[Satire à vue] Montrer ou cacher la réalité ? La CAF et Laurence Rossignol s’affrontent

enfant

Lorsque la CAF vante ses propres mérites, la petite maison renaît dans la prairie. Loin des guichets assaillis par des populations bigarrées plutôt issues de pays africains, entrons dans le monde merveilleux du clip mis en ligne par la Caisse d'allocations familiales. D'abord un bébé naît. Tout blanc teinté de rose. Bébé devient enfant modèle, puis ado irréprochable et enfin adulte qui forme couple avec dame très blanche de laquelle survient une jolie petite fille du même coloris. Sur une vaste plage, le trio ainsi formé s'en va cheminant vers un horizon radieux. Avec un seul enfant, ils ne toucheront aucune allocation, mais peu leur importe... La poésie les étreint...

À la vue de ce spot promotionnel idyllique, la sénatrice socialiste Laurence Rossignol croît défaillir. Alors que le gentil organisme s'est efforcé d'enjoliver le profil de sa clientèle, l'ex-ministre des Familles, de l'Enfance et des Droits des femmes déplore les stéréotypes. Trop de blondinets, de vacances à la mer, de bel appartement, un papa, une maman, où va-t-on ?

Les idéologues de la diversité s'affrontent en un combat sans merci. Les uns en faveur de la dissimulation, les autres pour la revendication. Rien ne va plus au royaume de la propagande. Dépeindre la réalité au risque d'effrayer l'opinion ou montrer une CAF Potemkine toute de carton-pâte recouverte ? La stratégie divise les penseurs de l'immigrationnisme.

Dans le clip rêvé façon Rossignol, Robert et Maurice s'en vont tenant par la main une fillette transgenre tandis qu'au loin, une embarcation chargée de migrants s'approche des côtes. Après trois changements de sexe, le jeune homme redevient femme et prend le voile. Les guichets de la CAF sont illuminés de guirlandes clignotantes et la mention « open bar » orne l'entrée des succursales. De sensibilité radicalement inverse, la mouvance cachotiste pourrait se faire plus extrémiste et produire un clip couleur sépia. Ambiance années 20. Un film muet agrémenté d'un fond musical au piano. Au grand dam de Laurence Rossignol ! Et tous de s'écharper sur la manière de faire accepter l'idéologie mortifère qui les tenaille. Ou comment le « diviser pour régner » pourrait enfin profiter aux opposants.

Jany Leroy
Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

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