Suisse : l’UDC se maintient, les Verts dévissent

drapeau suisse

Les élections législatives suisses du 22 octobre voient une nette victoire de l’Union démocratique du centre (UDC) : elle obtient 28,55 % des voix au Conseil national. Arrivent ensuite le PS (17,96 %), le Centre et les Libéraux-Radicaux dans un mouchoir de poche (14,57 % et 14,38 %).

Comme en France : immigration = insécurité

L’UDC a fait campagne contre le wokisme et contre l’immigration. Car en Suisse, aussi, le wokisme sévit, tout comme l’immigration, légale et illégale. Les arrivées de septembre à Lampedusa ont parlé d’elles-mêmes aux yeux des électeurs, ainsi que les faits délictuels et criminels liés aux étrangers.

L’UDC a su mettre en scène cette insécurité dans une de ces campagnes chocs dont elle a le secret : « Nouvelle normalité ? » Faut-il s’habituer aux vols, violences, agressions d’origine exogène ? Ces affiches ont choqué la Commission fédérale contre le racisme, qui a demandé à l’UDC de les retirer… ce que celle-ci s’est bien gardée de faire. Les manifestations pro-Hamas ont eu fait leur effet : l’UDC a réclamé l’interdiction des « manifestations de solidarité avec les terroristes » et la suspension du « financement indirect d’organisations terroristes islamiques ».

Arrivée en tête, l’UDC doit tout de même modérer sa joie puisqu’elle n’a pas la majorité. « Les Suisses en ont assez de la politique migratoire et de l’asile néfaste de la gauche rose-verte », déclarait un communiqué du parti, le soir des résultats. « À voir, tempère Éric Bertinat, animateur de la lettre Perspective catholique et ancien député, l’UDC reste malgré tout minoritaire au Parlement et sur ces thèmes, précisément, ne rencontre pas l'appui du camp bourgeois, plus particulièrement celui du patronat. » Un patronat qui, comme en France, trouve – sous prétexte d’accueil — son avantage avec une immigration illégale qui fournit une main-d’œuvre exploitable à bas coût.

Une abstention toujours forte

Il faut remettre les résultats des élections de ce week-end en perspectives : l’UDC stagne peu ou prou puisque, depuis 2015, elle arrive en tête au Conseil national avec des résultats allant de 26 à 29 %. De même, PS, Centre et Libéraux-Radicaux sont sur des résultats proches de ceux de 2019. Cette apparence de stabilité cache une désaffection des Suisses pour leur modèle démocratique (53,4 % d’abstention) : les rapports de force sont très difficiles à modifier au sein du Conseil fédéral (le gouvernement), une inertie décourageante.

Les écolos dans les choux

La vraie bonne nouvelle est la déroute des deux partis écologistes. Les Verts, à 13 % en 2019, tombent à 9,38 %. Les Vert’libéraux ne brillent toujours pas (7,24 %). D’une part, les Suisses ont d’autres préoccupations que le réchauffement climatique, au premier rang desquelles un pouvoir d’achat en baisse. D’autre part, les actions militantes des écolos radicaux « suscitent l’incompréhension voire la colère auprès d’une bonne partie de la population », analyse www.swissinfo.ch.

Sans oublier, note Éric Bertinat, que les Verts sont, au-delà de l’écologie, les courroies de transmission des « dérives débilitantes du wokisme » qu’ils cherchent à imposer « dans tous les Parlements cantonaux comme communaux, dans l’administration et les grandes entreprises, dans l’enseignement, dans les mœurs de notre société ». Sur ce point, le message des électeurs a été clair et les Verts n’entreront pas au gouvernement lors des élections du 13 décembre prochain.

Samuel Martin
Samuel Martin
Journaliste

Vos commentaires

11 commentaires

  1. Les verts, toujours les verts… où que nous tournions les yeux ces pastèques arrivent faire l’unanimité contre eux. Faut bien dire que leurs positions destructrice sur tous les sujets commence à plus qu’agacer !
    Leur vraie devises : « contre ce qui est pour et pour ce qui est contre » ….

  2.  » Commission fédérale contre le racisme » on voit de suite de quoi il s’agit; chez nous aussi on a tout ce qu’il faut

  3. les suisse mes voisins ont éjecté les écolos, à quand chez nous, ils n’amènent que haine et font des dégâts partout ou ils passent !

  4. Ceux qui ne vont pas voter, risques un jour de le regretter! Ils critiquent beaucoup après les votes, mais ça est quand même à eux de faire la différence. Le résultat est bon un parti qui a toujours été assez fort.

  5. A aller doucement, les suisses.réfléchissent et agissent plus vite que les français. Quand mettrons nous en jugement ces « verts » qui ont saccagé la France.

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