Pour expliquer le fiasco du Stade de France, la Macronie a lancé ses deux plus fins limiers sur le terrain. Tintin bénéficiait du flair imparable de Dupond et Dupont, Emmanuel Macron dispose de Brice Couturier et Thomas Huchon. L'un et l'autre rompus aux affaires les plus complexes. Alors que la platitude de la Terre est sur le point d'être démontrée par les plus grands scientifiques des réseaux sociaux, la piste d'un complot fomenté par le pouvoir russe est actuellement explorée par ces deux professionnels du cold case.

Au lendemain des événements, dès les premières lueurs de l'aube, alors que les supporters anglais se remettaient difficilement des violences qu'ils avaient subies, l'inspecteur Couturier avait un pressentiment. Sous le chapeau melon, la machine se mettait en marche. Pour se venger de la finale prévue initialement à Saint-Pétersbourg, Poutine pouvait avoir eu l'idée machiavélique de saboter l'événement. Le chaos portait possiblement la signature de Moscou. Le 31 mai, n'y tenant plus, il décide de révéler au monde entier les soupçons qui planent sur le Kremlin.

Dressant un constat identique, son alter ego Dupond-Huchon déclarait « Je dirais même plus » : l’idée qu’il y ait une forme de bordélisation voulue par les Russes doit être présente dans nos esprits.

L'affaire avait été rondement menée. L'absence totale de preuves relevée par le second enquêteur désignait le coupable potentiel. Toute crédibilité mise à part, le OSS 117 de la Seine-Saint-Denis révélait les éléments qui l'avaient amené à cette conclusion : « Mais la crédibilité de quelque chose, ce sont des éléments factuels. Pour l’instant, il n’y a pas d’éléments factuels. »

Récemment reconverti dans le roman policier, Huchon voit dans « ce type d’histoire un vrai potentiel pour prendre de l’ampleur, car elle apporte une réponse très simple à une question très compliquée, à laquelle nous n’avons pas d’autre réponse ».

L'aveu est tout à l'honneur du romancier. À défaut d'examiner la réalité, la sphère macronienne est en quête d'une bonne histoire. Seule la nomination de Steven Spielberg au poste de ministre de l'Intérieur serait en mesure d'apporter ce que le pouvoir macronien cherche à faire gober aux Français. Les fictions sont l'affaire de professionnels du genre.

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03 juin 2022 à 16:07

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55 commentaires

  1. Le delirium de ces fins limiers n’est plus très mince. Je dirai même plus : « il s’épaissit de jour en jour. »

  2. Bon sang mais c est bien sur !! C est evidement Poutine qui a fait imprimer 50 000 faux billets et les a fait envoyer aux supporteurs anglais…Moi je pense meme que les russes sont responsables de la disparition des abeilles et de l incendie de Notre Dame.

  3. Faux billets (anglais bien sûr…quoique…) et « éléments factuels »…non « de langage »…Comme dirait mon copain, le célèbre O’ Finnal, on…pédale un peu dans la choucroute et il n’est pas certain qu’il n’y ait que les (ces »sales ») russes qui se gaussent de la situation…

  4. Ah, si monsieur Poutine pouvait dans son élan venir nous libérer de la chienlit qui règne en France voir en Europe de l’ ouest !!! Macron n’ est pas capable de mettre de l’ordre dans les banlieues françaises et il voudrait aller mettre de l’ ordre en Russie où monsieur Pourine est élu et réélu royalement depuis 20 ans par le peuple russe !! Cherchez l’ erreur ……

  5. Je pense qu’actuellement en France on n’a pas besoin de Poutine pour semer la zizanie et surtout pas dans le 9.3.

  6. Mais c’est bien sur ! Et en plus de Poutine, il y aurait bien du Trump derrière ce fiasco.

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