaires montrent que les parcours médical, administratif et pénal pour cet individu ont été conformes à ce qui était possible avec l’État du droit. » Que la victime repose en paix, son assassin était dans une situation conforme à l’État du droit !

Dupond-Moretti nous avait fait le même coup lors de l’assassinat de la jeune Lola, à propos de l'auteur des faits frappé d’une OQTF non exécutée : « C’est notre loi, il n’y avait aucune raison qu’il en fût autrement » (Assemblée nationale, compte rendu de la séance du 18 octobre 2022).

Quelques jours après le meurtre de Thomas, 16 ans, quelques mois après le meurtre d’Enzo, 15 ans (juillet 2023) à La Haye-Malherbe pour « un mauvais regard », il pourrait être rappelé à ces sinistres personnages que l’on ne se remet jamais de la perte d’un enfant. Ce jeune Allemand, comme Thomas, comme Enzo, comme Lola, avait la vie devant lui. Leurs morts atroces laissent des parents détruits, des familles brisées à jamais.

De faits divers en faits de société, jusqu'à quand ?

La succession de ces drames, une certaine similitude de leurs circonstances et de leurs auteurs font qu’il ne s’agit plus de « faits divers » mais de faits de société. D’une société malade de la violence. Malade d’une forme d’islam fanatique et conquérant. Mais aussi malade de ses institutions. Malade du déni, c'est-à-dire du mensonge, institutionnel. Malade de l’idéologie victimaire wokiste. Malade d’une justice trop souvent rendue par des juges idéologues qui, sous leurs toges, dissimulent mal des militants révolutionnaires. Malade d’une presse qui fait passer le présupposé idéologique avant la vérité de l’information. Malade d’une nomenklatura politique lâche, menteuse et vaine.

Autrefois, les Français de culture classique connaissaient par cœur l’apostrophe célèbre de Cicéron à Catalina, prononcée en 63 avant notre ère : « Quousque tandem abutere, Catalina, patienta nostra ? » (« Jusqu’à quand, Catilina, abuseras-tu de notre patience ? ») Eh bien, cette apostrophe monte de plus en plus du cœur des Français vers Macron et la nomenklatura politique qui, depuis quarante ans, mène la France au chaos.

Le fameux État de droit n’est plus qu’une excuse à l’impuissance. Si la loi fait obstacle à la juste action politique pour restaurer la paix et la sécurité en France, alors il faut changer la loi. Si certains engagements internationaux brident le premier devoir d’un État, c'est-à-dire d’assurer une vie paisible et sûre à ses citoyens, alors il faut dénoncer ces engagements. Les poubelles de l’Histoire sont remplies de traités morts. Et si les juges entravent la bonne marche de l’État, il faudra leur rappeler l’esprit des dispositions de la loi des 16-24 août 1790 : « Les juges ne pourront prendre directement ou indirectement aucune part à l’exercice du pouvoir législatif, ni empêcher ou suspendre l’exécution des décrets du corps législatifs, sanctionnés par le roi, à peine de forfaiture. »

L’exaspération monte. Elle peut se transformer en colère et, de la colère, passer à la fureur. Tous ces nomenklaturistes qui aiment se référer à la Révolution devraient se méfier. Mais avant la pique, l’arme des citoyens est le bulletin de vote. Les élections européennes seront la prochaine occasion de l’utiliser à bon escient. Pour la France et les Français.

Stéphane Buffetaut
Stéphane Buffetaut
Chroniqueur à BV, élu de Vendée, ancien député européen

Vos commentaires

33 commentaires

  1. 80 personnes qui défilent sans incident dans une cité aux cris de « ça suffit  » et ont dissout un GROUPUSCULE de droite. Des milliers de fous furieux qui cassent du policier et brûlent des voitures de police à Ste Soline… Pas une arrestation… Pas un citoyen ne bouge. Pourquoi voulez vous qu’ils se gêne… ?

  2. Ils n’abusent pas de la patience des Français, ils profitent de leur veulerie. Après les affaires Benalla, les gilets jaunes, les scandales des cabinets conseil americains pour dicter la politique de la France, nos concitoyens les plus mous ont réélu Macron qui ne s’était même pas donné la peine de faire une campagne (c’est dire à quel niveau il considère les Français), parce qu’on leur a sereine que le danger c’est le RN…Lescautres sont « allés à la pêche » le jour de l’élection… 80’personnes qui defilent sans blesser

  3. « Le traitement de l’information par France Info atteint des sommets dans l’art de cacher la réalité d’une partie essentielle des faits  » En français moderne, on appelle cela un mensonge. Volontaire, donc propagandiste.

  4. Il appartient aux partis politiques d’imaginer et faire voter (par leurs représentants au Parlement) les lois capables de protéger les citoyens. Ceux ci détiennent donc la seule solution possible : NE PAS SE TROMPER DE VOTE AU MOMENT DES ELECTIONS. :Geindre et se plaindre ne sert à rien .

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