[Satire à vue] Lâchez-lui l’utérus que diable !

Capture d’écran (462)

Lorsque RTL qualifie un livre de « drôle », « piquant » et « au vitriol », il y a de fortes raisons de s'attendre à une quelconque rebellitude imbibée de sucrerie mondialiste. À la surprise générale, le pensum de la féministe Fiona Schmidt n'a pas été proclamé « dérangeant » et « transgressif ». La déception se lit sur le visage du lecteur car la cause défendue par l'auteur mérite de prendre les armes pour lutter à ses côtés.

Le titre de son brûlot révolutionnaire expose clairement la nature de sa revendication : Lâchez-nous l'utérus ! (Hachette Pratique). Le cri de la victime déchire la nuit dans laquelle était plongé RTL. Le temps du réveil est venu. « En finir avec la charge maternelle » complète l'injonction exprimée sur la couverture. La militante est en proie aux attaques d'un vieux monde qui l'accuse de ne jamais avoir souhaité enfanter.

De toutes parts, la culpabilisation se fait oppressante. À la boulangerie, chez la crémière, dans les salons et les familles, des index se pointent vers la pauvresse. « Mais comment se fait-il ? Mais pourquoi ? Mais comment ? » En lieu et place de bravos et de médailles, l'individu moyen se montre dubitatif et interrogateur. La dame se targue au lieu de déplorer et devient ainsi la bête curieuse d'un monde prévu pour s'auto-régénérer. « On voit le visage des gens se fermer un peu. On voit un peu de pitié sur le visage », déclare la militante au micro de Flavie Flament. Les lampadaires s'éteignent sur son passage, les commerçants tirent les rideaux de fer de leur boutique dès son arrivée. Oui, mesdames-messieurs, la femme qui ne veut pas d'enfant est marquée au fer rouge de la bien-pensance réactionnaire.

L'écrivain confesse à l'animatrice : « Depuis mon enfance, ça pose un problème à tout le monde sauf à mes parents. » Dans les années 80, papa et maman Schmidt ont cédé sous la pression du consensus et mis au monde la petite Fiona. Dès ses premières années, celle-ci s'insurgeait contre ce climat conformiste qui avait peut-être contribué à son existence... Pas de perpétuation biologique, pas de consensus. Sans consensus, pas de Fiona Scmhidt, pas de livre, pas de plaintes. Quelle est cette génération qui, sous les intimidations d'un monde normé, a donné naissance à Sandrine Rousseau, Caroline De Haas, les Femen et toutes sortes de spéciwomen calibrées à l'identique ?

Dans un prochain livre, Fiona Schmidt déconstruira l'idée selon laquelle une naissance est un heureux événement. Depuis des millénaires, le nouveau-né semble exprimer un mécontentement. Victime d'un stéréotype, il ne braille que pour se mettre à l'unisson de ses congénères. Un retour dans l'utérus suivi d'une projection d'un congrès EELV mettra un terme à ce réflexe conditionné.

Jany Leroy
Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

Vos commentaires

27 commentaires

  1. Une question me vient à l’esprit : Qui paye les retraites des ainés ? Les enfants devenus actifs. Alors, pour ceux qui refusent délibérément d’avoir des enfants ne faudrait-il pas envisager de réduire leurs émoluments de retraite à proportion ? Enfin, ces personnes profitent, encore, de la solidarité des autres… Qu’ils se constituent donc leur propre retraite et ne critiquent pas ceux qui ont apporté leur contribution à la communauté. Les enfants, ça coûte très cher aux parents alors, évidemment, ceux qui n’en ont pas ont largement de quoi se constituer leur capital pour leurs vieux jours. Un peu facile de toujours compter sur les autres tout en les critiquants !

    • Bonjour , Il ne vous est pas venue à l’esprit que certaines personnes pour des raisons multiples ne pouvaient pas avoir d’enfants ,car leurs vies personnelles (Situation économique et autres ) faisaient qu’ils prenaient cette décision justement pour ne pas ajouter de « fardeaux » à la société . La rentrée arrive et l’on parle de l’allocation de la rentrée scolaire .Les allocations diverses et variées ,qui les payent Citoyen ? Constituer un capital pour ses vieux jours quand on gagne le SMIC ;je sens un économiste de haut vol derrière vos propos !

  2. On voit la suite des élécubrations de la Simone de Beauvoir.
    Comme Brel chantait il y a une quarantaine d’années : »Pourquoi ont-ils tué Jaurès ? », on pourrait dire maintenant : « Pourquoi veulent-ils virer Iquioussen ? » . Il dénonce pourtant les mêmes travers que Jany Leroy,…. mais en allant un peu plus loin, …… en disant d’où çà vient !

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