Bienvenue en Absurdie : un Niçois squatte son propre appartement
Squatter son propre appartement, c’est la seule solution qu’a trouvée un Niçois pour reprendre possession de son bien. À première vue, l’histoire rapportée par nos confrères de Var Matin pourrait prêter à rire. Elle est plutôt consternante.
Au mois d’octobre 2022, un jeune homme de 29 ans achète un appartement en guise d’investissement locatif. Après y avoir fait un certain nombre de travaux, « pour que [s]on futur locataire soit bien installé », en février 2023, il met son bien, situé sur la promenade des Anglais, sur le marché. L’appartement trouve preneur. Le locataire est « un entrepreneur qui avait l’air très bien », comme le confie le propriétaire. Ce dernier va cependant vite déchanter : « Dès le mois suivant, on a commencé à avoir du mal à être payé du loyer. » Il précise : « Les virements promis n’arrivaient pas, il nous donnait rendez-vous pour nous filer un chèque, il ne venait pas, nous faisait poireauter des heures. » La suite est assez prévisible : à partir du mois d’août, l’entrepreneur se volatilise. Il ne répond plus aux appels de son bailleur qui, lui, continue à payer son crédit et ses charges, tant bien que mal.
Il devient son propre squatteur
Pour éviter de se retrouver dans une situation inextricable, comme cela a été le cas dans plusieurs affaires de squats très médiatisées, le Niçois a une idée : il va squatter son propre appartement. Ni une, ni deux, le mercredi 18 octobre 2023, le jeune homme entre chez lui, sans effraction, investit les lieux, change les serrures et prévient son locataire. S’ensuivent menaces de mort, insultes, tentative d’ouverture de la porte avec une perceuse… Affolé, le jeune homme appelle la police, explique la situation et prévient qu’il ne bougera pas : « J’ai bien dit à la police que j’étais donc squatteur de mon propre appartement, mais que c’est la seule solution que j’avais trouvée. » Les forces de l’ordre calment le locataire et laissent le propriétaire squatter son bien. L’histoire en est là.
Contraint de prendre des risques
Comme nous le disions, malgré le comique de la situation, il n’y a rien de cocasse dans cette affaire. Pour récupérer son logement, le bailleur n’a trouvé d’autre solution que de le squatter. Il a préféré se faire justice lui-même plutôt que d’attendre des mois et des mois de procédure pour obtenir gain de cause (ou pas). Il a choisi d’agir pour arrêter de perdre du temps et de l’argent. En somme, pour pallier les errances et les lenteurs de la justice de ce pays, il a été contraint de prendre des risques. Celui de faire face à un individu qui profère des menaces de mort et qui est potentiellement dangereux, mais aussi celui d’être traîné en justice par son locataire pour avoir repris de force le bien qui lui était “loué”. Après tout, des squatteurs portant plainte contre des squattés et un tribunal condamnant les propriétaires à indemniser leurs squatteurs, ça s’est déjà vu ! Aussi incroyable que cela puisse paraître, la justice française n’est pas toujours du côté des honnêtes gens. Une absurdité qui ne peut parfois être combattue que par l’absurdité. Ce propriétaire niçois l’a bien compris.
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23 commentaires
Ce CITOYEN, va avoir les pires ennuis, qu’il tombe sur un magistrat du syndicat de la magistrature ou bien d’un autre qui sera terrorisé par les premiers, son compte sera bon!
« Une absurdité qui ne peut parfois être combattue que par l’absurdité. Ce propriétaire niçois l’a bien compris. » C’est bien le cas. J’approuve entièrement ce jeune propriétaire et suis admiratif de son idée et de l’avoir mis en application. Dans le monde absurde d’aujourd’hui il faudrait agir ainsi par rapport aux bêtises que nous subissons de la part de certains abrutis aux commandes et au système qu’ils sont parvenus à vicier. Il faut nous creuser la cervelle, ça devient nécessaire à notre survie…
La stupidité est à son comble, si j’ai bien compris, on peut squatter n’importe quel logement ou pavillon..sauf le sien.
Quelle honte… Quelle honte…
La « Justice » française suit les errements des politiciens au pouvoir. Peut-être les français finiront-ils par en avoir assez…Peut-être.