Stéphane Ravier, sénateur RN des Bouches-du-Rhône, réagit après que le candidat de La République en marche aux élections municipales de Marseille a été photographié avec ses colistiers dont une femme voilée.

À Marseille, La République en marche présente une candidate qui apparaît voilée. Qu’en pensez-vous ?

Le candidat tête de liste, Yvon Berland, pose fièrement avec une bonne partie de ses candidats et candidates. Parmi elles, une femme portait fièrement son voile. C’est pour le moins étonnant, surtout après les déclarations de M. Blanquer, le ministre de l’Éducation. Il dit que le voile n’a pas sa place dans la société. Le lendemain, le président de la République fait des déclarations sur le séparatisme islamiste. Entre les déclarations, la réalité et La République en marche, il y a toujours un fossé.

Ces clins d’œil vers les différentes communautés sont assez courants…

Avec La République en marche et M. Berland, c’est clair. On marche et on s’assoit sur la laïcité. Il a au moins cette honnêteté. Les électeurs marseillais devront s’en souvenir. Pendant ce temps, d’autres candidats sont beaucoup plus sournois et n’assument pas leur action en faveur des islamistes. Mme Boyer, des Républicains, a beaucoup fait pour qu’une mosquée voie le jour dans le 2e arrondissement. Cette mosquée est connue pour abriter des individus assez tendus.
Dans le 15e arrondissement, Mme Ghali, à gauche, entretient des relations assez étroites avec une mosquée qui publie sur son site Internet des propos extrêmement virulents et condamnables.
Au mois de septembre, lors de la réunion annuelle des musulmans du Sud, parmi les invités, on trouvait des individus qui ont des mots violents contre nos compatriotes juifs. Ils estiment que les attentats en France, depuis 2015, ne sont pas un problème et ils nient le génocide arménien.
Mme Ghali, pour la gauche, et Mme Preziosi se rendent sur place, font un discours et le terminent par « Inch Allah ». Voilà la réalité des élus locaux tant à droite qu’à gauche. Ils courtisent le communautarisme, voire l’islamisme.


Les élections municipales à Marseille sont évidemment marquées par l’immeuble qui s’était effondré, il y a quelques mois. On dit que le logement est au cœur de la campagne. Est-ce que c’est votre axe principal de campagne ?

Le logement indigne fait partie de la campagne. À Marseille, 40.000 logements sont indignes ou insalubres. C’est un élément que nous abordons. Le Marseillais place en priorité la sécurité et la propreté. Ces deux thèmes sont mis le plus en avant par mes compatriotes marseillais. Cela fait longtemps que nous tirons la sonnette d’alarme, en particulier sur la sécurité, ou plutôt l’insécurité. Nous avons déjà pris des initiatives à la mairie des 13e et 14e arrondissements en matière de propreté.


C’est un point commun que vous avez avec la campagne de Rachida Dati à Paris.
Un sondage vous plaçait en tête des intentions de vote aux élections municipales de Marseille. Selon vous, est-ce gagnable ?

Oui, cela me rend optimiste. Sincèrement, je n’avais pas besoin de ce sondage puisque nous sommes sur le terrain depuis des années, et plus particulièrement depuis septembre. À Marseille, on sent qu’il y a à la fois un ras-le-bol du système Gaudin et son équipe et de cette gauche qui reprend des couleurs du guérinisme, du communisme et du système Andrieux. C’est inquiétant, mais au-dessus de tout cela, il y a quand même un Rassemblement national qui reçoit un accueil extrêmement favorable. Il y a un rejet de la classe politique locale et un soutien de nos listes du Rassemblement national. Cela me permet d’être assez optimiste. La victoire est possible. Il ne s’agit pas simplement de gagner quelques élus de plus, mais bien de porter la mairie de Marseille.

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02 mars 2020 à 21:51

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