Selon Schiappa, les Français ne s’intéressent absolument pas à l’affaire Benalla !
A Pierre-de-Bresse, en Bourgogne, en week-end la semaine dernière chez sa sœur, partout où les gens se trouvent, Marlène l'affirme : tout le monde s'en tape, de l'affaire Benalla. Pas un seul des 1954 habitants de la commune ne l'a titillée sur ce sujet. Et la spécialiste en statistiques d'inclure tous les Français. Qu'on se le dise : en plein scandale élyséen, les Français se préoccupent bien davantage de leur "taxe d'habitation" et de la lutte contre "le viol des petites filles" (sic), que de l'affaire qui entache son patron.
Quel week-end éreintant pour Marlène Schiappa ! Deux jours à traquer les conversations des villageois. « Au marché, dans les parcs pour enfants, dans la rue, dans la forêt, dans les barbecues avec les voisins », Marlène la petite souris a mené son enquête. Non non, elle le confirme, selon son « expérience personnelle », « ce n'est pas un sujet qui les intéresse ».
Ah, elle aurait pu s'en épargner de la peine, Marlène, si elle avait écouté les nouvelles ! « L'affaire Benalla passionne les Français », « c'est une déflagration digne de la victoire de la coupe du monde », lit-on ici ou là. Les recherches des Français sur google, Facebook, Wikipédia ont explosé et sur twitter, des internautes ont twitté plus de 1,5 millions de fois sur le sujet, raconte-t-on sur la chaîne même qui l'interviewe. Ailleurs encore : « 80 % des Français choqués par cette affaire », « L' affaire Benalla-Emmanuel-Macron étrillée par la presse étrangère ». Mais nan, l'affaire Benalla, selon les sources de l'enquêtrice de choc, à Pierre-de-Bresse, Benalla, on connaît pas !
Déroutant, la vision de la dame sur ce sujet, qui depuis des jours fait la Une de toutes les actualités ? Au moins autant que celle qu'elle porte sur celui qui en est à l'origine. Parce que, tout de même, ce Benalla déguisé en policier « molestant », lors de la manifestation du 1er mai, une femme de 50 kilos, elle a dû être choquée, en tant que secrétaire d'Etat à l'Egalité entre les femmes et les hommes, non ? lui demande, en gros, la journaliste de BFMTV. Pire : n'a-t-elle pas été « déçue » que l'incriminé, chouchou de son patron, n'ait écopé que de quinze jours de mise à pied, fait assumé par ce dernier ?
Divine Marlène ! Imperturbable, celle que l'on connaît autrement plus loquace et même interventionniste quand il s'est agi d'autres affaires en cours de violences faites aux femmes, ne comprend pas pourquoi, cette fois qu'on lui demande, elle donnerait son avis !
« Ce n'est absolument pas le propos », assène-telle, se drapant d'un très opportun devoir de réserve. Mais, c'est quoi alors, le propos ? De causer et causer encore afin de digresser savamment sur la « démocratie », sur son précieux et limpide travail tel la création d'une " commission mixe paritaire conclusive », laquelle, c'est merveilleux, a abouti « à un large consensus contre les violences sexistes et sexuelles » envers les femmes. Engagement, rappelle-t-elle - fort imprudemment -, qui émanait du Président en personne. Un Président en goguette dans les Hautes-Pyrénées, qui lance à la cantonade... « être fier d'avoir embauché Benalla à l'Élysée »...
Elle est vraiment rigolote, cette Marlène. L'envoyer au front pour y raconter des salades, l'État aurait tort de nous en priver...
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